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Programme de coopération franco-italien pour la réalisation de satellites d'observation de la Terre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
ORFEO, acronyme de Optical and Radar Federated Earth Observation, est un système d'observation de la Terre par satellite constitué d'une composante optique développée par le CNES, Pléiades HR, et une composante radar développée par l'Agence spatiale italienne (ASI), COSMO-SkyMed.
Le , la France et l'Italie signent un accord dit « de Turin » relatif à une coopération sur l'observation de la Terre par des moyens satellitaires. Cet accord vise à répondre aux besoins actuels, tant pour les applications civiles que dans le domaine militaire, alors que les moyens dont disposent les pays européens sont limités.
La France développe des capacités dans le domaine optique, avec le programme Helios et Pléiades. En revanche, elle manque de données radar de bonne qualité qui permettent de recueillir des données sous couvert nuageux ou en cas de brouillards ou de fumées.
L'Italie bénéficie avec son programme COSMO-SkyMed, d'importants avantages comparatifs en matière de capteurs radars. Mais, elle souffre de lacunes en matière de capteurs optiques capable de recueillir des images par temps clair, plus aisées à analyser et le cas échéant de nuit si le capteur dispose de la capacité infrarouge.
Ainsi, cette coopération dans le domaine spatial avec l'Italie permet :
L’accord franco-italien conduit par conséquent à fédérer deux programmes nationaux et permet à chaque pays de disposer d'un droit d'accès aux capacités fournies par l'autre partie, c'est-à-dire des droits de programmation. L'article VII[1] spécifie notamment que l'Italie a accès à un pourcentage des ressources des systèmes de satellites civils et militaires exploités ou en cours de développement (SPOT 5 et Helios 2) en échange de l'accès à des ressources de la composante SAR. Par cet accord, l'Italie qui participe déjà financièrement au programme Helios 2 à hauteur de 2,5 %, augmente ses droits d'accès à ce système (+ 6 %)[2]. Ainsi, le ratio des échanges d'images entre les deux pays devient désormais de 75 images radars CSK contre 7 images Helios[3]. En outre, il est également précisé dans l'article VII que l'accès à l'ensemble des performances des satellites Helios 2 est octroyé uniquement pour des besoins de défense, en échange de l'accès à l'ensemble des performances de la composante SAR, notamment les capacités sub-métriques.
L'accord de Turin est ratifié par la France en 2004. Les premiers échanges opérationnels ont lieu en [4].
À la suite de l'accord de Turin, la France et l'Italie s'accordent pour développer à usage dual civil et militaire, des petits satellites offrant des capacités optique et radar et pour donner l'accès à ces capacités pour l'autre partie. Ainsi, le système ORFEO comprend[5] :
La dualité du système, impliquant une utilisation par la Défense, impose notamment[5] :
Parallèlement aux développements des systèmes Pléiades et COSMO-SkyMed dans le cadre d'ORFEO, un « programme d'accompagnement » est mis en place pour préparer, accompagner et promouvoir l'utilisation et l'exploitation des images issues de ces capteurs.
La nécessité de mise en place d'un tel accompagnement s'impose du fait :
Initié et piloté par le CNES, ce programme débute en 2003 et dure jusqu'en 2009. Il comporte un volet méthodologique et un volet thématique[6] :
Au-delà de la coopération initiale avec l'Italie, le programme d'accompagnement s'élargit à la Belgique, avec intégration d'experts belges dans les différents groupes de travail.
Dans le cadre du volet méthodologique du programme d'accompagnement ORFEO, le CNES décide de développer le « ORFEO Toolbox » (OTB)[7], un ensemble de briques algorithmiques qui permettent de capitaliser le savoir méthodologique et de se placer dans une démarche de développement incrémental visant à rentabiliser au maximum les résultats obtenus dans les études méthodologiques.
L'OTB est constituée d'un ensemble de briques de base (API de classes C++) et d'utilitaires (programmes indépendants réalisés à l'aide de l'API développée). Elle s'appuie sur la bibliothèque de traitement de l'imagerie médicale ITK (Insight Segmentation and Registration Toolkit), GDAL and Ossim.
Les algorithmes de l'OTB sont disponibles en ligne et peuvent être accessibles directement par Monteverdi, QGIS, Python, les lignes de commande ou C++.
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