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monoplan de sport De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Nieuport II est un monoplan de sport dessiné par Édouard Nieuport.
Nieuport IIN | |
Nieuport IIN au Musée de l'Air et de l'Espace, Paris-Le Bourget. | |
Rôle | Sport |
---|---|
Constructeur | Nieuport |
Équipage | 1 |
Premier vol | 1911 |
Mise en service | 1911 |
Retrait | 1915 |
Production | Environ 60 |
Dimensions | |
Longueur | 7,15 m |
Envergure | 8,65 m |
Hauteur | 2,60 m |
Aire alaire | 14 m2 |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 0,24 t |
Max. au décollage | 0,35 t |
Motorisation | |
Moteurs | un Nieuport-Darracq de 28 ch |
Performances | |
Vitesse maximale | 120 km/h |
Autonomie | 3 h |
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À l’occasion du Salon aéronautique de Paris de 1910 la SGAL exposa un nouveau monoplan de sport que Henri Depasse, nommé directeur commercial de la SGAL, présenta comme Nieuport II[1]. En fait le premier Nieuport II avait volé plusieurs mois plus tôt et l’appareil exposé au Grand Palais en octobre 1910 présentait déjà diverses modifications.
Probablement construit à Mourmelon début 1910, le premier Nieuport II se présentait comme un appareil très pur, présentant de nombreuses innovations. Le fuselage avant était réalisé en tubes d’acier soudés[2], poste de pilotage compris, la partie arrière réalisée autour de quatre longerons de frêne reliés par des entretoises en sapin, le tout raidi par des cordes à piano. Les ailes étaient trapézoïdales, de faible allongement, le bord de fuite affectant une légère flèche inversée, avec une structure bilongeron. Le porte-à-faux était tenu par des câbles s’appuyant sur une cabane formée par 4 tubes en acier se rejoignant en avant et au-dessus du pilote faisant également fonction de protection en cas de cheval de bois. Le contrôle de l’avion se faisait par gauchissement de l’aile. Le fuselage, entièrement entoilé, recevant à sa partie supérieure arrière une surface horizontale semi-circulaire fixe. La pièce d’étambot recevait à sa partie supérieure un cardan supportant les gouvernes d’empennage. Celles-ci comprenaient une surface horizontale en tubes d’acier entoilée et deux plans verticaux. Ce monoplace reposait sur un train fixe très étroit avec patin central. Le moteur est un bicylindre Darracq développant 20 ch à 1 200 tr/min[2], entrainant une hélice bipale Chauvière Intégrale de 2 m de diamètre. Le réservoir de carburant était situé devant le pilote.
C’est sur cet appareil qu’Édouard Nieuport obtint son brevet de pilote le [3]. La Grande Semaine d’Aviation de Champagne, qui se déroula du 3 au à Reims-Bétheny, fut l’occasion de présenter trois appareils de ce type, pilotés par Nieuport, Niel et Noguès (Numéros de course 48, 49 et 50 respectivement). Affichant des vitesses moyennes de 70 à 75 km/h, les monoplans Nieuport se comportèrent bien, Édouard Nieuport étant même chronométré à 84,4 km/h, mais le contrôle en vol était délicat.
En , la SGAL exposa au Salon aéronautique de Paris un modèle légèrement modifié : la flèche de bord d’attaque de la voilure avait disparu et l’empennage était de facture plus classique, comportant un plan horizontal triangulaire et des surfaces de profondeur semi-circulaires associées à une unique gouverne de direction sans plan fixe[2]. Le plan fixe horizontal devait assez rapidement adopter une forme arrondie. Le monoplan était également proposé à la vente soit en monoplace soit en biplace.
Parallèlement à ces modifications d’empennage, Édouard Nieuport étudiait de nouvelles motorisations, le moteur Darracq original ayant quelques difficultés à délivrer en continu sa puissance nominale. L’adaptation de moteurs différents sur la même cellule fut formalisée par l’introduction d’un suffixe dans la désignation de l’avion indiquant la motorisation. En théorie, le client pouvait demander la motorisation de son choix, mais les catalogues de la SGAL ne présentent que deux versions, les IIG et IIN.
Biplace à moteur trois cylindres Anzani, proposé en 1912 au prix de 22 000 francs.
Monoplace conservant le moteur Darracq d’origine, vendu 18 000 francs.
Proposée soit en monoplace soit en biplace, ce modèle recevait un moteur Gnome 7 cylindres rotatif de 50 ch (24 000 francs en monoplace, 26 000 francs en biplace), 70 ch (28 000 francs en biplace). Avec un 14 cylindres de 100 ch le prix de cet avion qui atteignait 145 km/h passait à 36 000 francs.
Fin , Claude Grahame-White et T.O.M. Sopwith participèrent à un meeting aérien à Boston avec un Nieuport IIG de 70 ch[4]. Le 24 décembre 1911, pilotant un Nieuport IIG à moteur de 70 ch, Armand Gobé portait le record du monde de distance à 740,255 km, tenant l’air 8h 16 min à Pau[5] Au début de l’été 1912, Emmanuel Helen, utilisant un IIG monoplace peint en noir (No 13 de course) et surnommé Le Corbeau par les spectateurs, fut chronométré à 163 km/h durant le Circuit d’Anjou auquel il participait[1].
Début 1911, Édouard Nieuport, assisté de l’ingénieur Echard, modifia le moteur Darracq (130 mm d’alésage pour 135 mm de course) afin d’obtenir 28 ch à 1 300 tours. Monoplace, cet appareil était vendu 18 000 francs.
Le , Édouard Nieuport, sur Nieuport IIN doté d’une hélice Nieuport, passa les 101 km/h à Mourmelon. Trois jours plus tard, il fut chronométré à 109,9 km/h sur un circuit de 10 km. Le 11 mai, toujours à Mourmelon, il portait à 119,68 km/h le record du monde de vitesse en circuit fermé (10 km) avec une hélice Régy[6]. Piloté par Chevalier, chef-pilote de l’école Nieuport à Mourmelon[7], un IIN fut engagé dans le Coupe Gordon Bennett disputée en à Eastchurch (Royaume-Uni). Victime de problèmes de moteur, il abandonna au 12e tour[7].
En , le stand Nieuport du Grand Palais permettait d’observer un monoplace de vitesse conservant le fuselage arrière et les empennages du Nieuport II, mais recevant à l’avant un moteur Gnome de 50 ch soigneusement caréné, entrainant une hélice Régy. La voilure était réduite à 7 m d’envergure, la courbure du profil et son incidence réduites, le train d’atterrissage simplifié, le cockpit échancré sur les côtés pour faciliter la vision vers le bas. Cet avion fut surnommé L’obus par la presse[8] mais ne donna probablement pas satisfaction durant ses essais car c’est sur un autre monoplace, équipé d’un Gnome de 80 ch, que le docteur Gabriel Espanet participa à la Coupe Gordon Bennett en à Reims. On retrouvait sur ce monoplan certaines caractéristiques de L’obus, mais le carénage du moteur était modifié, tout comme la cabane et l’atterrisseur, et la voilure réduite en envergure (suppression de 5 nervures au lieu de 2 par plan) et en profondeur[8]. L’épreuve fut remportée par Maurice Prévost sur Deperdussin et Edouard Nieuport abandonna le développement du Type II.
Une soixantaine de Nieuport II semblent avoir été construits[3].
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