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L'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes est une institution française créé en 1995 par le président de la République, Jacques Chirac, auprès du Premier ministre, Alain Juppé et, par délégation, auprès du ministre chargé des droits des femmes.
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En 2013, il est remplacé par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, créé à l'initiative de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui regroupe également le conseil supérieur de l'information sexuelle, de la régulation des naissances et de l'éducation familiale (1974-2012), la commission nationale de lutte contre les violences (2011-2012) et le conseil supérieur de l'égalité professionnelle (1984-2020).
L'Observatoire est créé à l'initiative de Roselyne Bachelot, alors membre du RPR et de Gisèle Halimi, sur la liste menée par Jean-Pierre Chevènement pour les élections européennes de 1994. Elles présentent ensemble des revendications communes aux candidats à l'élection présidentielle de 1995, en particuliers à l'occasion d'un colloque organisé le 7 avril 1995 par le Conseil national des femmes françaises (CNFF) et le réseau d'associations "demain la parité", au Palais des congrès, à Paris, intitulé "Présidentielle : les femmes entrent en campagne », pour interpeller les principaux candidats". Quelque 1 600 représentantes d’associations féminines et 70 journalistes du monde entier y entendent les candidats Jacques Chirac, Edouard Balladur et Lionel Jospin répondre aux questions des militantes.
Lorsque Jacques Chirac est élu Roselyne Bachelot, membre de son équipe de campagne, fait pression sur lui pour la mise en place d'un observatoire alors que Colette Codaccioni se voit nommée ministre des droits des femmes. Celui-ci est créé par décret du [1].
Roselyne Bachelot en est nommée rapporteure générale en et fait nommer Gisèle Halimi parmi ses membres[2], dont peu d'associations féministes font partie.
L'Observatoire est doté d'une rapporteure générale nommée pour trois ans qui propose un programme de travail et en assure la coordination : Roselyne Bachelot (1995-1998), Dominique Gillot (1999), Catherine Génisson (1999-2002), Marie-Jo Zimmermann (2002-2009) et Chantal Brunel (2010-2012)
L’Observatoire est composé de personnalités bénévoles membres d'associations, du monde de la recherche, de la culture, de l’entreprise, de personnalités qualifiées, élues ou syndicalistes, nommées pour une durée de trois ans, renouvelable une fois, par décret du Premier ministre, sur proposition du Ministre chargé des Droits des femmes.
Son secrétariat est assuré par le service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes (SDFE), puis par un secrétariat général à partir de 1999.
L'Observatoire a pour mission de[1] :
Si le champ des missions confiées à l’Observatoire de la parité par son décret de création est large, son activité porte jusqu'en 2005 essentiellement sur la parité en politique. Depuis la promulgation de la loi du tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, l’Observatoire se consacre principalement à l’évaluation de la mise en œuvre de cette loi, en procédant à l’analyse des résultats électoraux et de statistiques comparées selon le sexe et à un travail qualitatif fondé sur l’audition des différents acteurs et actrices engagés dans l’application de cette loi (responsables de partis politiques, juristes, responsables d’associations…).
En matière d’égalité professionnelle l'expertise des membres l’Observatoire [3]a contribué à inspirer les lois de 2001 et de 2006 portées par leur rapporteures, Catherine Génisson et Marie-Jo Zimmermann, puis la révision constitutionnelle de 2008 qui a étendu le principe de l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales et la loi de mise en œuvre, dite Copé-Zimmermann, en 2011. Les recommandations publiées à l'occasion du colloque de ses 15 ans, en 2011, en témoignent.
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