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artiste-peintre québécois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ozias Leduc, né le à Mont-Saint-Hilaire[1] et mort le à Saint-Hyacinthe[1], est un peintre québécois, l'un des plus importants de l'histoire du Québec. Il est le maître d'artistes tels Paul-Émile Borduas et Gabrielle Messier. Leduc peint beaucoup de portraits, de natures mortes et de paysages, et accompli quelques travaux sur des édifices religieux. Leduc est surnommé « le sage de Saint-Hilaire ».
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Né à Saint-Hilaire de Rouville (aujourd'hui Mont-Saint-Hilaire). À l'âge de 7 ans, son professeur remarque ses aptitudes en dessin. Fils de menuisier d'une famille de 10 enfants. En 1883, il est employé par Carli, un fabricant de statues à Montréal. En 1886, il devient apprenti de Luigi Capello, un peintre italien, sur des décorations d'église. Il exécute notamment Intérieur de la cathédrale Saint-Pierre de Rome. En 1889, il travaille avec Adolphe Rho, pour décorer une autre église, cette fois à Yamachiche au Québec. Vers 1890, alors qu'il partage son existence entre Montréal et Saint-Hilaire, où il se construit un atelier qu'il surnomme Correlieu (là où se rencontrent les amis) sur le domaine familial[2]. À Montréal, il habite chez sa cousine Marie-Louise Lebrun, femme de son maître Luigi Capello sur la rue Saint-Martin, puis rue Saint-Antoine (Montréal) et enfin rue Saint-Jacques.
Il commence à travailler sur ses propres décorations d'église. Après avoir travaillé à la décoration de l'intérieur de l'église Saint-Paul-l'Ermite (1892) à Repentigny (Québec), il obtient son premier contrat important pour la cathédrale de Joliette, pour laquelle il peint un groupe de 23 tableaux religieux. Vers 1896, il retourne se fixer pour des raisons professionnelles à Saint-Hilaire.
Parmi ses œuvres les plus importantes, on trouve l'église de Saint-Hilaire (1894-1899). Par cette œuvre, Leduc se place en rupture avec ce qui se fait alors au Québec. Ambitieux, Leduc glisse quelques éléments discrets se référant à la vie quotidienne des fidèles[3]. Comme il le fera souvent, il se sert de membres de sa famille comme modèle, notamment sa sœur dans le tableau L'Assomption.
Grâce à ce contrat, Leduc peut se permettre un bref voyage à Paris et à Londres en 1897 avec Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, pendant lequel il est marqué par quelques impressionnistes. Mais c'est surtout le courant symboliste qui stimule son intérêt au niveau pictural.
Pendant sa carrière, il décore plus de 30 églises et chapelles au Québec, en Nouvelle-Écosse et dans l'Est des États-Unis. la cathédrale de Saint-Ninian d'Antigonish (1902-1903), les églises de Saint-Romuald à Farnham (1905), de Saint-Enfant-Jésus du Mile-End à Montréal (1917-1919), la chapelle de l'évêché de Sherbrooke (1922-1932), le baptistère de la Basilique Notre-Dame de Montréal (1927-1928), l'église des Saints-Anges Gardiens à Lachine (1930-1931) et celle de Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud (1943-1955), un projet qui lui a demandé treize ans pour sa réalisation[4].
Il répond à plusieurs commandes de portraits, notamment pour la famille Choquette pour lesquels il produit trois tableaux s'inspirant des paysages ruraux de la Montérégie[5]. Les paysages entre 1913-1921, notamment Cumulus bleu, Fin de journée, Effet gris (neige), Pommes vertes, Neige dorée et L'Heure mauve, ainsi que ses dessins de la série « Imaginations » (1936-1942), sont parmi les plus remarquables de sa carrière[4]. Sans aucun doute, la région d'origine du peintre Saint-Hilaire, la montagne, la rivière Richelieu et le rang des Trente sera l'univers à explorer, le cadre où il trouve son inspiration[6].
La légende en fait un artiste isolé, tenu à l'écart de la scène artistique et intellectuelle de l'époque. Pourtant, voilà une interprétation qui tient davantage du mythe[7]. Leduc est en effet lié à l'intelligentsia québécoise conservatrice comme libérale du début du XXe siècle. Il compte parmi ses relations les écrivains Arsène Bessette, Guy Delahaye, Olivier Maurault, Ernest Choquette, Rodolphe Duguay, Albert Tessier, les poètes exotistes Marcel Dugas, Léo-Paul Morin, René Chopin et Robert de Roquebrune); les architectes Louis-Napoléon Audet et Ernest Cormier; les politiciens Louis-Philippe Brodeur et Philippe-Auguste Choquette[8]. Il participe notamment à la revue avant-gardiste Le Nigog en 1918. Il crée également avec Paul-Émile Borduas les décors pour la pièce de Choquette, Madeleine, en 1928[9] et participe à quelques émissions de radio où il parle du rôle de l'artiste en quête de perfection[10].
Profondément ancré dans son village natal, Leduc s'implique également dans la vie communautaire en étant tour à tour président de la commission scolaire puis conseiller municipal. Voyant déjà Saint-Hilaire enlaidie par une urbanisation rapide et massive, il cherche à embellir son village en faisant planter des arbres et en planifiant la construction de parcs[11]. Il fait quelques esquisses d'un potentiel drapeau canadien, très ressemblant du reste de celui adopté en 1965[12].
Dès 1899, Leduc enseigne le dessin au couvent de Saint-Hilaire. Il fera de même dans divers couvents de la région de Montréal entre 1901 et 1919[13].
Leduc reçoit un doctorat honorifique de l'Université de Montréal en 1938. Il enseigne son art à Paul-Émile Borduas, Gabrielle Messier et Norma Roberge[14].
Il meurt à Saint-Hyacinthe en 1955.
Depuis la disparition du peintre, la Galerie L'Art français l'expose régulièrement[15].
Le fonds d'archives d'Ozias Leduc est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[16].
Depuis 2005, le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire protège et permet aux visiteurs de s'immerger dans les maisons où est né et a grandi Ozias Leduc[17].
La rue Ozias-Leduc a été nommée en son honneur, en 2006, dans la ville de Québec.
L'école secondaire Ozias-Leduc, fondée en 1973 à Mont-Saint-Hilaire, porte son nom et se distingue par ses programmes artistiques enrichis honorant l'héritage du peintre.
Parmi les œuvres de l'artiste, relevons:
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