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Nortel Networks ou Nortel est une ancienne entreprise du secteur des télécommunications dont le siège social se trouvait à Toronto au Canada. Jusqu'en 2009, elle fournissait du matériel, des logiciels et des services pour les réseaux de télécommunications des opérateurs et les réseaux informatiques des entreprises dans plus de 150 pays.
Nortel Networks | |
Logo de Nortel | |
Création | 1895 à Montréal |
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Disparition | 2011 |
Forme juridique | Société anonyme avec appel public |
Action | retirée après le dépôt de bilan de 2009 |
Siège social | 195 The West Mall Toronto (Ontario M9C 5K1) Canada |
Direction | Mike S. Zafirovski (en) |
Activité | Technologies de l'information et de la communication (TIC) |
Produits | Filière des équipements de réseau |
Filiales | Présent dans plus de 150 pays, par l'intermédiaire de nombreuses filiales et participations |
Effectif | 33 760 (31/12/2006)[1] |
Site web | www.nortel.com |
Chiffre d'affaires | 10,948 Mds $US (en 2007)[2] |
Résultat net | 957 millions USD (en 2007 - note[3]) |
Société suivante | Bell Canada |
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En , elle a entamé une importante restructuration, dont la vente de la quasi-totalité de ses actifs à Ericsson, Avaya, Ciena et Genband pendant le 2e semestre 2009. Les transactions sur son titre ont été suspendues en juin 2009, car il valait moins de 1 USD[4].
Avant son dépôt de bilan en 2009, la société était cotée en Bourse à Toronto et à New York. En 2007, elle avait enregistré un chiffre d'affaires de 10,948 milliards de dollars US, ce qui la situait tous segments confondus parmi les dix premiers équipementiers à l’échelle mondiale[5]. Ce chiffre d'affaires a décru à 7,62 milliards $ en 2008 puis à 2,80 milliards $ en 2009.
Les origines de la société remontent à 1895 lorsque l'opérateur Bell a créé une filiale baptisée Northern Electric and Manufacturing Company Limited pour y accueillir ses activités de fabrication d'équipements au Canada. Par la suite, sa raison sociale a changé à plusieurs reprises à la faveur de rapprochements avec d'autres entreprises, de son internationalisation et de changements dans la composition de l'actionnariat:
En 2007, selon son rapport d'activités[2], la société-mère s'appelle formellement Nortel Networks Corporation, ou NNC. Elle a été constituée juridiquement au Canada le 7 mars 2000. Il est parfois fait référence à Nortel Networks Limited, ou NNL, société canadienne constituée en 1914 (ex Northern Electric Company Limited), qui est sa principale filiale en exploitation. Le groupe était aussi connu sous sa marque commerciale, qui a suivi une évolution similaire et qui est simplement Nortel.
L’histoire de la société prend son origine au Canada il y a plus d’un siècle après l’invention du téléphone par Alexander Graham Bell. Celui-ci dépose son brevet mais ne parvient pas à trouver d'investisseurs prêts à acheter ses droits. Avec quelques associés, il constitue la Bell Telephone Company, ancêtre de la compagnie AT&T, pour déployer et exploiter un réseau téléphonique aux États-Unis. De même, il constitue la Bell Telephone Company of Canada, filiale de la compagnie américaine et ancêtre de l'opérateur télécoms actuel Bell Canada. La société que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Nortel doit son existence à la législation de l’époque sur les brevets qui obligeait à fabriquer soi-même ou à faire fabriquer sur le territoire canadien tout objet protégé par des brevets.
Durant la période précédente, le système téléphonique est rudimentaire. Les capitaux sont rares. Le téléphone est un phénomène urbain, réservé surtout aux entreprises, aux administrations et à une certaine élite. Durant la période qui commence, le téléphone atteint la maturité (automatisation des centraux, progrès dans les techniques de transmissions sur les longues distances) et devient un service public de plus en plus accessible.
Durant la période précédente, les équipements fabriqués par la société sont majoritairement basés sur des principes de conception et des procédés couverts par des licences appartenant à des sociétés américaines, notamment Western Electric la branche manufacturière de l’opérateur AT&T. À partir de 1956, sous la pression des autorités de régulation Américaines, AT&T et Western Electric revoient les conditions commerciales proposées aux entreprises partenaires. L'accès aux informations technologiques de Western Electric et des Bell Labs devient plus difficile. Northern Electric investit dans la recherche industrielle pour développer ses propres produits et réduire sa dépendance vis-à-vis de technologies sous licence.
Après avoir fait ses premières armes avec le commutateur SP-1, Northern Telecom lance le développement d’une gamme complète de commutateurs entièrement numériques pour les entreprises (SL-1) et pour les opérateurs (DMS). Le pari de Northern est audacieux car à cette époque beaucoup de compagnies tablent plutôt sur la technologie concurrente dite spatiale et ne voient pas l’arrivée à maturité de la technologie numérique avant les années 1980.
Le marché intérieur canadien ne suffit pas pour rentabiliser de tels investissements en R&D. Il faut désormais trouver de nouveaux marchés à l’international. Les regards se tournent naturellement en premier vers les États-Unis où se trouvent la moitié du parc mondial de lignes téléphoniques. Après avoir grandi en tant que sous-traitant docile de AT&T (ex Western Electric), Northern va prendre l’avantage sur son ancien maître sur son marché domestique. Le canadien utilise une innovation de rupture – la commutation numérique – et profite de changements règlementaires – l’ouverture du marché longue distance puis le démantèlement d’AT&T – pour devenir un acteur incontournable aux États-Unis. Le canadien se situe au premier rang dans la numérisation des réseaux, une tendance qui va se généraliser partout à travers le monde tout au long des années 1980 et 1990.
La participation de Bell Canada dans le capital de Northern Telecom baisse graduellement : près de 100 % en 1962, 90,1 % en 1973, 89,9 % en 1974, 69,2 % en 1975, 61 % en 1978, 54,5 % en 1979, 53,4 % en 1983. En Janvier 2000, la holding BCE rétrocède une dernière participation d’environ 37 % dans Nortel Networks à ses porteurs d’actions ordinaires[11]. Au terme de cette opération, qui ressemble à celle réalisée en 1996 par l’opérateur américain AT&T avec l’équipementier Lucent, BCE ne conserve qu’une participation d’environ 2 % dans Nortel. 118 ans après avoir été sa branche industrielle, Nortel est ainsi devenue une entreprise multinationale totalement indépendante.
Les ventes aux États-Unis et au Canada ont longtemps représenté l’essentiel du chiffre d’affaires du groupe. Après le succès rencontré aux États-Unis, Northern Telecom poursuit son expansion internationale en Amérique Latine, en Europe et en Asie, en accompagnant les états dans leurs programmes de modernisation des réseaux (accroissement de la télé-densité, numérisation, nouveaux services) et/ou d’ouverture progressive des marchés télécoms à la concurrence. Des filiales et/ou des alliances avec des groupes locaux puissants sont créées dans les principaux pays. Le marché des centraux téléphoniques numériques ne va pas durer éternellement. Aussi, la société investit sur les marchés les plus porteurs des télécoms - les radiocommunications mobiles et les transmissions de données par paquets - avec la création de laboratoires spécialisés aux États-Unis et en France.
Le secteur des télécommunications connaît à partir de mars 2000 une importante récession : c'est la bulle technologique. Les équipementiers qui avaient un niveau d’exposition élevé sur le marché des réseaux d'opérateurs (ce qui était le cas de Nortel à hauteur de plus de 80 % à cette époque) voient leur carnet de commandes rétrécir comme une peau de chagrin sous l’effet des difficultés financières des opérateurs historiques et des faillites des nouveaux entrants. Le déséquilibre des bilans est accentué par la dépréciation de nombreux actifs qui avaient été achetés au prix fort durant les années 1995-2000. Après une période de forte croissance sous l’effet de la spéculation, le titre de la société atteint son apogée en septembre 2000 à près de 124 dollars canadiens, puis effectue une chute vertigineuse pour ne valoir plus que 0,47 dollar en août 2002. L’émotion est vive au Canada où Nortel est à la fois une société technologique emblématique et où, en raison d’une législation plus restrictive vis-à-vis des plans de pension basés sur des valeurs étrangères, son titre est l'un des plus détenus. Pour donner une mesure de l’incidence du sinistre dans l’économie canadienne, Nortel représentait alors plus du tiers du total de la capitalisation boursière de toutes les sociétés cotées sur le Toronto Stock Exchange (TSX). Du niveau maximum de 398 milliards de dollars canadiens en septembre 2000, la capitalisation de Nortel tombe à moins de 5 milliards en août 2002. Ce qui signifie que les investisseurs ont perdu près de 400 milliards de dollars à cause de la déconfiture boursière de Nortel. Elle a affecté une population élargie d'épargnants notamment via les actifs détenus par les fonds de pension collectifs et les régimes individuels (REER et FERR).
En octobre 2001, un communiqué annonce que le PDG, John Roth, a décidé de prendre sa retraite, laissant la place à la tête de la société à Frank Dunn, qui était jusque-là son directeur financier. Ce changement fera naître par la suite une série de controverses d'une part sur le montant des gains perçus par John Roth avant son départ (salaires et stock options), d'autre part sur le rôle et les responsabilités de chacun dans le scandale financier qui commence à apparaître. Des recours en nom collectif sont déposés en 2001 en Amérique du Nord[56]. Nortel procède à une rationalisation de son exploitation et supprime plusieurs dizaines de milliers d’emplois[57].
En début d’année 2004, le secteur des télécoms commence à reprendre des couleurs[58]. Les investisseurs se réjouissent de la reprise du cours de l’action Nortel[59], mais déchantent, après l'annonce du report du dépôt de ses résultats annuels 2003[60]. Le groupe canadien, après plusieurs autres sociétés cotées sur le New York Stock Exchange[61], est à son tour atteint par de graves irrégularités comptables[62] sur les exercices 2000-2003. Les sanctions tombent rapidement : le PDG, Frank Dunn (en), et plusieurs membres de l’équipe financière sont limogés en avril 2004[63]. Mais les conséquences pour la société, ses salariés et ses actionnaires sont lourdes. Nortel doit réexaminer de manière exhaustive l’ensemble de ses comptes sur plusieurs années[64], un travail considérable pour une entreprise multinationale de cette taille. Elle n’est pas en mesure à la première échéance et ensuite pendant plusieurs mois de publier ses rapports financiers périodiques[65], ce qui a pour incidences de déclencher une enquête des autorités des marchés (la SEC aux États-Unis[66] et la CVMO au Canada[67]), d’affaiblir le titre en bourse, de générer de nouvelles plaintes en nom collectif[56], de distraire l’attention de la société au niveau opérationnel et stratégique alors que son secteur d’activité amorce une profonde mutation. Les déboires comptables de Nortel sont une aubaine pour les sociétés rivales qui lui savonnent consciencieusement la planche en entretenant l’incertitude et le doute chez ses clients.
Il aura fallu au canadien près de 600 personnes mobilisées à plein-temps et plus de 18 mois pour tourner la page des irrégularités comptables[68]. La société a amélioré ses contrôles internes à l’égard de l’information financière et a supprimé les principales faiblesses importantes de ses contrôles comptables. Dans le cadre de son processus de renouvellement organisationnel, le conseil d’administration a également désigné un nouveau cabinet d’experts-comptables indépendants (la société KPMG[69]).
La société est passée d’une situation de pertes historiques (près de 25 milliards de dollars US en 2001) à une situation où ses comptes étaient, en 2006, proches de l’équilibre. Avec l’arrivée en novembre 2005 de Mike Zafirovski (en) à la tête de la société, un plan de transformation de la corporation a été amorcé, comportant des mesures de réduction de la structure de coûts, de recentrage de la société sur un certain nombre de marchés clefs et d’amélioration des processus internes et de la qualité basée notamment sur la méthodologie Six Sigma.
Subissant de plein fouet la crise économique de 2008 et ne pouvant plus faire face aux remboursements de la dette, Nortel se déclare en faillite le 14 janvier 2009 et se place sous la protection de la justice aux États-Unis, au Canada ainsi que dans certaines des filiales européennes et asiatiques[70]. Le 25 février 2009, Nortel Networks annonce la suppression de 3 200 emplois de par le monde, soit environ 10 % de son personnel[71].
En juillet 2009, Nortel cède l'une de ses divisions à Avaya pour un montant de 475 millions de dollars américains[72]. Le même mois, Nortel cède sa division Carrier Networks à Ericsson[73]
En décembre 2009, Nortel a obtenu l'approbation des tribunaux pour la cession de certaines de ses activités, dont ses divisions de réseaux optiques et de transport Ethernet à l'entreprise américaine Ciena (CIEN), la vente de ses activités GSM en Amérique du Nord à Ericsson, de ses activités GSM hors Amérique du Nord, et des activités GSM-R à la société Kapsch. En décembre 2009, Avaya rachète la branche télécommunications d'entreprises de Nortel (Nortel Enterprise Solutions) pour 915 millions de dollars.
À la fin de juin 2011, le portfolio de brevets de Nortel est vendu pour 4,5 milliards dollars américains à un consortium d'entreprises œuvrant dans la haute technologie : Apple, EMC, Ericsson, Microsoft, RIM et Sony[74].
Au sein du secteur des télécommunications, Nortel était un fournisseur d'équipements de réseaux, activité également appelée équipementiers ou constructeurs.
Selon son rapport d'activités[1], au 31/12/2006, Nortel emploie environ 33 760 collaborateurs réguliers à temps plein, dont:
Les clients de Nortel sont des opérateurs de réseaux fixes, de réseaux mobiles et des opérateurs multiservices ("MSO") sur accès haut débit câble[75] et ADSL notamment. Les clients de la société incluent également des entreprises au sens large : PME, grandes entreprises et administrations.
Les produits proposés par Nortel incluant des matériels et logiciels de réseaux, il s’agit d’équipements pour les réseaux locaux, métropolitains et étendus, les réseaux haut débit sur fibres optiques et sans fil, la sécurité et les réseaux VPN en entreprise, les centres de contact, la téléphonie sur IP et les communications unifiées, les solutions de convergence fixe mobile (architecture standardisée "IMS"), ainsi que des solutions pré-intégrées permettant de fournir des services avancés de vidéo sur les réseaux à haut débit ("IP TV"). Et aussi des prestations de services réseaux autour des solutions développées par l'entreprise.
la société est organisée autour de quatre unités d'affaires[2]:
Une filiale séparée Nortel Government Solutions (Solutions Nortel pour les administrations) regroupe toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministères et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.
Selon son rapport d'activités[2], les ventes de Nortel sur le marché des solutions d’entreprise étaient en 2007 de 2,620 milliards de dollars US, soit environ 23,9 % de son chiffre d’affaires total (10,948 milliards de dollars US). Le marché, porté par le mouvement de transformation des réseaux vers le protocole IP ainsi que par la mise en place de nouvelles applications (gestion de la relation client, messagerie unifiée, travail collaboratif, mobilité…), est l’un des principaux moteurs de croissance du groupe[76]. Ce marché connaît depuis 2006-2007 d'importantes évolutions, notamment avec un mouvement vers les applications, l'intégration sur le poste de travail et l'entrée en scène de grands éditeurs de logiciels comme IBM et Microsoft avec qui Nortel a signé des accords de partenariat.
Ses principaux concurrents comprennent Cisco Systems, Avaya, Alcatel-Lucent, Siemens Enterprise Networks et NEC sur le segment de la téléphonie et des communications unifiées. Cisco Systems est son principal concurrent sur le segment des réseaux convergents de données.
Les produits et services du groupe canadien intéressent une clientèle dont la taille va de la petite et moyenne entreprise (PME) aux grandes compagnies multinationales. Les ventes sont assurées de manière indirecte via un réseau de partenaires locaux (opérateurs, grossistes, revendeurs, VAR, intégrateurs système, etc.) et dans certains cas en direct aux grands comptes.
Le catalogue entreprise couvre à la fois la téléphonie, les réseaux de données et la sécurité, ce qui permet à l’équipementier de fournir des solutions de bout en bout pour l’évolution vers les réseaux convergents IP et de satisfaire les exigences de certains clients qui souhaitent n’avoir qu’un seul fournisseur pour l’ensemble de leur réseau. Il existe très peu de constructeurs sur le marché ayant une offre globale équivalente « sous le même toit ».
Sur le marché de la commutation LAN et du routage, le groupe canadien a revendiqué le deuxième parc installé data entreprise avec plus de 50 millions de ports Ethernet en commutation LAN et plus de 50 millions de clients VPN IP déployés à l’échelle mondiale. Après l’acquisition de Tasman Networks, Nortel a proposé différents produits sur le marché des routeurs WAN sécurisés d’entreprise, en particulier un produit appelé Nortel Unified Communications Integrated Branch. Il s’agit d’un boîtier réalisant l’intégration des services voix/données au niveau des sites des clients entreprises. Il a pour particularité d’embarquer la technologie Microsoft, ce qui permet de déployer l’offre Microsoft Converged Office dans les sites distants[77].
Nortel a fondé une partie de sa croissance sur le développement des communications mobiles et sans fil d'entreprise. La société a proposé des solutions WLAN aux normes 802.11 a/b/g depuis 2003, basée notamment sur des solutions OEM d’origine Trapeze. Avec l’arrivée de la nouvelle norme 802.11n, il est devenu envisageable de concevoir une entreprise entièrement équipée d’une infrastructure sans fil, capable de répondre à tous les besoins de communications (Internet, téléphonie, communications unifiées et autres flux temps réel), et permettant de s’affranchir du coût et des contraintes liés au câblage traditionnel. C’est l’initiative « Unwired Enterprise » annoncée en juillet 2007[78].
Un autre marché porteur est celui de la sécurité des réseaux : Nortel s'est adressé à ce marché dans sa globalité y compris sur le LAN, le WLAN et les communications unifiées :
À partir de juin 2006[79], Nortel a proposé des systèmes pour la continuité de services au niveau des succursales (Nortel BCS 3000) qui simplifient et consolident les applications d’interconnexion et d’informatique des sites distants en s’appuyant sur la technologie "Wide area file services (WAFS)". Ces boîtiers permettent de réduire les coûts informatiques et de gestion des fichiers ainsi que la complexité inhérente à l’administration de centres de données et de succursales distribuées géographiquement.
Nortel possédait des positions historiques fortes dans le domaine de la téléphonie d’entreprise, où il revendiquait en 2003 la première base installée au niveau mondial (plus de 50 millions d'utilisateurs[80]). L’offre de PABX IP était articulée autour des systèmes voix & données « tout en un » Nortel BCM sur le segment des PME, et des serveurs Nortel CS 1000 et CS 2100 sur le segment des entreprises moyennes et grandes. Ils supportent le protocole de contrôle de session standardisé SIP, aussi bien pour les liaisons intra-entreprise que pour le raccordement aux réseaux de nouvelle génération (NGN) des opérateurs ("SIP trunking")[81].
Nortel était présent sur les trois marchés clés que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. L’institut Gartner évalue périodiquement un ensemble de fournisseurs en mesure de satisfaire les exigences en communications des entreprises suivant sept segments de marché (« magic quadrants ») couvrant la téléphonie, les centres de contact et les communications unifiées. Nortel est positionné par Gartner en 2006 dans la section «leader» sur chacun de ces sept segments[82]. À l’échelle mondiale, le groupe canadien était en 2006 le premier fournisseur d’applications de messagerie aux entreprises, le premier fournisseur de lignes téléphoniques pour entreprises[83], le deuxième fournisseur de solutions de téléphonie IP d’affaires[84] et le deuxième fournisseur de centres de contact[85].
Nortel a signé certains des plus importants contrats de téléphonie sur IP dans le monde, incluant notamment en Europe un contrat de 150 000 lignes, entièrement basé sur des solutions IP, pour le compte du ministère britannique de la défense sous la maîtrise d’œuvre de BT, et un contrat aux États-Unis de 300 millions de dollars US avec la Sécurité Sociale en partenariat avec AT&T et General Dynamics[86]. On trouve aussi parmi ses références sur ce sujet le groupe de motorisation Rolls-Royce[87],[88], la chaîne d’hôtels InterContinental à Djeddah en Arabie saoudite, la compagnie aérienne Jazeera Airways au Koweït, le groupe industriel INDEVCO au Liban, a la Banque d’agriculture en République populaire de Chine, la chaine d’hôtels internationaux Langham à Hong Kong, la chaîne de supermarchés Kroger, avec les magasins à rayons Kohl's et la société d’établissements de jeux Station Casinos (en) aux États-Unis, avec le groupe de media britannique The Economist[89],[90], avec The Telegraph Group[91], et le New York Times pour son nouveau siège social.
Cette unité d'affaires avait la charge des solutions destinées aux fournisseurs de services de télécommunications et multimédia, qu'ils soient cablo-opérateurs, opérateurs fixes, opérateurs mobiles, en phase de transition ou d'intégration. Selon son rapport d'activités[2], elle a généré en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 4,493 milliards de dollars US, ce qui représente 41 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US). Ses principaux concurrents sur ce segment de marché comprennent Ericsson, Alcatel-Lucent, Motorola, Samsung, Nokia Siemens Networks, Huawei, ZTE, NEC et Cisco Systems.
Le portefeuille de produits comprend notamment des équipements pour les réseaux mobiles, avec des solutions pour l'évolution cœur de réseau et accès GSM, ainsi que les technologies GPRS et EDGE. Nortel est par exemple le fournisseur de l’infrastructure GSM de France Telecom, de Bouygues Telecom ou de l’opérateur allemand T-Mobile aux États-Unis[92].
Avec la couverture de plus de 60 000 km de voies ferrées, Nortel était l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions GSM-R, évolution du GSM qui prend en compte les exigences en matière de fiabilité et de qualité de service, ainsi que les spécificités d’usages propres aux besoins des entreprises d’exploitation des chemins de fer. Nortel a été choisi pour déployer des réseaux GSM-R sur trois continents[93] et dans dix pays, y compris les déploiements nationaux pour les trois plus importants opérateurs ferroviaires en Europe – fournisseur exclusif de Réseau ferré de France (RFF)[94],[95], Network Rail au Royaume-Uni[96],[97], par la Renfe en Espagne[98] et Deutsche Bahn en Allemagne[99]. Nortel a également été choisi récemment par la société algérienne SNTF pour le premier contrat GSM-R sur le continent Africain[100] et par TP Ferro Concesionaria SA pour la ligne Perpignan-Figueres à grande vitesse entre l'Espagne et la France.
Selon l’institut Dell’Oro Group, Nortel était début 2007 le deuxième fournisseur mondial de solutions 3GPP2/CDMA2000 avec environ 26 % de part de marché[101]. Au 28 décembre 2006[102], Nortel a fourni des équipements EV-DO (Evolution-Data Optimized) à 21 des 37 réseaux commerciaux des principaux opérateurs mondiaux, notamment Verizon Wireless et Sprint Nextel aux États-Unis, Bell Mobilité[103] et TELUS, au Canada. Nortel a été le premier à mettre sur le marché la technologie EV-DO en Amérique du Sud avec Embratel (Brésil)[104], en Amérique centrale avec Telefónica Guatemala, et la technologie EV-DO à 450 MHz en Europe centrale avec Telefónica O2 Czech Republic[105],[106].
Nortel avait aligné sa stratégie de R&D de façon à se concentrer sur un certain nombre de segments de marchés considérés comme porteurs. La société fondait une partie de sa croissance sur le développement des technologies mobiles large bande de quatrième génération (4G) qui comprennent le WiMAX et le Long Term Evolution (LTE), ainsi que dans la téléphonie sur IP et les autres applications autour de l’architecture standardisée IP Multimedia Subsystem (IMS).
Dans le domaine des réseaux mobiles de quatrième génération 4G, WiMAX était très prometteur et a été la première technologie haut débit mobile 4G disponible commercialement. WiMAX basé sur la norme IEEE 802.16-2004 peut fournir des services fixes de collecte au sein des réseaux cellulaires ou être employé à l’accès en remplacement de l’ADSL ou du câble dans certaines régions. Avec son évolution (IEEE 802.16-2006), il peut de plus permettre de fournir des services haut débit mobiles complémentaires ou alternatifs aux offres 2G/3G, sur de grandes étendues, avec beaucoup moins d'infrastructure (entendre avec un coût moindre) que ce qui est rendu nécessaire par la croissance des débits. Depuis une dizaine d’années, Nortel avait acquis une forte expertise dans le domaine des réseaux maillés radio (mesh) Wi-Fi et des technologies d'accélération des performances comme le MIMO ou l'OFDM, utilisées par le WiMAX et pour lesquelles le groupe canadien détenait de nombreux brevets technologiques clés[107]. Nortel était l'un des principaux contributeurs aux normes IEEE 802.16, investissant fortement sur ce marché (plus de 100 millions de dollars en recherche et développement)[108]. Un accord technologique a été annoncé avec Toshiba portant sur le développement en commun de stations de base pour les réseaux WiMAX, qui seront proposées au Japon et à l'étranger[109]. En avril 2006, Nortel a également annoncé la mise sur le marché de ses propres produits basés sur la technologie WIMAX mobile MIMO. Les produits sont prévus pour être disponibles dans les bandes de fréquence allant de 1,5 GHz à 3,5 GHz, et pour être commercialisés dans le monde entier.
Le WiMAX était candidat en tant que technologie 4G pour les opérateurs qui souhaitaient construire de nouveaux réseaux. Pour les autres, l’évolution des besoins les conduit à atteindre les limites des technologies 3G. Afin de permettre de meilleures performances, Nortel avait investi dans l’intégration de technologies OFDM et MIMO dans les réseaux CDMA et GSM. Dans le cadre de la standardisation de la norme LTE, Nortel a contribué au sein du 3GPP pour accroître le débit et la capacité des réseaux UMTS, à l'aide de technologies telles que l'accès en mode paquets en liaison descendante haut débit HSDPA et l'accès en mode paquets en liaison montante haut débit HSUPA.
Nortel doit une grande partie de sa notoriété à ses centraux téléphoniques numériques DMS (en) (voir le chapitre histoire de la société) utilisés par les opérateurs de réseaux fixes et mobiles, avec plus de 220 millions de ports installés dans 73 pays au début des années 2000[10]. Depuis 1997, la société a fait évoluer ces systèmes vers l’IP et s'est imposée sur le marché en pleine expansion des équipements pour la téléphonie sur IP et les communications unifiées. Au début de 2007, le groupe canadien annonçait avoir mis en service plus de 430 commutateurs logiciel ou softswitches, 34 millions de lignes IP (class 5) et 13 millions de « trunks » (Class 4) dans 55 pays. La société possédait un catalogue de produits complet permettant l’évolution des réseaux vers le modèle de réseau NGN, notamment des « softswitches » (Nortel CS 1500 et CS 2000), des passerelles media (Nortel MG 3000, 4000, 9000 et 15000), des serveurs pour le contrôle de bordure des réseaux (Nortel BCP 7100 et 7200). Le groupe canadien a également développé des solutions pour les communications unifiées en mode ASP (fournisseur d'applications en ligne) ou SaaS qui s’articulent autour des serveurs Nortel AS 5200 et des solutions Hosted Messaging & Collaboration (HMC) de Microsoft[110]. Cette combinaison permet aux opérateurs de proposer aux entreprises des services de raccordement de PABX IP, des services Centrex IP couplés avec des applications avancées hébergées, dans le domaine du travail collaboratif comme Sharepoint, Exchange et Office Live Communication Server (LCS/OCS). Tous les serveurs de communications unifiées pour opérateurs de Nortel proposent le multimédia IP et le contrôle de session standardisé SIP. Ils sont conçus pour faciliter la transition vers l’architecture standardisée 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS).
Les solutions pour les applications de convergence fixe-mobile (FMC) Nortel IMS, basées sur la norme ouverte AdvancedTCA, ont été testées par des opérateurs majeurs sur les marchés du fixe, du câble et du mobile, avec un certain nombre de services comme la messagerie instantanée, la présence, la téléphonie sur IP, la vidéoconférence, le partage de vidéos, PoC (Push-to-Talk over Cellular), le partage de fichiers, le travail collaboratif, la télévision sur IP (IPTV), la continuité d’appel vocal (en anglais Voice Call Continuity ou VCC), la vidéo-surveillance, la messagerie unifiée et les jeux interactifs à plusieurs. Les terminaux peuvent être aussi divers qu'un mobile, un PC, une TV.
Selon son rapport d'activités[2], cette division a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 1,525 milliard de dollars US, soit environ 13,9 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US).
Le portefeuille de produits comprenait notamment:
Ses principaux clients étaient des fournisseurs de services de télécommunications, des centres de stockage, des collectivités locales, des grandes entreprises. Par exemple, Nortel a été retenu par Boeing pour la construction d’un réseau optique privé reliant différents sites industriels distribués géographiquement sur près de 5 600 km. On trouve également des communautés d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche, comme le réseau national pour la recherche néerlandais "SURFnet", le réseau scientifique canadien géré par le consortium CANARIE[113], le réseau scientifique Australien et le réseau américain "Internet2".
L'année 2007 a été marquée par l'annonce d'un important contrat avec Verizon Business. Pour son réseau paneuropéen à ultra longue portée (ULH), l'opérateur de services aux entreprises a retenu les solutions adaptatives tout-optique de Nortel, qui supportent aussi bien des services 10 gigabits par seconde que les nouveaux services 40 gigabits par seconde. Il a retenu sa solution OME 6500 afin d’assurer le transport optique convergent dans 17 pays européens et 13 pays d’Asie. Un autre évènement important en 2007 a été l'annonce faite par BT en début d'année 2007 du choix de Nortel et de Nokia Siemens Networks comme fournisseurs de solutions Ethernet de classe opérateur basées sur la technologie PBT pour son réseau de nouvelle génération "21st Century Network" (en)[114]. Des contrats de fourniture d'équipements de réseaux ont par ailleurs été annoncés avec les opérateurs australiens Powertel (en)[115] et Silk Telecom[116], avec l'opérateur canadien MTS Allstream[117], avec l'opérateur principal au Danemark TDC[118], avec les opérateurs américains Dakota Carrier Network, WOW[119]! et Frontier[120], avec un opérateur français, Prosodie (racheté ultérieurement, en 2011, par Capgemini)[121], avec le FAI indonésien CBN[122] et avec l'aéroport international de Bombay[123].
Ses principaux concurrents sur le marché des solutions optiques comprenaient des grands groupes généralistes comme Alcatel-Lucent, Huawei, Nokia Siemens Networks, Fujitsu et Cisco Systems, ainsi que d'autres sociétés spécialisées comme Ciena, ADVA, Tellabs et Infinera. Ses principaux concurrents sur le marché des solutions Ethernet pour opérateurs sont en premier lieu Cisco Systems et Alcatel-Lucent, puis Huawei, Hitachi, Nokia Siemens Networks et Foundry Networks.
Nortel fondait une partie de sa croissance sur le développement des services. Sa présence à l'échelle mondiale, en particulier en Amérique du Nord, lui permet de proposer des services à des clients multinationaux opérateurs et grandes entreprises, pour l’ensemble du cycle de vie des installations:
Selon son rapport d'activités[2], cette unité d’affaires a enregistré un chiffre d’affaires en 2007 d’environ 2,087 milliards de dollars US, soit environ 19 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US).
Ses principaux concurrents sur ce segment de marché comprennent:
De plus, il peut être selon le cas partenaire ou concurrent de grands intégrateurs systèmes internationaux comme HP, IBM ou EMC.
Environ un tiers des 33 000 employés du groupe sont affectés à cette activité au niveau mondial[125], dont environ 2.200 pour les services de Support Technique et 600 professionnels employés sur un ensemble de centres de gestion de réseaux (Network Operation Center ou « NOC ») répartis sur trois plaques régionales à Raleigh (aux États-Unis), Londres (au Royaume-Uni) et à New Delhi (en Inde)[126]. En mai 2007, le groupe canadien a également annoncé l’ouverture d’un centre en Turquie et d’un autre centre prévu en Allemagne pour l’hébergement d’applications pour entreprises et opérateurs[127].
Le groupe canadien possède plus de 15 ans d’expérience dans la gestion de réseaux clients et a signé plus d’une centaine de contrats de services managés pour des clients multi-constructeurs. Le groupe de motorisation Rolls Royce (encadré), l'équipementier automobile américain Johnson Controls, l’opérateur mobile indien Bharti Airtel (avec qui il a reçu pour ce projet un prix aux « 2007 Outsourcing Excellence Awards »[128]), le numéro un mondial de la CAO électronique Cadence Design Systems, le groupe hospitalier Continuum Health Partners (en), le leader mondial de la photographie et de l’imagerie Eastman Kodak[129], le réseau judiciaire unifié de New York (New York Unified Court System), l’opérateur GISAD Telekom en Turquie (mai 2007)[130], l’opérateur britannique Thus (en) (mai 2007)[131] sont quelques-uns des clients qui utilisent les services de gestion de réseaux de Nortel afin de réduire le risque et les coûts d’exploitation et de contrôle.
En 2005, Nortel a fait l'acquisition de la société PEC Solutions, Inc. maintenant connue sous le nom de Nortel Government Solutions Incorporated, ou NGS, spécialisée dans les services informatique & télécoms à destination des administrations fédérales, collectivités locales et états sur le territoire américain. Nortel a regroupé au sein de cette filiale séparée, en propriété exclusive, toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministères et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.
Nortel est par exemple le principal partenaire industriel[132] de BT qui a été retenu en juin 2005 dans le cadre d’un marché de 1,5 Mds £ pour construire un nouveau réseau de communication national voix et données sécurisé destiné au ministère de la Défense (MOD) et aux forces armées britanniques.
Aux États-Unis, l’U.S. Air Force ainsi que le département de la Défense (DoD) utilisent de même des solutions de communications de Nortel dans plus de 50 États et à l’international.
Un consortium emmené par Nortel Government Solutions a été retenu en juillet 2007 pour remplacer le réseau téléphonique de la sécurité sociale américaine sur près de 1 600 sites et déployer un centre de contact multimédia de 55 000 agents. Ce projet de téléphonie sur IP est l'un des plus importants dans le monde (300 millions de dollars).
Nortel a signé des accords stratégiques avec des sociétés ayant un savoir-faire reconnu dans certaines activités complémentaires (logiciels, électronique, services) : IBM, LG Electronics, Microsoft, Dell[133] et quelques autres.
Ces accords sont appréciés notamment des grandes entreprises qui recherchent des solutions pré-intégrées et « plug and play » pour les centres de données. Ces derniers font appel à de multiples technologies : informatique, stockage, centralisation des services de fichiers (ex. WAFS), sécurité des réseaux, partage de charge, applications de travail collaboratif et de téléphonie sur IP, commutation, réseaux optiques…
En 2005, IBM et Nortel ont conclu une alliance internationale qui vise à fournir de nouveaux produits et services aux entreprises et aux opérateurs de télécommunications. Cet accord, à la fois technologique et commercial, existe depuis plus de dix ans sur plusieurs segments de marché, et il a été étendu ensuite à d’autres domaines.
Sur le marché des entreprises, l’alliance Nortel-IBM portait sur trois axes principaux :
Sur le marché des opérateurs, la relation Nortel-IBM comporte également plusieurs dimensions, autour de l’intégration d’une solution conjointe compatible avec l’architecture standardisée 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS) et s’appuyant sur SOA, ceci permet aux clients opérateurs de réduire de manière significative les temps de déploiements et de simplifier la mise sur le marché de nouveaux services.
Le 3 novembre 2005, Nortel a formé une coentreprise avec le groupe LG Electronics, nommée LG-Nortel, qui associe les équipements de télécommunications de LG Electronics aux activités de distribution, de marketing et de services de Nortel.
Le 18 juillet 2006, Nortel et l'éditeur de logiciels Microsoft ont annoncé la conclusion d’un accord stratégique, connu sous le nom de « Innovative Communications Alliance (ICA) », ayant pour but de développer et commercialiser ensemble de nouveaux produits destinés aux entreprises et aux opérateurs de télécommunications, en premier lieu dans le domaine des communications unifiées[134].
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