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orientaliste russe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julius Karl Otto Rosenberg (en russe : Оттон Оттонович Розенберг), né le à Friedrichstadt en Courlande et mort le à Tallinn, est un orientaliste et japonologue allemand de la Baltique, sujet de l'Empire russe, spécialisé en Bouddhologie et en littérature japonaise.
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Université impériale de Saint-Pétersbourg (en) |
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Directeurs de thèse |
Otto Rosenberg naît dans la famille d'un archiviste allemand de Courlande, de confession luthérienne qui déménage ensuite dans la capitale impériale. Il termine avec une médaille d'or le lycée classique luthérien de la paroisse allemande Sainte-Catherine (Katharinenkirche) de Saint-Pétersbourg. De 1906 à 1911, il est étudiant à la faculté des langues orientales de l'université impériale de Saint-Pétersbourg, où il profite notamment des cours de professeurs éminents, tels que les professeurs Oldenburg (1863-1934), Chtcherbatskoï[1] (1866-1942), Staël von Holstein (1877-1936), ou Roudnev (1878-1958).
Le jeune Rosenberg étudie le sanskrit, le pali, le mongol, le chinois, le tibétain et le japonais. En plus de sa langue maternelle, l'allemand, et le russe, langue de son pays, il avait appris le latin et le grec au lycée, et parlait le français et l'italien, ainsi que l'anglais. Il se rend dans le cadre de ses études à l'université de Bonn pendant un semestre d'été de l'année 1909, afin de poursuivre ses travaux sous la direction du professeur Jacobi (1850-1937), sanskritologue et indianiste fameux de son époque.
Otto Rosenberg devient aspirant au doctorat de la chaire de sanskritologie de la faculté des langues orientales en 1911 et se rend à l'université de Berlin pour suivre les séminaires de langues orientales du professeur Lange (1850-1933). À son retour à Saint-Pétersbourg, Rosenberg est transféré à sa demande à la chaire de littérature japonaise[2].
De 1912 à 1916, Rosenberg est envoyé comme post-gradé à l'université de Tokyo, afin de mieux étudier la littérature et les traditions bouddhistes, notamment selon sa forme zen. Il fait la connaissance de grands bouddhologues japonais de l'époque (Olihara Unrai, etc.). Il retourne à l'été 1916 en Russie qui traverse les épreuves de la Première Guerre mondiale et qui se trouve à la veille du grand basculement de son histoire moderne.
Rosenberg poursuit ses travaux à la faculté des langues orientales de Pétrograd (l'ancienne Saint-Pétersbourg) et devient privat-dozent, le . Il défend sa thèse de doctorat le (soit un an après la Révolution d'Octobre) qui a pour titre Introduction à l'enseignement du bouddhisme selon les sources japonaises et chinoises. Rosenberg est le premier doctor philosophiæ de l'université en littérature et langue japonaises. Il devient membre de la Société géographique de Russie et de la Société archéologique de Russie.
Il commence ensuite à travailler pour le musée Asiatique de Pétrograd et pour le musée Russe. Il prend part en 1919 à l'organisation (dirigée par le professeur Oldenburg) de la première exposition sur le bouddhisme à se tenir en Russie. Elle a lieu à Pétrograd à l'été 1919[3].
Le , Pavlovsk (à côté de Pétrograd), où demeure Rosenberg, est prise par les troupes de l'Armée du Nord-Ouest du général Ioudénitch. Après cet événement, plus aucun de ses collaborateurs de la faculté ou des deux musées n'a de nouvelles de Rosenberg. Il est rayé des listes du musée Russe le [4].
Plusieurs hypothèses courent sur sa mort, selon lesquelles il serait mort dans les circonstances suivantes[5] :
Pendant la courte période de sa carrière scientifique, Rosenberg a le temps de publier deux ouvrages fondamentaux, réunis sous le même titre Introduction à l'enseignement du bouddhisme selon les sources japonaises et chinoises.
La première partie, Code de matériel lexicographique, est publiée à Tokyo en 1916 et se présente sous la forme d'un dictionnaire des termes bouddhistes en sanscrit, en chinois et en japonais. Cependant, à cause de la faiblesse de son tirage (à compte d'auteur), et à cause de la situation internationale, ce dictionnaire est inaccessible à la plupart des spécialistes et n'est pas reçu à sa juste valeur.
La seconde partie, qui reprend sa thèse Les problèmes de la philosophie bouddhiste, est publiée par les éditions de la faculté des langues orientales de Pétrograd à l'automne 1918. C'est ce livre qui fait la réputation de Rosenberg, constituant alors une véritable révolution pour la bouddhologie de son époque, car elle démontre les points suivants :
Rosenberg rédige également nombre d'articles dans des revues savantes russes, allemandes ou japonaises. En s'inspirant de l'idée du professeur Vassili Vassiliev (1818-1900), Rosenberg met au point une méthode graphique facile d'utilisation permettant de systématiser les idéogrammes chinois et japonais. Il décrit ce système en anglais et en japonais en prenant pour exemple de démonstration plus de huit mille idéogrammes. Ce système est jusqu'à aujourd'hui largement répandu dans les dictionnaires chinois et japonais sous l'appellation de « système graphique russe ».
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