Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Nouvelle Tradition Kadampa (NTK) est une tradition bouddhiste répandue partout dans le monde fondée par Guéshé Kelsang Gyatso en 1991 en Angleterre. En 2003, les mots « Union Internationale du Bouddhisme Kadampa » (UIBK) y furent ajoutés, faisant du nom officiel entier Nouvelle Tradition Kadampa-Union Internationale du Bouddhisme Kadampa (NTK-UIBK). La NTK-UIBK est une organisation internationale à but non lucratif enregistrée en Angleterre en tant qu'œuvre de bienfaisance[1].
La Nouvelle Tradition Kadampa - l’Union Internationale du Bouddhisme Kadampa (NKT-IKBU) est une association internationale de centres bouddhistes mahāyānas, dédiés à l’étude et à la méditation, qui font partie de la tradition bouddhiste kadampa.[réf. nécessaire] Tous ces centres suivent les trois programmes d’étude de la Nouvelle Tradition Kadampa et respectent les mêmes règles de discipline morale, appelées Le Règlement intérieur de la NKT-IKBU. La NKT est une tradition bouddhiste, établie sur le plan légal, qui est totalement indépendante, et la NKT-IKBU n’a aucune affiliation politique[2].
La NTK-UIBK se présente comme appartenant à la tradition du bouddhisme kadampa [3]. Peter Bernard Clarke, professeur de théologie à Oxford, a caractérisé la NTK comme « Nouveau Mouvement Religieux (NMR) controversé du bouddhisme tibétain »[4] à cause de sa séparation du bouddhisme tibétain d'aujourd'hui.
Selon ses pratiquants, le bouddhisme kadampa est une école du bouddhisme mahāyāna fondée par le grand maître bouddhiste indien, Atisha (982-1054). « Ka » désigne les enseignements de Gautama Bouddha et « dam » désigne les instructions spéciales du Lamrim d'Atisha, appelées « Les Étapes de la voie de l'illumination ». En intégrant leur connaissance de tous les enseignements de Bouddha dans leur pratique du Lamrim, et en intégrant celle-ci dans leur vie de tous jours, les bouddhistes kadampas sont encouragés à utiliser les enseignements de Bouddha en tant que méthodes pratiques pour transformer leurs activités quotidiennes en la voie de l'illumination, par l'amélioration de leur amour, de leur compassion et de leur sagesse.
Plus tard, Tsongkhapa et ses disciples ont fait connaître la tradition kadampa dans l'ensemble du Tibet. Ils étaient appelés les « nouveaux kadampas ». La Nouvelle Tradition Kadampa (NKT) est une association de plus de 1 100 centres et annexes bouddhistes qui trouvent leur inspiration et leur méthode en prenant pour exemple les anciens maîtres bouddhistes kadampas et leurs enseignements, tels qu'ils sont présentés à notre monde moderne par Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso[5].
En 1976, Tridjang Dordjétchang invita Guéshé Kelsang à venir d'Inde pour enseigner au Centre de Méditation Kadampa Mandjoushri (alors Institut Mandjoushri) en Angleterre[6]. Guéshé Kelsang enseigna le Programme Général au CMK Mandjoushri de 1976 à 1987.
En 1987, Guéshé Kelsang entama une retraite de 3 ans à Tharpaland à Dumfries, en Écosse. Pendant sa retraite, Guéshé Kelsang écrivit cinq livres et établit les fondations de la NTK.
Après avoir terminé sa retraite au printemps 1991, Guéshé Kelsang annonça la création de la Nouvelle Tradition Kadampa, un événement qui fut célébré dans le magazine NTK Full Moon comme étant « un développement formidable dans l'histoire du bouddhadharma. »[7] En 1992, la NTK fut légalement incorporée sous le régime de la loi anglaise[8], ce qui constitua la fondation officielle de la NTK.
Avec la fondation de la Nouvelle Tradition Kadampa, Guéshé Kelsang Gyatso établit une tradition religieuse indépendante[9] ayant pour principal but de « suivre les enseignements et l'exemple de Djé Tsongkhapa »[10]. Les nombreux centres qui suivaient la direction spirituelle de Guéshé Kelsang furent rassemblés sous les auspices communs de la NTK et de leur guide spirituel, et devinrent distincts des autres traditions et sans affiliation politique, y compris avec le gouvernement tibétain en exil.
La Nouvelle Tradition Kadampa s'est développée exclusivement[11] sur la base des enseignements et des livres publiés par Guéshé Kelsang, qui suivent une sélection d'enseignements guélougs provenant de différents textes bouddhistes mahayanas et vajrayanas. La pratique principale de la NTK est le Lamrim (les étapes de la voie de l'illumination), le Lodjong (l'entraînement de l'esprit), et le Mahamoudra Vajrayana (les pratiques du tantra du yoga suprême).
Guéshé Kelsang considère tous ses livres comme « provenant de Djé Tsongkhapa, lui-même étant comme un magnétophone dans lequel le bouddha de la sagesse, le protecteur du dharma Dordjé Shougdèn, a placé la cassette des enseignements de Djé Tsongkhapa »[10]. Et dans la préface de l'un de ses livres, Guéshé Kelsang affirme : « J'ai reçu ces enseignements de mon guide spirituel, Tridjang Dordjétchang, qui était une émanation d'Atisha ; ainsi les explications données dans ce livre, La Voie Joyeuse, viennent en fait de lui et non de moi. »
Cozort confirme la vue de la NTK selon laquelle les livres de Guéshé Kelsang « sont des commentaires d'œuvres guélougs, particulièrement celles de son fondateur Tsongkhapa. »[12]
Au sujet des livres de Guéshé Kelsang, la NTK dit ceci : « Cette série remarquable de livres est la présentation la plus complète et la mieux formulée de la voie bouddhiste de l’illumination disponible en langue occidentale. Initialement écrits en anglais, ils sont actuellement traduits dans de nombreuses autres langues. »[13]
Trois programmes d'études forment le cœur de la NTK. Donnant une vue générale de l'objectif de ces programmes, la NTK dit ceci : « Guéshé Kelsang Gyatso a créé trois programmes spirituels spéciaux pour une étude et une pratique systématiques du bouddhisme kadampa qui conviennent particulièrement au monde moderne . »[14] Les disciples de la NTK croient qu'ils maintiennent une « lignée pure », dans son intégralité[11].
Décrivant l'introduction de ces programmes en 1990, Guéshé Kelsang disait:
Les trois programmes spirituels sont :
En 1990, Guéshé Kelsang a dit :
Waterhouse a observé qu'un élément fondamental est « la notion de pureté de la lignée de Guéshé Kelsang et l'importance de maintenir cette pureté dans la pratique ». Dans son livre Comprendre l'esprit, Guéshé Kelsang affirme que « c'est le mélange de différentes traditions religieuses qui cause le sectarisme ». :
Les livres et les sadhanas préparés par Guéshé Kelsang, sur lesquels toute pratique NTK est basée, et l'infrastructure de l'organisation NTK elle-même, sont considérés comme ayant placé une frontière autour de la tradition pure de Tsongkhapa, sa survie dépendant entièrement d'une attention assidue quant au maintien de cette frontière.
Guéshé Kelsang a exposé les qualifications des enseignants NTK en 1990 :
Selon les recherches de Bluck :
Depuis leur fondation, les centres NTK ont suivi un calendrier commun pour les observances religieuses, incluant certains des jours religieux bouddhistes traditionnels [20] Ceux-ci incluent :
Observances mensuelles
Jours particuliers communs aux autres traditions bouddhistes
Jours particuliers propres à la NTK
En 2004, les dates de ces observances furent changées aux jours respectifs du calendrier commun.Par exemple, les jours de tsog étaient précédemment désignés comme le 10e et le 25e jours de chaque mois lunaire : « Nous devrions …nous assurer que nous ne manquons pas les offrandes de tsog pendant ces deux jours – dix jours après la nouvelle lune et dix jours après la pleine lune »[21]. Cette phrase a été supprimée de la réédition anglaise de 2005, et ces jours sont célébrés le 10e et le 25e jours de chaque mois.
Le jour de la rotation de la roue du dharma est également le jour de la naissance de Guéshé Kelsang.
Le jour de la NTK commémore la fondation de la NTK-UIBK, alors que la journée des temples internationaux est l'opportunité de faire ressortir l'importance de construire des temples bouddhistes kadampas à travers le monde.
La Nouvelle Tradition Kadampa retrace sa lignée spirituelle à travers ces figures principales :
La tradition de l'ordination dans la NTK diffère de celle d'autres groupes bouddhistes en ce qu'elle est basée sur les Soutras Mahayana de la Perfection de la Sagesse[22] plutôt que sur les Soutras Hinayanas du Vinaya. Selon Guéshé Kelsang, « les Soutras de la Perfection de la Sagesse sont notre Vinaya et le Lamrim est son commentaire. » Cette tradition est basée sur le conseil donné par Bouddha à son disciple Ananda « que les règles mineures [de la Pratimoksha] pouvaient être retirées, de sorte que le texte demeure léger, utile, et approprié. »[23]
Bouddha établit à la fois les vœux de la pratimoksha laïques et ordonnés, et établit plusieurs niveaux de vœux d'ordination[24]. Selon les écoles hinayanas telles que l'école Vaibhashika, les vœux d'ordonné sont une forme physique subtile alors que selon le Mahayana, ils sont dans la nature d'une détermination, qui fait partie de l'esprit. Traditionnellement, les différents niveaux d'ordination se distinguaient par les vœux spécifiques pris, et par la cérémonie pendant laquelle ils étaient reçus. Dans la NTK, Guéshé Kelsang établit une tradition simplifiée d'ordination avec dix vœux et une seule cérémonie d'ordination s'applique à tous les niveaux de pratiquant ordonné. Lorsqu'une personne se fait ordonner pour la première fois, elle reçoit une ordination Rabjoung (préliminaire) ; lorsque son renoncement s'améliore et s'approfondit, son ordination se transforme en une ordination Guétsoul (sramanera) ; et quand son renoncement devient spontané, son ordination se transforme en une ordination Guélong (bhikkhu).
Les 10 vœux d'ordination en tant que moine ou nonne de la NTK sont : « Tout au long de ma vie … j'abandonnerai l'action de tuer, de voler, l'activité sexuelle, le mensonge et je ne prendrais pas d'intoxicants » et également : « je pratiquerai le contentement, réduirai mes désirs pour les plaisirs de ce monde, j'abandonnerai les activités dénuées de sens, je maintiendrai les engagements du refuge, et je pratiquerai les trois entraînements de la discipline morale pure, de la concentration et de la sagesse. »[25] La personne s'engage également dans une cérémonie du Sojong deux fois par mois pour purifier et restaurer ses vœux. Un moine ou une nonne qui rompt ses vœux d'ordination doit quitter son centre pendant au moins un an. Après cette année, « sous certaines conditions », il peut y retourner mais ne peut enseigner.
Les cinq premiers vœux sont communs à toutes les traditions d'ordination, alors que le second groupe de cinq vœux est un condensé pratique des 253 vœux du Vinaya des moines pleinement ordonnés. Comme Nāgārjuna le dit : « Pratique toujours la discipline morale supérieure, la concentration supérieure, et la sagesse supérieure. Ces trois incluent parfaitement tous les 253 entraînements. » Guéshé Kelsang encourage ses disciples à concentrer leurs efforts sur l'amélioration de leur renoncement et de leur mode de vie ordonné, et précise qu'il n'est pas nécessaire de recevoir Guétsoul ou les vœux de la pleine ordination dans une cérémonie séparée. Il décrit ces vœux comme étant plus simples à intégrer dans la société d'aujourd'hui[26].
Les personnes ordonnées de la NTK abandonnent les signes physiques d'une personne laïque en rasant leur tête et en portant les robes bordeaux et jaunes de la tradition de Djé Tsongkhapa. Un nouveau nom leur est donné commençant par « Kelsang », puisqu'il est de tradition pour les ordonnées de recevoir une partie du nom de leur maître d'ordination.
Au sein de la communauté NTK, il y a environ 700 moines et nonnes[27]. Les cérémonies d'ordination NTK ont habituellement lieu deux fois par an dans le principal Temple NKT au Centre de Méditation Kadampa Mandjoushri à Ulverston (Angleterre).
Les pratiquants souhaitant l'ordination contactent leur enseignant bouddhiste quand ils se sentent prêts et font la requête d'une permission officielle une fois qu'ils ont le consentement de leur enseignant. Ils peuvent décider de vivre dans un des nombreux centres bouddhistes de la NTK, mais ce n'est pas une obligation. Ils ne sont pas, en général, soutenus financièrement par la NTK. Et, s'ils vivent dans un centre NTK, ils doivent toujours payer un loyer pour leur hébergement, ainsi que leurs repas et les programmes spirituels. Pour financer cela, certains ont un travail à mi-temps ou à temps plein[28].
Tout au long de l'année et à différents endroits dans le monde, la NTK accueille un certain nombre de festivals religieux. Ceux-ci comprennent des enseignements et des transmissions de pouvoir de Guéshé Kelsang Gyatso et d'enseignants NTK confirmés. Les plus longs sont les Festivals de Printemps et d'Eté au Centre Mandjoushri à Ulverston, en Angleterre.
La NKT-IKBU organise un « Projet International des Temples » dont l’objectif est, d’une façon générale, de présenter ouvertement la foi bouddhiste de la Nouvelle Tradition Kadampa et, en particulier, de montrer l’exemple de la pratique bouddhiste par des activités au service du public. Pour réaliser cet objectif, la NKT~IKBU accorde toujours une grande importance au développement à travers le monde : des centres bouddhistes kadampas, des centres de méditation kadampas, des temples bouddhistes kadampas internationaux, des centres de retraite internationaux, des maisons d’édition nationales (Éditions Tharpa), des World Peace Cafés[29], des hôtels kadampas[2].
À partir de 2008, la NTK revendique la mise en place d'environ 1100 centres et groupes dans le monde entier[27]. Les centres sont des communautés résidentielles, et les groupes sont des groupes annexes qui se rencontrent de manière hebdomadaire dans des endroits tels que des maisons de quartier et des salles communales.
Dans un article de presse datant de 1996, dont la neutralité est sujette à caution, Madeleine Bunting (une catholique) affirmait :
Des World Peace Cafés ont été ouverts dans certains centres résidentiels et en 2005, la NTK a ouvert son premier World Peace Hotel, appelé Hôtel Kadampa, un hôtel non fumeur et où la consommation d'alcool est interdite, en Espagne du Sud[32]. Un deuxième Hôtel Kadampa a ouvert à Montecatini en Toscane, en Italie.
La NTK a acquis en le Château de Segrais[33], aux environs du Mans, afin d'y établir le Centre de Méditation Kadampa France[34], le centre mère de la NTK en France.
Selon une brochure NTK, écrite par James Belither alors secrétaire de la NTK :
En 1998, Guéshé Kelsang affirmait dans une interview :
De nos jours, la Nouvelle Tradition Kadampa décrit la présentation de Guéshé Kelsang Gyatso du bouddhisme kadampa à l'Occident par l'affirmation suivante :
Par ailleurs, la NTK se présente comme étant la continuation de l'ancienne tradition kadampa en nommant son école bouddhisme kadampa, et en assimilant ce bouddhisme kadampa à l'école kadampa d'Atisha :
La NTK revendique plus loin le fait que « le bouddhisme kadampa a d'abord été introduit en Occident en 1977 par le maître bouddhiste renommé, Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso. »[39]
Par conséquent, les disciples de la NTK se réfèrent actuellement à eux-mêmes en tant que bouddhistes kadampas, les temples de la Nouvelle Tradition Kadampa sont considérés comme Temples Bouddhistes Kadampas, et plus récemment, les enseignants NTK se sont vu appeler enseignants kadampas. De plus, les centres du dharma de la Nouvelle Tradition Kadampa sont appelés centres bouddhistes kadampas[40]
James Belither, ancien secrétaire de la NTK, décrivait la NTK comme « une tradition bouddhiste mahayana ayant des connexions historiques avec le Tibet », plutôt que comme une tradition tibétaine, et expliquait que Guéshé Kelsang souhaite que ses disciples « présentent toujours le dharma d'une manière appropriée à leur propre culture et société, sans qu'il soit besoin d'adopter la culture et les coutumes tibétaines »[41].
En 1998, la NTK est devenue membre du Réseau Britannique des Organisations Bouddhistes (RBOB). Waterhouse remarque[42] que lorsque la NTK a rejoint le Réseau Britannique des Organisations Bouddhistes, environ trente pour cent des autres groupes bouddhistes se considérant comme appartenant à la tradition bouddhiste tibétaine ont quitté le RBOB.
En 1998, Guéshé Kelsang Gyatso a exprimé ses opinions dans une interview recueillie par Donald Lopez [53] comme suit [43]:
La raison pour laquelle il a fondé la Nouvelle Tradition Kadampa :
Questionné au sujet des quatre écoles du bouddhisme tibétain, Guéshé Kelsang a répondu :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.