ordre religieux régulier monastique catholique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un ordre contemplatif est un ordre religieuxréguliermonastiquecatholique dont les clercs, moines et moniales, ont prononcé des vœux religieux et fait un choix de vie, généralement cloitrés, en respectant une règle monastique de vie commune principalement consacré à la prière et à la contemplation. Le «but de leur vie est l'union à Dieu dans l'amour», «une union aussi profonde et aussi continuelle que possible qui s'achèvera au ciel dans la vision de Dieu tel qu'Il est» d'où le nom de «vie contemplative» ou d'«ordre contemplatif».
Dès les premiers siècles de l’Église, des hommes et des femmes ont cherché à quitter leur vie quotidienne pour rechercher dans la solitude«l'union à Dieu»[1]. Nous pouvons citer saint Antoine (fondateur de l'érémitisme chrétien), les pères du désert, ou Saint Jérôme qui à la fin du IVesiècle fonde le premier couvent de femmes à Jérusalem. En occident, saint Martin, fondateur d'une abbaye à Ligugé, saint Honorat, fondateur d'un monastère sur les Îles de Lérins, et les nombreux ermites un peu partout en occident et en Gaule. Si les premiers ordres contemplatifs se développent très vite (comme les bénédictins au VIesiècle) ceux-ci conservent une part de travail importante[2]. Des ordres religieux à vocation pleinement contemplatives se développent plus tard, au Moyen Âge avec les chartreux (XIesiècle), les carmes ou les clarisses (XIIIesiècle)[3]. Pour ces religieux, le «but de leur vie est l'union à Dieu dans l'amour», «une union aussi profonde et aussi continuelle que possible qui s'achèvera au ciel dans la vision de Dieu tel qu'Il est». C'est pour cela que dans leur engagement monastique, leur «vie tout entière est tournée vers ce but d'où le nom de « vie contemplative ».»[4].
Pour l’Église catholique, cette vie consacrée contemplative est une des sources de «la vie spirituelle dans l’Église»[1].
Parmi les ordres religieux dits «contemplatifs» (même si certains ont eu des évolutions vers l'ouverture apostolique), nous pouvons citer:
l'ordre de Saint-Benoît (les bénédictins et bénédictines). Fondé par saint Benoît de Nursie au VIesiècle en Italie, la branche féminine est fondée par Sainte Scolastique (sœur de saint Benoît ). Même si le travail est une part importante de la vie du moine bénédictin, le fondateur avait donné comme mission principale «la recherche de Dieu»[5]. Cet ordre a donné naissance (et intègre) l'Ordre cistercien[6] et l'Ordre camaldule[7] ). L'ordre compte environ 24 000 bénédictins et moniales dans plus d'un millier de couvents et abbayes[8];
l'ordre de Saint Bruno ou chartreux, fondé au XIesiècle par saint Bruno en chartreuse. Cet ordre semi-érémitique compte également une branche féminine. En 2004, l'ordre comptait 18 couvents de moines et 4 couvents de moniales, regroupant 350 religieux et une cinquantaine de moniales[9];
l'ordre du Carmel (les carmes et carmélites). Fondé au XIIesiècle sur le Mont Carmel, d'abord érémitique et uniquement masculin, il se développe en Europe au début du XIIIesiècle et se transforme en un ordre mendiant. Au XVesiècle la branche féminine est créée (les religieuses sont cloitrées, contrairement aux frères qui partent enseigner hors des couvents), le Tiers-Ordre carmélite est officiellement créé à la même époque. La réforme thérésienne de l'ordre, en 1568 renforce le caractère contemplatif de l'ordre[10]. L'ordre compte près de 18 000 religieux (carmes et carmélites), et plusieurs dizaines de milliers de laïcs (du Tiers-ordre). Il est présent sur les cinq continents;
l'ordre de Saint-Jérôme ou hiéronymites, fondé au XIVesiècle dans la péninsule Ibérique, il reste localisé à ce secteur géographique. Un siècle plus tard, la branche féminine est créée. Aujourd'hui il compte un seul couvent d'hommes et une vingtaine de monastères de femmes, presque exclusivement situées en Espagne;
l'ordre du Verbe incarné et du Très-Saint-Sacrement fondé au XVIIesiècle par la vénérable Jeanne Chézard de Matel en France. Au départ, il s'agissait d'une congrégation pour l'éducation des jeunes filles. L'ordre évolue avec l'histoire, et des maisons purement contemplatives sont créées. L'ordre compte aujourd'hui six couvents avec plus de 120 religieuses. Il est aussi à l'origine de la création d'autres congrégations.
Si ces ordres mettent la prière et la contemplation au centre de leur vie spirituelle, ils conservent une part de leur temps au travail, pour pouvoir gagner de quoi se nourrir.