Opus

Opus est le mot latin pour ouvrage ou œuvre. Il est utilisé dans plusieurs domaines, notamment en architecture et en musique.

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• opus, sur le Wiktionnaire

Toponymes

• Opus, ancienne cité grecque en Locride orientale.

Architecture

• Tour Opus 12, immeuble de grande hauteur de bureaux situé dans le quartier d'affaires français de la Défense.
• Grand œuvre  (Opus magnum), expression regroupant plusieurs acceptions notamment alchimique ;
• Opus francigenum, synonyme de Architecture gothique.

Appareils et techniques

En architecture, construction et archéologie, Opus désigne le mode d'agencement des matériaux dans une maçonnerie ou appareil (Opus en latin) :

• Opus africanum, technique de construction utilisée en Afrique du Nord durant l'Antiquité, de l'époque punique à l'époque romaine ;
• Opus caementicium (du latin caementum : moellon, pierre brute), maçonnerie faite de mortier et de pierres de toute sorte (déchets de taille par exemple) et qui a l'aspect du béton ;
• Opus craticium (pan de bois), les romains évitaient de faire cet opus car il n aimaient pas construire en bois ;
• Opus gallicum, permettant la réalisation de structures en bois à partir d'inserts dans la pierre ;
• Opus incertum (appareil irrégulier), réalisé avec des petits moellons en pierre de dimension et de forme irrégulières ;
• Opus insertum, appareil rectangulaire isodome un type d'assemblage de mur où les assises sont de hauteur égale, de même que celle des blocs ;
• Opus latericium (appareil en briques crues), mode de construction romain entièrement en briques crues ;
• Opus mixtum (appareil mélangé), combine différents appareils dans un même ensemble architectural ; il alterne dans un mur de lits de moellons de pierres (opus vittatum) et de lits de briques (opus testaceum), ou bien des parties en opus reticulatum ceinturées de parties en briques ;
• Opus monspeliensis, appareil de construction de murs qui fut principalement utilisé à l'époque romane dans la région située autour de la ville de Montpellier ;
• Opus pavonaceum, appareil de couverture en dalles sciées^[1] ;
• Opus piscatum (appareil en arête-de-poisson), appareil de construction de murs réalisé en disposant des briques ou des pierres plates inclinées à environ 45°, en changeant de sens à chaque strate successive ;
• Opus quadratum, technique romaine de construction murale qui utilise des blocs de pierre parallélépipédiques (pour le grand appareil de 70 × 40 × 40 cm) en assise horizontale ;
• Opus reticulatum, forme de mur de parement antique romain fait de petits moellons de forme pyramidale (environ 15 cm de côté) en pierre, posés sur un angle ;
• Opus sectile, réalisé avec des plaquettes de marbre ou de pierre de couleur, parfois de verre coloré, découpées et assemblées de façon à constituer un dessin souvent figuratif ;
• Opus signinum, mortier romain imperméable réalisé en mélangeant de la chaux, de l’eau, du sable de rivière, de la poudre de tuileaux et parfois de la pouzzolane ;
• Opus siliceum, technique de construction antique, utilisée dans l’Italie centrale entre le VIe et le I^er s. av .J.C. mais également à d’autres époques ;
• Opus spicatum, réalisé avec des briques ou des pierres plates posées inclinées sur la tranche et disposées alternativement en épi : le joint entre les lits successifs n'est pas horizontal et rectiligne comme dans l'appareil en « arête de poisson » (opus piscatum), mais en zigzag ;
• Opus tessellatum (du latin tessella, cube, dé à jouer), forme courante de mosaïque antique ;
• Opus testaceum (de testaceus, en terre cuite), appareil de construction romain entièrement en briques cuite. Ce nom d'opus s'emploie souvent comme synonyme de l'opus latericium, quoiqu'ils se différencient entre l'emploi de briques crues (latericium) et de briques cuites (testaceum) ;
• Opus vermiculatum (du latin vermiculus, vermisseau), technique de mosaïque antique qui forme des lignes sinueuses, propres au dessin figuratif ;
• Opus vittatum (appareil en bandelettes), forme de mur de parement antique romain fait de petits moellons rectangulaires en pierre, disposés en assises régulières alternées.

Documentation

• Opus citatum, locution latine qui signifie « œuvre citée » ou « ouvrage cité » (noté : op. cit.).

Culture

Musique

En musique, noté « op. », il permet de situer une œuvre dans la production d'un compositeur. L'opus est numéroté, suivant normalement la chronologie de publication. Les compositions non publiées (de compositeurs allemands sont souvent nommées avec un numéro WoO (Werk ohne Opuszahl) ou o. Op. (ohne Opuszahl), expression allemande pour « œuvre sans numéro d'opus », l'abréviation latine étant : op. deest.

• Opus, groupe autrichien de stadium-rock et rock-FM, originaire de Graz, connu pour avoir chanté Live Is Life ;
• Opus (en), album du suédois Eric Prydz paru en 2016 ;
  • Opus (en), single homonyme extrait de l'album.
• Opus Nocturne, troisième album studio du groupe suédois de black metal Marduk.
• Prix Opus, prix musical canadien.

Littérature

• Opus Pistorum, roman d'Henry Miller ;
• Opus, manga inachevé de Satoshi Kon.

Informatique

• Opus Interactive Audio Codec, codec audio.

Religion

• Opus, fils de Zeus ;
• Opus Dei (liturgie) : (latin pour « Œuvre de Dieu ») est la locution utilisée par saint Benoît dans sa Règle (écrite vers 529), et répandue depuis lors dans tout le monachisme occidental, pour désigner l’office divin qui est l’ensemble des rites et prières qui forment la liturgie monastique ; l'expression est passée dans le latin ecclésiastique avec le même sens ;
• Opus Dei (« Œuvre de Dieu » en latin), également appelé Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei, association de laïcs catholiques ;
• Opus sacerdotale Amici Israel, association internationale fondée à Rome le 24 février 1926 avec pour objet la prière pour les juifs et l'apostolat en vue de leur conversion ;
• Opus Mariae, communauté religieuse catholique ;
• Opus sacerdotale, association traditionaliste cléricale fondée en 1964 par le père Étienne Catta.

Autres

• Carte OPUS, carte à puce utilisée dans les transports en commun dans la province de Québec.

Notes et références

1. Olivier Albéric. « Dalles de toiture en pierre sciée à Glanum : "opus pavonaceum" ? » Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 15, 1982. p. 69-98. Consulté le 22 février 2013.