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ceinture traditionnelle japonaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Un obi (帯 ) est une ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais, tels que les kimonos ou les vêtements d'entraînement pour les arts martiaux (keikogi ou dōgi).
Il se présente sous la forme d'un ruban de tissu sans boucle ni fermoir. La manière de nouer l'obi est tout un art.
Par tradition, on ne porte aucun bijou avec un kimono. Cela explique pourquoi les obis sont si richement décorés et colorés : ils doivent trancher avec le kimono, tout en étant en harmonie avec lui.
En français, le genre du substantif « obi » est fluctuant, comme le précise le CNRTL. Le Trésor de la langue française informatisé[1] note un usage au masculin chez Goncourt et Loti, mais relève les deux genres dans les journaux, tandis que le dictionnaire de l'Académie française[2] le donne pour féminin, de même que le Larousse et le Robert. Toutefois, l'usage masculin est le plus répandu à l'époque moderne, même chez le pratiquant de kitsuke (l'art du port du kimono). De plus, dans le monde des arts martiaux japonais, le terme est utilisé au masculin et sans élision de l'article[3] (« le obi »).
S'agissant alors d'une simple corde de chanvre, la ceinture traditionnelle japonaise fait son apparition dès le Ve siècle sur les statuettes haniwa. Puis elle se transforme en un ruban d'environ 3 cm de large et ne prend sa forme ample (15 cm) qu'à la fin du XVIe siècle, ce qui lui permet de jouer un rôle plus décoratif. À cette époque, le obi pouvait se porter aussi bien dans le dos que sur le côté.
Le XVIIIe siècle marque une grande période de progrès dans la fabrication de l'obi, notamment dans le domaine du tissage et de la teinture, permettant la création de motifs particulièrement extravagants.
Puis la période Meiji confirme la forme finale du obi et rend son port dans le dos systématique.
Il y a traditionnellement six nœuds de obi :
Il existe de nombreux types d'obi :
On utilise couramment deux types d'obis :
Il peut faire de un tour et demi à deux tours de taille, et se noue sur l'avant. Pour un bon maintien et permettre la respiration, la ceinture doit passer au maximum sur la partie osseuse des hanches, au niveau des crêtes iliaques, et se nouer devant, sous les abdominaux.
Pour le nœud, le brin gauche passe sous le brin droit et le tour éventuel pour faire un nœud simple (les deux brins doivent alors sortir naturellement à la verticale). Le brin inférieur vient ensuite faire le tour du brin supérieur en passant par le haut. Si le nœud est bien fait, les deux brins sortent alors naturellement à l'horizontale.
On vend en général deux types d'obi : les obis « sangle » et les obis en tissu plié et surpiqué. Ces derniers sont plus solides, et conseillés pour ceux que l'on garde longtemps (ceinture noire, mais aussi ceinture blanche dans le cas de l'aïkido).
Le obi large est généralement porté avec le hakama. Il se noue à partir de l'avant, en gardant un brin d'une trentaine de centimètres d'un côté. La ceinture fait alors plusieurs tours jusqu'à revenir une dernière fois sur l'avant. On enroule enfin le brin laissé libre autour du brin enserrant les hanches.
L'avantage de ce type de ceinture est double. D'une part, il ne fait pas d'épaisseur supplémentaire au niveau des reins, ce qui est appréciable pour les chutes. D'autre part, cela permet de positionner la ceinture au milieu des crêtes iliaques et d'éviter qu'elle remonte vers la taille. Enfin, elle permet une meilleure tenue des lanières du hakama.
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