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société française de télécommunications De Wikipédia, l'encyclopédie libre
France Télécom[3] est une ancienne société française de télécommunications. En 2013, elle était la 121e entreprise mondiale[4], employait près de 172 000 personnes[5] dont 105 000 en France, et servait près de 226 millions de clients dans le monde[5]. Elle prend le nom de sa filiale Orange le [6],[7].
France Télécom | |
Logo de France Télécom. | |
Création | |
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Dates clés | 1990 : séparation des PTT 1991 : transformation en exploitant de droit public 1992 : nouveaux grades de fonctionnaires-reclassification 1996 : transformation en SA 1997 : ouverture du capital 2000 : acquisition d'Orange 2004 : privatisation partielle 2005 : mise en place du plan NExT 2007 : fin de la minorité de blocage de l'État français 2009 : lancement du plan Orange 2010 : lancement du plan « Conquêtes 2015 » 2013 : France Télécom prend le nom de sa filiale pour devenir Orange |
Disparition | (services) |
Personnages clés | Gérard Théry, Marcel Roulet, Michel Bon, Thierry Breton |
Forme juridique | Société anonyme avec conseil d'administration |
Action | Voir cotation "Orange" |
Slogan | « Plus loin ensemble » (depuis juillet 2008) 2006-2007 : « Le futur et toutes les raisons d'y croire » Avant : « Bienvenue dans la vie .com » 1998 : « Nous allons vous faire aimer l'an 2000 »
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Siège social | 111, quai du Président-Roosevelt, 92130 Issy-les-Moulineaux France |
Direction | Stéphane Richard |
Actionnaires | Actionnaires institutionnels : 64,3 % État français (dont FSI) : 26,94 % Actionnaires individuels : 5,0 % Salariés : 3,7 % Auto-détention : 0,4 %[1] |
Activité | opérateur de télécommunications |
Produits | Commercialisation d'équipements et de services de télécommunication pour les particuliers, les professionnels et les entreprises (via Orange Business Services) : téléphonie fixe, téléphonie mobile, services sur internet, télévision, services de téléconférence, etc.
Revente en gros de services de communications électroniques fixes ou mobiles à des clients opérateurs qualifiés d’opérateurs alternatifs (via l'entité Orange Wholesale France). |
Filiales | Globecast, Viaccess Orca, Orange, Alapage, Orange Studio, Groupe Silicomp, Orange Consulting, Nordnet, Sofrecom, FT Marine, FranceTel, Orange Pologne, W-HA, Orange Business, Orange Advertising Network, Wanadoo |
Effectif | 170 000 (au 31/12/2011) |
Site web | orange.com |
Capitalisation | 23,27 milliards d'euros ()[2] |
Dette | 30,545 milliards d'euros () |
Chiffre d'affaires | 45,515 milliards d'euros () (-3,9 %) |
Résultat net | 820 millions d'euros () (-79 %) |
Société précédente | PTT |
Société suivante | Orange |
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Sous la Révolution française, en 1792, le premier réseau de communication voit le jour pour permettre d'acheminer rapidement les informations dans un pays en guerre et peu sûr. Il s'agit du réseau de télégraphie optique de Chappe.
Après l'invention du télégraphe électrique et ensuite du téléphone, l'État français crée en 1878 un ministère des Postes et Télégraphes. Ce dernier annexe bientôt les services du téléphone, qui sont nationalisés en 1889. Pourtant ce n'est qu'en 1923, que le second « T » apparaît, le ministère des P & T devenant celui des PTT.
En 1941, une Direction générale des Télécommunications est créée au sein de ce ministère et, en 1944, le Centre national d'études des télécommunications (CNET), a pour mission de développer l'industrie des télécommunications en France.
Entre 1950 et 1965, la demande d'abonnements téléphoniques est très supérieure aux possibilités de raccordement des P&T, le temps d'attente peut atteindre plusieurs années dans les grandes villes, des numéros de téléphones se revendent très cher.
Dans les années 1970, la France met les bouchées doubles pour rattraper son retard sur plusieurs autres nations avec le programme « Delta LP » (accroissement des lignes principales). C'est à cette époque que fut construite la plus grande partie de la boucle locale. De plus, avec le concours des industriels français, sont mis au point par les ingénieurs et chercheurs du CNET, la commutation numérique, le Minitel en 1980, le réseau Radiocom 2000 en 1986, la norme GSM.
À cette époque, le service public du téléphone est arrivé à développer un réseau extrêmement dense, parmi les plus performants du monde, il assure à tous ses employés le statut de fonctionnaire.
Pour répondre à une directive européenne et réorganiser le secteur des télécommunications français suivant le modèle existant aux États-Unis d'un marché concurrentiel des télécommunications (téléphonie fixe principalement) sur lequel opèrent des entreprises commerciales internationales cotées en bourse, la Direction générale des télécommunications, qui est alors une administration, prend le nom de France Télécom le .
La loi du transforme l'administration France Télécom en un établissement de droit public, dont Marcel Roulet est le premier président ; il est doté d'une personnalité morale distincte de l'État et acquiert une indépendance financière. Auparavant, le budget de dépense des Télécommunications était inscrit au sein du budget annexe des PTT voté chaque année par l'Assemblée nationale, tandis que les recettes étaient considérées comme des taxes et encaissées par le Trésor public, laissant chaque année un très important excédent à l'État[réf. nécessaire]. Avec la nouvelle organisation, France Télécom conserve ses recettes, les utilise pour ses dépenses et reverse l'excédent très important[réf. nécessaire] à son actionnaire unique qui est l'État.
Le , France Telecom commence à Strasbourg une expérience-pilote de téléphonie sans fil grand public, en ville. Le Bi-Bop est commercialisé « en grand » à partir d’ à Paris, Lille et dans quelques lieux de villégiature[8].
Le , France Télécom lance Itineris, le premier opérateur de téléphonie mobile à la norme de 2e génération GSM[9].
En 1993-1994, l'accord Atlas conclut un rapprochement France Télécom-Deutsche Telekom[10].
En , France Télécom et Deutsche Telekom prennent une participation dans Sprint, 3e opérateur américain[10].
France Télécom devient également un fournisseur d'accès à Internet en 1995 avec la création de Wanadoo[9], deux ans après les premiers fournisseurs, et après avoir tenté d'empêcher l'arrivée d'internet en France.
En , Michel Bon est nommé à la tête du groupe France Télécom[11].
Pour préparer l'ouverture à la concurrence au , une loi est votée en transformant l'exploitant public en société anonyme dont l'État français est le seul actionnaire[12].
En 1997, le capital de la nouvelle société anonyme a été ouvert avec succès. L'action est vendue 27 euros[13]. Une seconde ouverture eut lieu en 1998, malgré la crise des marchés émergents, puis la bulle Internet rend les bourses euphoriques en 1999.
Partie en retard dans le train de l'internationalisation lancé par des concurrents internationaux tels Vodafone, France Télécom se met à chercher des cibles au plus fort de la valorisation des années de la bulle Internet. Cela d'autant plus que son alliance avec Deutsche Telekom, caractérisée par une participation au capital croisée de 2 %, a éclaté lorsque cette dernière a annoncé un projet de rapprochement avec Telecom Italia (finalement abandonné) sans avertir les Français.
En , l'action France Télécom atteint 153,30 € puis son plus haut historique à 219 € avant de redescendre, brutalement[14].
Le groupe France Télécom rachète la grande majorité d'Orange en 2000[15] et l'intégralité en 2003[16] ; il fusionne ensuite ses activités mobiles (Itinéris, OLA et Mobicarte) en une filiale nommée Orange. France Télécom procède également à de nombreuses autres acquisitions de sociétés (revendues pour certaines) dans le monde devenant le quatrième opérateur mondial par sa taille (GlobalOne, Equant, Internet Telecom, Freeserve, EresMas, participation dans Wind, NTL, Mobilcom, etc.).
À la suite d'un changement de qualification d'une partie de la dette de « long terme » à « court terme » en vue d'obtenir un meilleur taux d'intérêt, les actionnaires s'aperçoivent que, de 2002 à 2005, France Télécom doit rembourser chaque année entre cinq et quinze milliards d'euros de dette.
En , France Télécom vend la totalité de sa participation (9,9 %) de l'américain Sprint[17].
Le cours de l'action s'effondre à 6,94 euros le , alors qu'il était à 219 euros le . L'entreprise qui avait une capitalisation boursière de 580 milliards d'euros voit cette dernière chuter à 18 milliards d'euros.
Le , le président-directeur général est Thierry Breton[18]. Il a été appelé pour redresser l'entreprise qui était à ce moment-là, la deuxième entreprise la plus endettée du monde (69,7 milliards d'euros, en termes de dette à court terme)[19]. Il a obtenu quinze milliards de réaménagement de la dette à prendre en charge par les banques et les investisseurs, quinze milliards d'augmentation de capital réclamés à l'État alors actionnaire majoritaire, et quinze milliards de trésorerie à dégager grâce à des économies en interne. Nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, il démissionne de France Télécom le pour rejoindre le gouvernement[20].
Les fusions opérées en par France Télécom avec sa filiale de téléphonie mobile Orange, achetée au prix fort lors de la bulle Internet de 2000, et avec sa filiale spécialisée dans l’accès à Internet Wanadoo, rebaptisée Orange, ont amené Colette Neuville, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM), à écrire à l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour souligner qu’une action Wanadoo valait 19 euros au moment de son introduction en bourse au printemps 2000, et que France Télécom en a proposé 8,86 euros, seulement quatre ans plus tard[21].
En , l'État français cède une partie de ses actions pour passer en dessous de la barre des 50 %[22]. France Télécom devient alors une entreprise privée. Cent quinze ans après sa nationalisation, le téléphone redevient privé en France.
Le , France Télécom annonce le rachat de 80 % de l'opérateur de téléphonie mobile Amena, détenteur de 24 % de parts de marché en Espagne, pour la somme de 6,4 milliards d'euros dont trois par augmentation de capital[23].
France Télécom a aussi annoncé le déploiement du plan NExT dont l'objectif est de fournir à ses clients, de façon intégrée, l'ensemble des services de télécommunications dont ils ont besoin.
Selon la société Dataxis, France Télécom serait en 2005 le deuxième opérateur ADSL mondial derrière China Telecom et devant l'américain SBC Communications. Il serait le premier opérateur ADSL européen[24].
A partir du , France Télécom tend à commercialiser l'ensemble de ses produits dans le monde sous la seule marque commerciale Orange, ainsi Wanadoo et Ma Ligne TV sont renommés Orange[25]. À cette occasion le logo (esperluette) de la marque France Télécom est devenu plus arrondi, la charte graphique (couleur et police) a été modifiée.
En , l'État français cède à nouveau 5 % de sa participation dans France Télécom. La participation publique (État français et ERAP) est portée à 27 %[26]. À cette même date, France Télécom revend Orange Pays-Bas et acquiert le fournisseur d'accès espagnol Ya[27], ainsi que l'opérateur mobile autrichien One (en)[28].
En , les médias prêtent à France Télécom l'intention de racheter la société scandinave TeliaSonera[29]. Le nouvel ensemble deviendrait le premier opérateur européen. Cette opération sera abandonnée.
Le , Orange et T-Mobile annoncent un rapprochement au Royaume-Uni en fusionnant leurs activités dans le groupe Everything Everywhere, pesant alors 37 % et devenant le premier opérateur mobile[30].
Le , France Télécom rentre au capital (40 %) de Meditelecom (marque Méditel), deuxième opérateur de téléphonie mobile du Maroc (dix millions de clients au moment de l'opération). L'accord prévoit la montée de France Télécom à 49 % du capital d'ici 2015[31].
En , France Télécom acquiert l'opérateur CCT en République démocratique du Congo[32]
En 2012, France Télécom s'est séparé d'Orange Suisse et de TP Emitel (pl) opérateur polonais de TNT[32].
Le , France Télécom - Orange ferme le service Minitel[33].
En , la ligne fixe France Télécom change de nom et devient la ligne fixe Orange. Tous les services d'Orange France portent désormais le même nom. Les sites internet de France Télécom renvoient tous vers les sites Orange[34]. Toutefois, le nom juridique de l'entreprise, sa raison sociale, son adresse, son RCS restent France Télécom SA pour les offres fixe et internet. Le changement complet de nom au profit d'Orange est finalement voté lors de l'assemblée générale du [35] avec effet à compter du [36].
En , France Télécom rachète Orange plc à Vodafone et adopte un nouveau logo dans lequel l'orange est la couleur dominante.
Le , Itinéris, Ola et Mobicarte, les activités de téléphonie mobile de France Télécom, sont regroupées sous la marque Orange.
Le , Wanadoo et Ma Ligne TV deviennent Orange. Equant devient Orange Business Services. Le logo de France Télécom est modifié.
En , France Télécom R&D devient Orange Labs et la Fondation France Télécom devient la Fondation Orange.
À partir de 2011, France Télécom communique en tant que Groupe France Télécom - Orange et les agences France Télécom deviennent des boutiques Orange.
Le , les services de téléphonie fixe de France Télécom sont commercialisés sous la marque Orange.
Finalement le changement de nom est voté au cours d'une assemblée générale le . Le changement de nom est effectif au , France Télécom devient alors définitivement Orange.
Années | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
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Chiffre d'affaires du groupe | 43 026 | 46 630 | 46 121 | 47 157 | 49 038 | 51 700 | 52 960[37] | 53 490[38] | 45 944[39] | 45 503[40] | 45 277[41] |
Résultat net part du groupe | −8 280 | −20 736 | 3 206 | 2 784 | 5 709 | 4 100 | 6 300 | 4 070 | 3 000[42] | 4 880[40] | 3 828[41] |
La période d'expansion euphorique tous azimuts de la fin du XXe siècle connut le revers de la médaille en 2002. France Télécom fut obligée d'afficher pour la première fois depuis plusieurs décennies un déficit abyssal à la suite d'investissements hasardeux à l'étranger en vue d'en faire un groupe de taille européenne en préparation de l'ouverture à la concurrence. L'endettement financier net de France Télécom au en normes IFRS s'élève à 38,2 milliards d'euros, soit un ratio dette nette sur marge brute opérationnelle juste inférieur à 2.
Un dividende d'1,40 euro par action au titre de l’exercice 2009 a été versé en .
Le plan NExT (Nouvelle Expérience des Télécommunications, plan de 2006-2008) est le plan de redressement de la société France Télécom qui vise entre autres à réduire les coûts – principalement salariaux – de la société, à mener une politique de produits et services convergents, et à regrouper toutes les enseignes du groupe sous une marque unique (Orange), sauf pour les activités téléphonies fixes qui restent sous la dénomination France Télécom. Ceci entraîne donc la disparition de nombreuses marques (Wanadoo, Equant…). Il est prévu, dans le cadre du programme managérial Act (Anticipation et compétences pour la transformation), de diminuer les effectifs de 10 %, soit 22 000 employés[43].
Les effectifs de 2005 à 2009 fondent de 196 000 employés à 167 000[44].
Dans les années 1980 et 1990, le bleu ciel était la couleur de France Télécom[45]. Les véhicules de l'entreprise arboraient cette couleur et les téléphones publics étaient bleu foncé ou bleu ciel et bleu foncé pour les plus récents.
Les premiers logos des « Télécoms » sont plutôt classiques, représentant un téléphone d'abord avec un cadran puis modernisé avec un clavier. Le logo adopté en est plus original, il représente toujours un clavier téléphonique mais évoque aussi les panneaux solaires des satellites et le progrès technique. Le logo apparu en est radicalement différent : l'esperluette symbolise le lien entre les hommes et la communication. L'orange est la couleur dominante, ce logo ayant été adopté au moment du rachat de la marque Orange par France Télécom. Les trois dernières lettres du nom France Télécom, elles aussi orange, faisaient référence au « .com » des sites internet. L'esperluette est modernisée en et c'est tout le mot Télécom qui devient orange.
À partir de , France Télécom utilise le logo d'Orange, très simple et sobre, pour sa communication.
En 2013, France Télécom développait et commercialisait trois grandes familles de services sous la marque Orange :
Elle avait adoptée une stratégie de services convergents, dont Unik aura été la première manifestation la plus visible : Orange Open, offre quadruplay du groupe, lui succédera.
Ils utilisaient principalement la traditionnelle ligne fixe, éventuellement équipée en ADSL, et étaient commercialisés sous les marques France Télécom ou Orange (49 millions de clients en téléphonie fixe, 12 millions en internet haut débit) :
France Télécom — Orange déployait un réseau de fibre optique FTTH dans plusieurs villes de France qui permettra de passer à la génération suivante de services résidentiels.
Ils utilisaient principalement les réseaux mobiles de 2e et 3e générations et étaient commercialisés sous la marque Orange (98 millions de clients) :
Ils étaient plus spécialement destinés aux activités professionnelles et commercialisés sous la marque Orange Business Services :
France Télécom était le gestionnaire du Service universel des télécommunications. France Télécom possédait et gérait également :
Afin de s'assurer une politique de croissance durable, le groupe France Télécom - Orange élargit ses activités à la vente de contenus (musique, cinéma, téléchargement…), au commerce électronique, à la publicité en ligne, aux solutions M2M, domotique, et de téléassistance aux malades. Elle développe également fortement le périmètre géographique de ses activités, en investissant massivement dans les pays dits « émergents ».
Dans le domaine concurrentiel des télécommunications, France Télécom, à travers son plan NExT (2006-2008), a amorcé une politique commerciale et marketing de convergence (accès aux services depuis le téléphone fixe, mobile, internet ; facturation unique…). Politique qui tend à s'étendre à l'ensemble des opérateurs téléphoniques.
La transformation de son métier de fournisseur de services publics en situation de monopole à celui de prestataire de services aux consommateurs sur un marché concurrentiel s'est faite progressivement et avec certaines difficultés. Depuis 1998, le marché des télécommunications est en concurrence totale en France conformément aux directives européennes. Toutefois, le coût de l'installation d'une infrastructure de desserte des abonnés étant très élevé, la concurrence n'a pas choisi en dehors du câble et de la fibre optique de construire sa propre infrastructure de terminaison.
Par conséquent, l'ouverture de son marché a reposé en partie sur la mise à la disposition de son infrastructure à ses propres concurrents. Autrement dit, France Télécom a été forcé de laisser ses concurrentes utiliser son réseau pour leur permettre l'accès au marché, et à proposer des offres d'accès à ses infrastructures. De nombreuses offres existent comme le dégroupage, l'interconnexion mais également l'accès à l'internet haut-débit. Citons également, pour le mobile, l'accès à des segments de clientèle par les opérateurs mobiles virtuels MVNO. Ces offres sont commercialisées par l'entité Orange Wholesale France qui gère au sein du groupe Orange les activités de vente en gros.
La contrainte a été pour l'essentiel législative et réglementaire. Le système reposait et repose encore sur l'imposition d'une règle par l'État français ou l'Union européenne. Des encadrements économiques lourds ont été mis en place par les pouvoirs publics (validation des tarifs d'interconnexion, validation des offres tarifaires proposées par France Télécom pour s'assurer que la société ne bénéficie pas d'avantage lié à sa position dominante sur le marché). Un contrôle du strict respect de la règle (entre autres par dénonciation des concurrents) est en place et a conduit France Télécom à être condamnée à plusieurs reprises à de lourdes amendes pour entrave à la libre concurrence.
Dans le cadre de cette réglementation visant à permettre l'essor d'une forte concurrence sur les marchés des télécommunications de l'ensemble des pays européens, la France est le pays où l'ADSL s'est développé le plus rapidement avec un marché très concurrentiel et des tarifs très bas en comparaison avec ses voisins européens.
Le , la Commission européenne a condamné France Télécom pour abus de position dominante sur le marché de l'ADSL[47]. L'entreprise pratiquait des prix prédateurs, c'est-à-dire vendait ses services d'accès à l'Internet à perte afin d'éliminer ses concurrents et de pouvoir par la suite pratiquer des tarifs plus élevés que sur un marché concurrentiel. France Télécom a été condamnée à verser une amende de 10,35 millions d'euros au budget européen.
France Télécom a fait appel de cette décision devant le tribunal européen de première instance, qui est un des organes de la cour de justice de l'Union européenne. Celui-ci a confirmé le la décision de la Commission et exigé le paiement de l'amende[48].
Le , la société France Télécom / Orange France a été condamnée par le Conseil de la Concurrence à une amende de 256 millions d'euros dans l'affaire de l'entente entre trois opérateurs de téléphonie mobile en France[49].
Le , l'Autorité de la concurrence a sanctionné France Télécom / Orange à hauteur de 27,6 millions d'euros pour avoir entravé abusivement le développement de nouveaux opérateurs concurrents dans les DOM (principalement à la Réunion)[50].
France Télécom / Orange a utilisé sa position dominante résultant notamment de son ancien monopole pour s'octroyer, de manière déloyale, des avantages sur ses concurrents. Les pratiques relevées par l'Autorité sont :
L'opérateur historique a été condamné par le Tribunal de commerce de Paris à verser dix millions d'euros à Numericable pour des pratiques anti-concurrentielles sur le marché de l'accès à Internet[51].
France Télécom est une société anonyme dont le capital de 10 595 067 092 euros (au ) est réparti de la façon suivante[1] :
Les salariés actionnaires sont regroupés au sein d'une association : l'ADEAS[53].
En application de la loi no 2003-1365 du et du décret no 2004-387 du , et depuis la cession par l’État français de 10,85 % supplémentaires du capital de France Télécom intervenue le , les procédures spécifiques de contrôle de France Télécom par l’État ne sont plus applicables. Néanmoins, en application du décret-loi du , le Conseil d’administration doit encore comprendre des représentants de l’État au prorata de la quantité des actions France Télécom détenues par ce dernier. À la date du présent document, l’État dispose ainsi de trois représentants sur un total de quinze membres au Conseil d’administration de France Télécom[54].
Principales filiales et participations du groupe France Télécom - Orange :
France Télécom a procédé à de nombreuses cessions d'actifs à partir de l'année 2003 :
Le groupe est organisé autour de divisions opérationnelles (découpages géographiques), de secteurs d'activités et divisions/fonctions métiers (activités et fonctions support pour le groupe).
Directeurs généraux des Télécommunications :
Après la réforme de 1990, présidents du groupe :
Le conseil d’administration ([59]) du groupe est composé de quinze membres :
Anciens membres :
Anciens membres :
Anciens membres :
Ancien membre :
Ancien membre :
Anciennement :
En 1980, deux types de directions existent en France : les directions régionales et les directions opérationnelles (DOT) qui sont sous la coupe des premières et supervisent un département. Toutes ces directions dépendent de la Direction générale des télécommunications (DGT). Les établissements opérationnels sont organisés selon le schéma « CCL/Agence/CPE/ » qui va persister une quinzaine d'années. Ce schéma correspond à une vision du cycle de vie de la ligne téléphonique : création en CCL, vente en agence, service après-vente et comptage en CPE. Chacun de ces établissements comprend environ cent-cinquante personnes. À cela s'ajoutent des fonctions en back-office : renseignements téléphoniques, centre de facturation.
En 1984, se rajoutent les délégations de zone, échelon intermédiaire entre les directions régionales et la DGT. Ces délégations de zones sont cependant supprimées au bout d'un an d'existence environ. Vers 1987, l'informatisation supprime environ un tiers des postes de travail en back-office. Les personnels ainsi libérés sont affectés aux agences commerciales ou à de nouvelles fonctions (vendeurs) pour vendre des abonnements téléphoniques, des terminaux ou des fax. L'introduction de la TVA et de la première libéralisation, celle des services à valeur ajoutée pour laquelle il n'y aura jamais de concurrents à se déclarer.
En 1992, France Télécom doit mener deux réformes de front. La réforme des classifications remplace sept-cents grades de fonctionnaires par quatre classes et trois niveaux dans chaque classe. Cela engendre une certaine protestation même si la masse salariale augmentera largement plus que ce qui était anticipé. Les directions régionales sont supprimées, les deux à trois mille personnes qui y travaillaient sont reversées dans des Organismes nationaux de soutien (ONS). En 1998, la quasi-totalité de ces ONS est supprimée.
Une nouvelle réorganisation, en 1995, structure l'entreprise selon trois marchés (résidentiel, petits professionnels et grandes entreprises) pour faire face aux besoins croissants des différents clients, et l'arrivée de la concurrence (SFR). L'organisation est désormais conçue autour des usages des clients et non plus des produits. Les personnels sont donc réaffectés avec changement de métier. En 2000, le marché « petits professionnels », créé en 1995, est supprimé. Il ne semble pas y avoir eu de motivation commerciale, organisationnelle ou économique à cette restructuration. Des établissements techniques de tailles régionales[Quoi ?] sont créés. Les agences sont réorganisées doublement sous l'angle géographique (doublement de la surface).
1998 voit le début de la généralisation des intranets au sein de l'entreprise, ainsi que l'explosion d'internet et des offres dans ce domaine. France Télécom fonde Wanadoo et rachète plus d'une centaine de sociétés.
En 2003, les agences sont divisées en deux spécialités (agences spécialisées dans la vente à distance et les agences spécialisées en vente physique). Les tailles géographiques doublent aussi (et le nombre d'agences est divisé par deux).
En 2006, les directions régionales sont réduites à la relation institutionnelle régionale avec un effectif divisé approximativement par dix. Le pouvoir d'organisation de l'activité opérationnelle de l'entreprise est transféré aux directions territoriales. Il y a deux fois moins de directions territoriales que de directions régionales. La taille des établissements gérés par les DT atteint couramment mille personnes.
Les effectifs passent de 140 000 personnes en 1993 à quelque 190 000 personnes en 2007 après un pic à 220 000 en 2001, cette croissance étant due aux effectifs à l'international.
106 000 employés (56 %) sont en France, 16 % en Pologne, 12 % au Royaume-Uni, 2 % en Espagne.
Les 140 000 personnes en 1993 sont essentiellement des fonctionnaires français (fonctionnaires d'État issus du ministère des PTT). Il reste 65 000 fonctionnaires en 2012[60] et d'ici à 2020 l'essentiel des fonctionnaires aura quitté France Télécom[61] (néanmoins, l'arrêt des recrutements de fonctionnaires datant de 1996, l'extinction totale est prévue dans les années 2040).
En 1993, le gouvernement a décidé de créer des nouveaux grades de fonctionnaires (« Reclassification ») dans les deux établissements publics France Télécom et La Poste ; chaque employé s'est vu attribuer un nouveau grade selon l'emploi occupé et la possibilité de choisir de conserver l'ancien grade ou d'opter pour le nouveau (intégration directe sans examen ni concours)[62]. Ainsi cohabitent actuellement, des grades issus de l'administration classique (grades PTT) dits de « Reclassement » et des nouveaux grades dits de « Reclassification ». De nombreux agents ayant gardé leur grade de reclassement s'estimant lésés[63] à la suite de l'absence d'évolution et de promotion dans leur carrière (à France Télécom comme à La Poste) ont déposé des recours qui ont abouti à la condamnation de ces deux entreprises et solidairement à l'État[64].
Les personnes qui ne sont pas sous statut de fonctionnaire, sont en CDI dans le droit de leur pays. La moitié du personnel travaille hors de France.
Le turn-over est plus important à compter de 2005. Il s'agit de mouvements entrants d'ingénieurs confirmés qui sont séduits par la relative stabilité de France Télécom par rapport aux SSII. Les départs existent, soit par un système de préretraite pour les fonctionnaires, soit vers des sociétés de haute technologie. Les mouvements internes sont nombreux. De plus, la moyenne d'âge est de 48 ans, et la moitié des salariés français doivent partir en retraite d'ici 2018[65].
Les fonctions sont :
En 2006, selon le bilan social officiel de l'entreprise, environ trois employés sur quatre ont perçu une rémunération brute comprise entre 2 150 et 4 150 euros par mois[66]. La rémunération mensuelle moyenne brute est 2 924 euros.
Le plan NExT introduit un management violent. En 2004, 4 000 employés sont formés durant dix jours afin d'accomplir sur le terrain le plan NExT : la réduction des effectifs est une priorité, de nouvelles techniques de managements sont introduites, la méthode est de dégrader les conditions de travail, afin de pousser psychologiquement une partie des employés au départ volontaire, réduisant ainsi les indemnités à payer[43]. Ainsi, les managers ont pour objectif d'inciter des salariés à démissionner, d'en muter dans d’autres secteurs de la fonction publique ou de signer des congés de fin de carrière. Des stages apprennent à ces managers des schémas sur les courbes du deuil qui définissent six étapes par lesquelles tout salarié qui se voit annoncer la suppression de son poste, doit passer : l’annonce de la mutation, le refus de comprendre, la résistance, la décompression qui peut aller jusqu'à la dépression, la résignation et l’intégration du salarié (harcèlement qui peut aussi se terminer très mal par des suicides)[67],[68],[69],[70].
Les médias se font l'écho d'une vague de suicides parmi les employés de France Télécom de à [71]. En , le nombre de suicides après le lancement du plan NExT s’élevait à cinquante-huit[43]. Le , un cadre de France Télécom, Rémy Louvradoux, s'est suicidé en s'immolant par le feu[72].
Le changement de stratégie amorcé par Thierry Breton et poursuivi par Didier Lombard induit des tensions. Les changements de postes à l’intérieur de l’entreprise sont nombreux (14 000 entre 2006 et 2008). L'alliance CFE-CGC/UNSA[73] et SUD ont créé dès 2007 l'Observatoire du stress et des mobilités forcées[74], pour en étudier les conséquences sur l'organisation du travail. Les suicides liés au travail[75], six pendant l’été 2009, posent la question de cette gestion du personnel[76].
Années | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
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Présidence du groupe | Michel Bon | Thierry Breton | Didier Lombard | Stéphane Richard | ||||||||
Programme stratégique | TOP (Total Operational Performance) | Plan NExT | Conquête 2015 | |||||||||
Directeur des ressources humaines | Olivier Barberot | Bruno Mettling | ||||||||||
Directeur des relations sociales | Jean-Claude Loriot | |||||||||||
Directeur Transformation & Performance | Guy Salziger | |||||||||||
Nombre d'employés suicidés en France | 28[77] | 29[77] | 12[78] | 19[78] | 27[78] | 11[79] | ||||||
Taux annuel pour 10 000 employés en France | 2,15[77] | 2,49[77] | 1,20[80] | 1,90[80] | 2,30[80] | 1,32[80] | ||||||
Taux pour 10 000 habitants (moyenne française) | 1,84[81] | 1,76[82] | 1,78[82] | 1,60[81] | 1,96[83] | 1,62[84] |
L'interprétation des taux de suicide nécessite une étude détaillée, prenant en compte la structure de la population étudiée (en termes de classe d'âge, de taux d'activité, de catégorie socio-professionnelle…). Une comparaison simple avec le taux de la population française n'a pas de sens[85]. La population d'employés de France Télécom est elle-même composée de plusieurs catégories socio-professionnelles ayant des taux de suicides différents[86] (par exemple, les ouvriers ont un taux de suicide plus élevé que les cadres). De plus le dénombrement étant fait sur la base de remontées d'information informelles aux organisations syndicales, il n'est pas nécessairement exhaustif. On ne dispose pas non plus de statistiques dans d'autres grands groupes français qui permettraient de prendre en compte la spécificité d'un management complexe de grand groupe sur une population attirée par une relative stabilité de l'emploi.
L'observation montre que le taux brut dans l'entreprise au début des années 2000 (taux ramené au nombre de ses employés, soit près de 100 000) était élevé par rapport à la moyenne française. Il n'a pas été médiatisé et n'a pas suscité de débats. Le taux observé en 2008 et 2009 est en-dessous de la moyenne nationale. Ceci permet à René Padieu, inspecteur général honoraire de l'Insee et président de la commission de déontologie de la société française de statistique, de conclure qu'à cette période, « il n'y a pas de vague de suicides » à France Télécom, suscitant une réaction vive de la part des syndicats de l'entreprise[87].
Cependant, 2010 est marqué par une hausse très sensible des suicides. Neuf se produisent en janvier et février[79] (soit un taux de 5,4 pour 10 000 ou 180 % de plus qu'en 2009). Didier Lombard cède le contrôle opérationnel du groupe le et la présidence du groupe en . Il est remplacé par Stéphane Richard. 2011 s'est traduit par une très nette baisse, pour revenir au taux de 2008. La responsabilité de Didier Lombard est en cours d'instruction par la justice française puisqu'il est mis en examen en (avec le numéro 2 de l’époque Louis-Pierre Wenes, l’ex-directeur des ressources humaines, Olivier Barberot et quatre cadres mis en examen pour complicité de harcèlement moral) pour harcèlement moral à la suite d'un rapport de l'inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et une plainte de la fédération SUD-PTT fin 2009[88].
Après dépouillement d'un questionnaire soumis à tout le personnel de France Télécom, les consultants d'un cabinet, Technologia, remettent leurs conclusions le et évoquent une « ambiance de travail tendue, voire violente ». « Le ressenti général est très dégradé, notamment en ce qui concerne les conditions de travail, la santé, le stress… ». Dans la « vague de suicides », ils pointent « la grande défaillance du management ». « Les personnels de France Télécom semblent plus que jamais orphelins de sens, de leaders »[89].
Le , un ancien directeur régional raconte le management mis en place par France Télécom, dont l'objectif aurait été la démission volontaire de 22 000 employés. Il évoque notamment l'existence d'une « courbe du deuil », selon laquelle la direction aurait prévu les phases de dépression par lesquelles sont passés les salariés. Selon Delphine Ernotte, la directrice exécutive adjointe du groupe France Télécom Orange, ce document était au contraire destiné à accompagner au maximum les employés[43].
Au-delà de la recherche des causes réelles des suicides, l'apparition dans le débat public de la question des suicides chez France Télécom trouve son origine dans des syndicats en posture d'alerte face à une tendance perçue par eux comme grave et d'autant plus inacceptable qu'elle est vue comme liée à des processus de gestion qui pourraient être modifiés. Elle sort cependant du contexte de l'entreprise pour devenir l'otage d'un débat public influencé par des considérations idéologiques, puisqu'il a été reproché aux syndicats de sur-médiatiser un phénomène ordinaire (tandis qu'implicitement on reprochait au personnel de France Télecom son incapacité à s'adapter à des modes de gestion modernes, en le liant au statut de fonctionnaire[90]), tandis que d'autres y voyaient le dévoiement des méthodes de gestion centrées sur le rétablissement de la performance financière au détriment de toute considération sociale[91]. Cette sur-médiatisation pourrait expliquer, selon le sociologue Gérald Bronner, l'amplification de la vague de suicide due à l'effet d'un phénomène d'imitation dénommé effet Werther[92].
Le est close l'enquête sur la vague de suicides et qui pourrait ouvrir la voie à la reconnaissance par la justice d’un harcèlement moral institutionnel[93].
En , le parquet de Paris demande le renvoi devant le tribunal correctionnel, pour harcèlement moral, de la société Orange, en tant que personne morale, et de six responsables : Didier Lombard, ancien dirigeant du groupe, Louis-Pierre Wenes, son ancien numéro 2, Olivier Barberot, l'ancien responsable des ressources humaines ainsi que quatre cadres pour complicité[94]. La CFE-CGC a pour sa part réclamé la qualification d'homicide involontaire en lieu et place de harcèlement moral. C'est la première fois qu'une grande entreprise est poursuivie en France pour ce délit[95].
En , la justice décide de faire comparaître en 2019 pour harcèlement moral l'entreprise France Telecom, son ancien PDG Didier Lombard et ses seconds Louis-Pierre Wenès et Oliver Barberot[96].
Par un jugement du , Orange SA, ex- Sté France Télécom, son ancien PDG Didier Lombard, deux autres dirigeants et quatre cadres de direction ont été condamnés pour harcèlement moral institutionnel, près de dix ans après une crise sociale durant laquelle plusieurs dizaines de salariés se sont suicidés[97]. La société Orange n'a pas fait appel de cette décision devenue définitive à son encontre.
Par un arrêt du , la Cour d'appel de Paris a confirmé les condamnation pour harcèlement moral institutionnel[98] à l'encontre des deux principaux dirigeants, qui avaient fait appel. Ils ont formé un pourvoi en cassation.
L'histoire de France Télécom et de son grand fournisseur historique la CGE sont au centre Comédies Françaises, un roman d’Eric Reinhardt publié en 2020. Le roman est consacré au lobbying, et décrit comment Ambroise Roux patron de la CGE a obtenu du président Valéry Giscard d'Estaing en 1974-1975, au début des surfacturations aux PTT, l'abandon du Plan Calcul, d'Unidata, de la Délégation Générale à l'Informatique, et du Réseau Cyclades.
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