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ours de fiction De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Ours Paddington (Paddington Bear) est un ours de fiction créé par l'écrivain britannique Michael Bond dans une série de vingt-trois livres écrits de 1958 à 2012 et illustrés par plusieurs artistes dont Peggy Fortnum et David Mc Kee[1].
Ours Paddington | |
Personnage de fiction apparaissant dans des livres. |
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Une statue de bronze de l'Ours Paddington à la gare de Paddington de Londres. | |
Nom original | Paddington Bear |
---|---|
Naissance | 25 juin 1958 |
Origine | Angleterre |
Sexe | masculin |
Espèce | Ours |
Cheveux | bruns |
Yeux | bruns |
Créé par | Michael Bond |
Première apparition | 1960 |
Dernière apparition | 2018 |
Éditeurs | Hachette |
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Paddington est aujourd'hui un des personnages de fiction les plus appréciés en Grande-Bretagne.
Paddington a également fait l'objet de plusieurs adaptations télévisuelles à compter de sa première apparition à l'antenne de la BBC, en 1966. Une série télévisée fut ainsi diffusée de 1976 à 1980. Ses deux adaptations filmiques dirigées par Paul King, Paddington (2014) et Paddington 2 (2017), furent nommés pour le prix de la BAFTA du meilleur film britannique, et un troisième, Paddington au Pérou est sorti en 2024.
L'ours à lunettes Paddington, connu pour son chapeau rouge, de sa valise élimée, son manteau Duffel-coat et son amour des sandwichs à la marmelade, est devenu un personnage classique de la littérature pour enfants britannique[2]. Paddington est toujours poli, s'adressant aux tiers presque exclusivement sous l'appellation « Monsieur », « Madame » ou « Mademoiselle ». Il est bon, bien qu'il n'hésite pas à exprimer sa désapprobation lorsqu'il estime que celle-ci est méritée[3].
Paddington est aujourd'hui un des personnages de fiction les plus appréciés en Grande-Bretagne - à tel point qu'une peluche à son effigie sera le premier objet remis par les mineurs britanniques à leurs homologues français lors de la creusée du tunnel sous la Manche, en 1994[4]. Les livres de la série ont été traduits dans plus de 30 langues, et vendus en plus de 30 millions d'exemplaires à travers le monde. A compter de , la franchise est détenue par Studio Canal, du groupe Canal+ détenu par Vivendi. Michael Bond, cependant, n'a cédé ses droits de publication à HarperCollins qu'en [5].
D'après Michael Bond[6], l'idée du personnage de Paddington lui est venue lorsqu'il a remarqué puis acheté un ours en peluche solitaire sur les étagères d'un magasin londonien, une veille de Noël 1956, pour l'offrir en cadeau à sa femme[7]. Le statut de réfugié de l'ours, quant à lui, lui aurait été inspiré par la vue des enfants juifs réfugiés arrivant en Angleterre durant la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que des enfants londoniens évacués vers la campagne britannique pour échapper aux bombardements allemands, porteurs de signes semblables à celui trouvé autour du cou de Paddington[8],[9]. « Ils avaient tous une étiquette autour de leur cou avec leurs noms et leurs adresses, et une petite valise ou un bagage contenant leurs biens les plus précieux. Donc Paddington, en un sens, était un réfugié, et j'estime qu'il n'y a pas de spectacle plus triste que celui d'un réfugié »[7].
L'ours inspire alors Bond, qui rédige le premier livre en dix jours. Le nom Paddington provient quant à lui de la gare de Paddington, à Londres à proximité de laquelle il vivait à l'époque. C'est dans cette gare que sa famille d'adoption le trouve dans l’œuvre originale, et qu'elle ne parvient pas à prononcer correctement son nom en langue ours. Ainsi que l'exprime sa fille, Karen : « S'il avait vécu dans une autre partie du pays, ou s'il ne se déplaçait pas en train, il n'aurait peut-être jamais eu l'idée d'un ours trouvé dans la station Paddington »[10].
Le livre est ensuite remis à son agent, Harvey Unna, et le premier volume, Un ours nommé Paddington, est publié le , par la maison d'édition William Collins & Sons[11],[12].
Le premier ours en peluche Paddington est fabriqué en 1972 par Gabrielle Designs, une petite entreprise familiale dirigée par Shirley et Eddie Clarkson, le prototype du jouet étant offert à leurs enfants, Joanna et Jeremy Clarkson, qui deviendra par la suite une personnalité de la télévision britannique[13]. Michael Bond leur accorde les droits de production globaux pour le jouet[14].
Shirley Clarkson ajoute à l'ours des bottes en caoutchouc, pour l'aider à tenir debout[15], dont Paddington hérite en livre à compter de la publication de Paddington Marches On, en 1964[16]. Les bottes sont d'abord simplement des bottes taille enfant produites par Dunlop Rubber, jusqu'à ce que les stocks de ces derniers ne parviennent pas à satisfaire le rythme de production des ours en peluche ; Gabrielle Designs produit alors ses propres bottes, avec des empreintes de pattes moulées dans les semelles[13]. Shirley Clarkson décrit l'ours comme une source de conflits juridiques pour l'entreprise dans un premier, avant qu'il ne devienne son plus grand succès commercial[14],[17]. La famille finira par en céder les droits au plus ancien fabricant de jouets de Grande-Bretagne et du monde, Hamley[18].
Le premier livre raconte l'histoire de la famille Brown, de classe moyenne britannique, qui découvre le jeune ours dans la gare de Paddington à Londres. Il est assis sur sa valise, et porte un message attaché à son manteau sur lequel est écrit : « S'il vous plaît prenez soin de cet ours. Merci » - similairement à ce que l'auteur avait pu observer durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'ours est en provenance du fond du Pérou, et est envoyé par sa tante Lucy, la seule famille qu'on lui connaît à l'exception de son oncle Pastuzo, dont il a hérité du chapeau lorsque celui-ci est allé vivre dans une maison de retraite pour ours à Lima[19]. Il indique aux Brown qu'il est venu en canot de sauvetage, en mangeant de la marmelade. Ces derniers, incapables de comprendre son véritable nom, décident de le nommer Paddington.
Michael Brown avait originellement prévu que Paddington soit originaire d'Afrique, jusqu'à ce que son agent lui indique qu'il n'y avait pas de populations d'ours en Afrique, et qu'il modifie ses origines pour en faire un ours à lunettes péruvien[20].
La famille Brown emmène alors Paddington dans leur maison au 32, Windsor Gardens, près de Notting Hill. Cette rue, même si elle porte le même nom qu'une vraie rue londonienne, est fictive et ne lui ressemble pas selon la description qui en est donnée dans le livre. Bond expliquera que la maison de la famille est basée sur une maison bien réelle, dont il gardera néanmoins l'emplacement secret, afin de ne pas gêner ses habitants[21]. Paddington aime à fréquenter le marché de la rue Portobello, situé non loin, où les commerçants le connaissent comme un âpre négociateur.
Quand Paddington est énervé, il aime à adresser à la personne qu'il désapprouve un « regard dur », ainsi que le lui a enseigné sa tante Lucy, générant embarras et honte chez ce denier. La plupart des aventures de Paddington résultent d'une incompréhension de sa part, alors qu'il tente de rectifier une situation qui lui semble injuste. Paddington commet alors typiquement une ou plusieurs bêtises, le dénouement est toujours heureux, et tous les protagonistes trouvent à en rire - à l'exception notable du voisin des Brown, Monsieur Curry, qui se trouve toujours dans une situation délicate.
Les livres suivent les aventures et mésaventures de Paddington en Angleterre, en révélant régulièrement des informations quant à son passé - par exemple, le fait qu'il ait été rendu orphelin par un tremblement de terre avant d'être adopté et élevé par sa tante Lucy[1].
Le premier épisode, intitulé A Bear Called Paddington (« Un ours nommé Paddington »), a été publié pour la première fois le [22].
Les livres ont été traduits dans une quarantaine de langues et se sont vendus à plus de 35 millions d'exemplaires en cinquante ans[23].
Pour le cinquantième anniversaire de l'ours Paddington, en 2008, la maison d'édition HarperCollins a publié un nouvel épisode de ses aventures, sur le thème de l'immigration et de l'intégration[23].
Textes : Michael Bond. Illustrations : R.W. Alley
Textes : Michael Bond. Illustrations : Peggy Fortnum
Les premières peluches à l'effigie de l'ours Paddington ont été produites en 1972 par Gabrielle Designs, une petite entreprise dirigée par Shirley et Eddie Clarkson. Le prototype a été créé comme cadeau de Noël pour leurs enfants Joanna et Jeremy (Jeremy Clarkson devint plus tard écrivain et présentateur vedette de la BBC). Shirley Clarkson habilla l'ours de bottes en caoutchouc pour l'aider à se tenir debout. Les premiers ours portaient des petites bottes pour enfants fabriquées par Dunlop, dont la production ne put pas répondre à la demande. Gabrielle Designs produisit alors ses propres bottes avec des empreintes de pattes moulées dans les semelles.
Depuis d'autres produits dérivés sont apparus sur le marché :
Le , lors des festivités de son jubilé de platine, la reine Élisabeth II apparaît dans un court-métrage en train de prendre le thé avec Paddington[26]. La vidéo s'avère être l'une des dernières apparitions publiques d'Élisabeth II avant sa mort le suivant, et par conséquent, l'ours Paddington devient un symbole de deuil pour la reine[27]. Une image de Paddington et de la reine marchant main dans la main est largement partagée sur les réseaux sociaux, et la BBC diffuse les deux films Paddington le week-end des funérailles[27].
Des centaines de peluches à l'effigie de l'ours Paddington sont déposées devant les différentes résidences royales en hommage à la reine[28]. Une fois la période de deuil passée, ces peluches sont données aux œuvres destinées aux enfants de l'organisation caritative Barnardo's[29].
De même, alors que les Britanniques commémoraient la reine, les ventes de marmelade ont augmenté de 18 % en septembre, en raison du rôle joué par les sandwichs à la marmelade dans le court-métrage du jubilé de platine[30],[31].
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