Nicole Giguère
réalisatrice, artiste vidéo et graveuse canadienne (1948-) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicole Giguère est une réalisatrice, artiste vidéo et graveuse canadienne née à Québec le [1].
Nicole Giguère
Nicole Giguère à la Cinémathèque québécoise, le 18 août 2018.
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Biographie
Nicole Giguère fait des études en psychologie et en animation[2]. Au début des années 70, après une expérience dans le domaine de la radio communautaire[2], elle s'initie à la vidéo[3] et fonde en 1973, avec Helen Doyle et Hélène Roy, le groupe La femme et le film[4] qui deviendra en 1979 Vidéo Femmes, un collectif visant la production et la distribution de vidéogrammes réalisés par et pour des femmes[5].
Accompagnée d’Helen Doyle, elle coréalise l’année suivante trois émissions pour la Télévision communautaire de Québec puis son premier documentaire en 1975[6], Philosophie de boudoir, qui prend place au sein du Salon de la femme de Québec[2]. S’impliquant durant une dizaine d’années à Vidéo Femmes, Nicole Giguère y signe à la fois des documentaires, des courts-métrages de fiction, des clips ou films musicaux[7].
S'établissant à Montréal en 1986 en tant que scénariste et réalisatrice indépendante, elle collabore entre autres à plusieurs séries documentaires pour la télévision[8].
Elle rejoint en 2007 le conseil d'administration du groupe des Réalisatrices équitables[8].
Œuvre
Résumé
Contexte
Ses premières réalisations abordent des questions spécifiquement féministes (C'est pas le pays des merveilles[9] où elle traite de la santé mentale des femmes ; Tous les jours… tous les jours… tous les jours… qui porte sur le harcèlement sexuel[5]). Elle s'intéresse ensuite à la place des femmes dans les pratiques artistiques (On fait toute du showbusiness[10] sur quinze Québécoises évoluant dans le milieu de la musique rock; L'Humeur à l'humour sur les Québécoises ayant fait carrière en humour[11]). Certaines de ses œuvres empruntent une forme s'apparentant au vidéoclip, comme le court métrage Histoire infâme[12], dont la structure repose sur une chanson de Louise Portal et qui fait partie de la collection du Musée des beaux-arts du Canada[13].
Si ses préoccupations demeurent largement féministes, elle aborde à partir de la décennie 1990 différents sujets sociaux : Aller simple pour Sirius - L'ordre du temple solaire est un grand reportage retraçant l'histoire de l'Ordre du temple solaire[14], tandis qu'Alice au pays des gros nez[15] et On me prend pour une Chinoise[16] traitent sur un ton très personnel du phénomène de l'adoption des petites filles chinoises par des Occidentaux.
Nicole Giguère est également artiste graphique, ayant notamment créé des eaux-fortes[17].
Filmographie
- 1975 : Philosophie de boudoir (coréalisation : Helen Doyle)
- 1981 : C'est pas le pays des merveilles (coréalisation : Helen Doyle)
- 1982 : Tous les jours... tous les jours... tous les jours... (coréalisation : Johanne Fournier)
- 1984 : On fait toutes du show-business
- 1986 : Je voudrais voir la mer
- 1988 : Histoire infâme
- 1989 : L'Humeur à l'humour (coréalisation : Michèle Pérusse)
- 1997 : Aller simple pour Sirius - L'ordre du Temple solaire
- 1998 : Dépasser l'âge
- 1999 : Barbie la Vénus de vinyle
- 2001 : Québec en ondes
- 2003 : Alice au pays des gros nez
- 2003 : Entretien avec Anne Claire Poirier
- 2011 : On me prend pour une Chinoise
- 2019 : Prisons sans barreaux (coréalisation : Isabelle Hayeur)[18]
Prix remportés
- 1989 : Prix Télébec au 8e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue pour L'Humeur à l'humour[19].
- 1997 : Prix Gémeaux du meilleur documentaire pour Aller simple pour Sirius - L'ordre du temple solaire[1].
- 2003 : Prix de l’Office des Communications sociales, Culture et Société, pour Québec en ondes[20].
Rétrospectives
- 1998 : Arrêt sur image : Helen Doyle et Nicole Giguère, deux cinéastes au mitan de leur parcours, Musée de la civilisation, Québec.
Notes et références
Liens externes
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