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L'obusier de 155 mm Modèle 50 aussi appelé OB-155-50 BF est un obusier français de 155 mm et de 23 calibres. Il s'agit de la première artillerie de conception française depuis la Seconde Guerre mondiale mis en service en 1952. Il est remplacé en France par le canon TRF1 mais reste en service dans la reserve française jusqu'a la fin des années 1990 ainsi que dans d'autres armées.
Obusier de 155 mm Modèle 50 | ||||||||
Obusier de 155 mm Modèle 50 au musée de Beyt ha-Totcha à Zikhron Yaakov en Israël. | ||||||||
Caractéristiques de service | ||||||||
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Type | Obusier | |||||||
Service | 1952-Actuel | |||||||
Utilisateurs | France Équateur Israël Liban Maroc Sénégal Suède Suisse Tunisie |
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Conflits | Guerre d'Algérie Guerre des Six Jours Guerre du Kippour Guerre du Liban |
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Production | ||||||||
Concepteur | Arsenal de Bourges | |||||||
Constructeur | Arsenal de Bourges | |||||||
Exemplaires produits | 1080 | |||||||
Caractéristiques générales | ||||||||
Poids du canon et de l'affût | 8 155 kg (en ordre de combat) | |||||||
Longueur du canon seul | 3,473 m | |||||||
Longueur en calibre | 23 | |||||||
Longueur du canon et de l'affût | 7,8 m[1] | |||||||
Largeur du canon et de l'affût | 2,7 m[1] | |||||||
Hauteur du canon et de l'affût | 2,5 m[1] | |||||||
Support | affût biflèche | |||||||
Calibre | 155 mm | |||||||
Cadence de tir | 3 coups/min | |||||||
Vitesse initiale | 650 m/s | |||||||
Portée pratique | 17,7 km | |||||||
Portée maximale | 20 km | |||||||
Munitions | Mle 1956 explosifs et HEM 107 | |||||||
Alimentation | Filetage interrompu | |||||||
Hausse | −4° à 69° | |||||||
Azimut | 80° | |||||||
Syst. d'absorption du recul | frein hydraulique[1] | |||||||
Servants | 11[1] | |||||||
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Les études pour un obusier tracté de 155 mm français sont lancées dès mars 1945 pour remplacer les obusiers M1 américains. L'objectif est d'avoir une portée acrue de 17,7 km au lieu des 15 km du M1 américain. Le développement est assuré par l'Arsenal de Bourges sur une période relativement courte, l'obusier étant adopté en 1950[2].
En 1950, un projet d'automoteur est mené par Lorraine-Dietrich sur la base du canon d'assaut Lorraine et du Modèle BF-50 sous le nom de "Lorraine automoteur 155 mm". Cependant, si deux prototypes sont construits, le développement est arrêté en même temps que l'abandon du projet de canon d'assaut devant servir de chassis[3].
L'idée est reprise par les israéliens qui instalent l'obusier Modèle BF-50 sur des chassis de chars M4 Sherman modifiés pour devenir des automoteurs M-50[4].
La production en série est assurée par l'Arsenal de Tarbes qui produisent au total 980 obusiers[2] à partir de 1952[5]. Cent exemplaires sont également produits sous licence par Bofors en Suède entre 1955 et 1958[5].
Une modification de l'appareil de mise à feu Forgeat doit être faite en raison de ratés de mise à feu et d'un risque de mise à feu sans que la culasse ne soit vérouillée[2].
L'Obusier Modèle BF-50 est une pièce d'artillerie de 155 mm de 23 calibres et d'une longueur de 3,473 mètres mise en service par onze hommes. Le canon est monté sur un affût biflèche à fléches ouvrantes et est surmonté d'un grand frein de bouche à ouïes[6] (portant la longuer du tube à 4,41 mètres[5]). Sa mise en batterie demande au minimum une "manœuvre de force" d'une demi-heure faite par les servants[7].
La cadence de tir normale du Modèle BF-50 est de trois coups par minute, mais passe à deux coups par minute en tir continu et à quatres coup par minute au maximum[5]. Le champ de tir est de 34° (600 mil) à gauche et de 41° (730 mil) à droite avec une hausse de -4° (-70 mil) à 69° (1228 mil)[6].
L'Obusier Modèle BF-50 est tracté par un camion 6x6 de classe 5t, un Berliet GBU-15 dans l'armée française[5], en raison de son poid de 8,5 tonnes en position de route[6]. Le camion transporte aussi les munitions et les onze servants[5].
L'Obusier Modèle BF-50 peut tirer les obus suivants:
Forces armées libanaises : 20 obusiers Modèle BF-50 sont livrés en 1965[4] et tractés par des MA5A1 Tractors[8]. En 2008, 15 BF-50 sont toujours en service[9].
Organisation de Libération de la Palestine : quelques Modèle BF-50 sont capturés par Tsahal au cours de l'invasion israélienne du liban de 1982[10]. Il devait s'agir d'exemplaires capturés pendant la guerre civile libanaise.
Armée du Liban sud : quelques obusiers Modèle BF-50 en service[11]. Cinq obusiers de seconde main sont livrés en 1987 par Israël en tant qu'aide militaire selon le SIPRI[4].
Forces libanaises : quelques obusiers Modèle BF-50 en service[11].
Armée de terre sénégalaise : 6 obusiers Modèle BF-50 de seconde main sont livrés en 1983 par la France[4] .
Forces armées équatoriennes : quelques obusiers Modèle BF-50 ont été observés en service en Equateur, sans que leur origine ne soit connue[10].
Armée de terre : l'obusiers Modèle BF-50, tractés par des camions Berliet GBU-15[5], est le canon standart de l'artillerie française entre 1950 et 1980[6]. Cinq régiments d'active et sept régiments de réserve sont équipés[12] d'une vingtaine d'obusier Modèle BF-50[13]. Les unités d'artillerie de réserve en sont équipé jusqu'à la fin des années 1990[6] tandis qu'il est progressivement remplacé à partir de 1989 par le nouveau canon TRF1 dans les unités d'active[7].
Régiment (Unités d'active en gras) |
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2e Régiment d'Artillerie de Marine |
11e Régiment d'Artillerie de Marine |
13e Régiment d'Artillerie |
20e Régiment d'Artillerie |
22e Régiment d'Artillerie de Marine |
25e Régiment d'Artillerie |
33e Régiment d'Artillerie |
41e Régiment d'Artillerie de Marine |
43e Régiment d'Artillerie de Marine |
47e Régiment d'Artillerie |
68e Régiment d'Artillerie |
93e Régiment d'Artillerie de Montagne |
Forces terrestres israéliennes : 170 obusiers Modèle BF-50 sont livrés entre 1959 et 1964 selon le SIPRI, dont 120 destinés à être installés sur des chassis de chars M4 Sherman pour devenir des automoteurs M-50[4]. Selon d'autres sources, les 34 premiers BF-50 furent livrés dès 1956[1]. La fin des années 1980 et le début des années 1990 voient le retrait du service des obusiers de 155 mm et des automoteurs veillissants basés sur le Sherman, dont le Modèle BF-50[1].
Armée royale : 18 obusiers Modèle BF-50 de seconde main auraient été livrés par la France en 1997 selon l'ONU[10].
Armée de terre suédoise : 170 obusiers Modèle BF-50 sont livrés entre 1956 et 1959[4] sous le nom de 15,5 cm Haubits F dont cent produits sous licence[5]. Une autre source évoque 195 exemplaires[14]. Il s'agit du premier canon de calibre 155 mm suédois, remplacé aux cours des années 1990[14] par le FH-77B[10].
Armée suisse : 20 obusiers Modèle BF-50 sont livrés en 1959 et 1960[4].
Armée de terre tunisienne : 30 obusiers Modèle BF-50 sont livrés en 1960[4], ils sont remplacés par des M198 américains au début des années 1990[15].
L'armée française déploie en Algérie un parc d'artillerie hétérogène, dont des Modèle BF-50 à la fin de la guerre[16].
Tsahal déploie une soixantaine d'obusier Modèle BF-50 en versions aussi bien automotrice que tractée au cours de cette guerre[17].
L'obusier Modèle BF-50 servit du côté israélien avec 120 automoteurs M-50 et environ 24 obusiers modèle 50 tractés[18], formant dix bataillons d'automoteurs et deux bataillons d'obusiers tractés[19]. D'autres sources donnent neuf bataillons d'automoteurs et trois bataillons d'obusier tractés[20]. La péninsule du Sinaï voit l'engagement de la majorité des Modèle BF-50 au sein des divisions Shfifon et Reshef ayant chacune deux bataillons d'automoteurs et un d'obusiers tractés. L'école d'artillerie BAAD-9 fut aussi engagée avec deux bataillons d'automoteurs[21]. Certains furent capturés par les égyptiens[22].
L'obusier Modèle BF-50 est mis en service au sein de l'armée libanaise et de diverse milices au cours de la guerre[10],[11].
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