groupe de personnages de la mythologie grecque, filles d'Océan et de Téthys De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dans la mythologie grecque, les Océanides, ou Océanines (du grec ancienὨκεανίδες/ Ōkeanídes, pluriel de Ὠκεανίς (Ōkeanís)), sont des nymphes principalement rattachées au cours de leur père Océan. Elles sont parfois considérées comme les nymphes des fonds marins inaccessibles. Elles accompagnent leur mère, Téthys, couronnées de fleurs.
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Selon Hésiode, elles sont les filles d'Océan et de Téthys, au nombre de trois mille; leur rôle est symétrique à celui de leurs frères, les dieux fleuves, qui sont également trois mille. Chacune était la gardienne d'un fleuve, d'un lac, bref d'un point d'eau particulier (cela concernait aussi les eaux du monde souterrain, voir par exemple Styx). Une autre de leur prérogatives divines consistait à veiller sur l'enfance des jeunes garçons, fonction reçue de la main de Zeus et qu'elles exerçaient en compagnie de leurs frères et d'Apollon[1].
Dans les traditions les plus reculées, notamment chez Hésiode, chez Eschyle ou dans les Hymnes homériques, les Océanides ont rang de déesses à part entière (et ce, au même titre que les Titanides de la seconde génération) et constituent un groupe clairement distinct des naïades, généralement regardées comme les filles des dieux fleuves ou bien de Zeus «pluvieux», et qui bénéficient d'une existence anormalement longue, mais non éternelle. Cette distinction tend, en revanche, à disparaître totalement chez les auteurs tardifs: dans les Dionysiaques, c'est toujours le terme de «naïade» que Nonnos utilise pour désigner les filles d'Océan et de Téthys (ainsi, Céto, épouse du dieu fleuve Hydaspe, Périboia, mère de la vierge-chasseresse Aura, ou les trois filles d'Océan prenant part au bain d'Artémis [chant VII]). De même, dans sa quatrième Géorgiques, Virgile place deux filles d'Océan, Clio et Béroé, parmi les naïades habitant un palais fluvial situé sous les eaux du fleuve Pénée, en compagnie de Cyrène, fille de ce dieu fleuve, et d'Aréthuse.
Calypso «la très-désirable», reine de l'île d'Ogygie, amante d'Ulysse (Homère en revanche la dit fille d'Atlas et non d'Océan tandis qu'Apollodore en fait une des Néréides)
Clymène ou Clyméné, épouse de Japet selon Hésiode, épouse de Prométhée dans des traditions isolées, amante d'Hélios et mère de Phaéton selon Ovide et Nonnos
Clytie, le Soleil tomba amoureux d'elle mais lui préféra finalement une autre, elle raconta au père de sa rivale les amours de sa fille
Daïra, mère du héros éponyme de la ville d’Éleusis
Dioné «l'Adorable», déesse agraire et oraculaire, également rangée parmi les Titanides, passait pour l'une des épouses de Zeus et pour la mère d'Aphrodite, ainsi que de Dionysos et d'Amphitrite selon certaines traditions isolées (Scholiaste de Pindare, entre autres…)
Idyie (aussi nommée Idya) «la savante», épouse du roi de Colchide Éétès, mère de la magicienne Médée et peut-être de la sœur aînée de cette dernière, Chalciope, voire de leur jeune frère Absyrte
Béroé, distincte de la suivante. Dans les Dionysiaques, Nonnos rapporte deux légendes contradictoires quant à l'origine de la nymphe orientale portant ce nom. Dans la version qualifiée de plus ancienne, elle est née au commencement du monde en même temps que la ville de Beyrouth, dont elle est la divinité poliade, et apparaît à ce titre comme la fille d'Océan et de Téthys. Dans la version «récente» rapportée juste après, elle est la fille d'Aphrodite et d'Adonis, et l'épouse de Poséidon, qui l'obtient en mariage de Zeus, après avoir disputé sa main à Dionysos,
Céto, épouse du dieu fleuve Hydaspe dans l'une des deux traditions rapportées par Nonnos, la seconde lui attribuant plutôt pour femme la nymphe Astris, fille d'Hélios et de l'Océanide Clymène,
Dodone, divinité de la ville et de l'oracle éponymes, parfois confondue avec Dioné, parfois distinguée de cette dernière[13],
Éphyra ou Éphyre, fondatrice de la cité portant son nom, rebaptisée par la suite Corinthe, parfois donnée comme mère Éétès en lieu et place de Perséis[14],
Théia, qui passait pour s'être unie avec son père Océan afin d'engendrer Passalos et Acmon, les deux Cercopes[28],
Thrace, divinité éponyme de cette région[réf.nécessaire]. Les mythographes tardifs, citant Étienne de Byzance, lui prêtent un commerce amoureux avec Zeus qui la rend mère d'un fils nommé Bithynos.
Certaines «abstractions» personnifiées étaient fréquemment rangées parmi les Océanides, ainsi Métis (l'Intelligence rusée), Tyché (la Fortune ou le Hasard), Péitho (la Persuasion), toutes portées par Hésiode au nombre des filles d'Océan et Téthys. Idem de Némésis chez certains auteurs.
Bibliographie
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Articles connexes
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Liens externes
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