Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicolas Cleynaerts, connu dans la République des lettres sous le nom de Nicolaus Clenardus, et appelé dans les lettres françaises Nicolas Clénard (né le à Diest - mort en 1542), est un humaniste, voyageur, savant arabisant et écrivain flamand de langue latine.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Maîtres |
Adrien Barland, Jacques Latomus, Jean de Campen (en) |
Directeur de thèse | |
Personnes liées |
Johannes Dantiscus (épistolier), Alard d'Amsterdam (en) (épistolier) |
Né à Diest dans le Brabant, le 5 décembre 1495, il est immatriculé à l'Université de Louvain le 31 août 1512, comme étudiant à la Paedagogium Porci. Il embrassa l’état ecclésiastique, et se livra surtout à l’étude des langues anciennes. Il suit les cours de Guillaume Barlandus et à la fin de ses études est nommé, pour 10 ans, président du collège de Houterlé à Louvain. Il enseigne l'hébreu et le grec au Collège des Trois-Langues[1]. Ce fut dans le même temps qu’il conçut le projet d’étudier l’arabe, afin d’approfondir l’hébreu, dont un grand nombre de mots se retrouve dans cette langue. Sans le secours d’aucun maître, sans autre moyen qu’un désir ardent de savoir, et le Psautier de Nebio, il parvint à connaître les lettres arabes, à décomposer les mots et à se former un dictionnaire. Tandis qu’il était tout entier dans cette étude, Fernand Colomb, qui avait amassé une énorme bibliothèque et cherchait des érudits polyglottes pour en faire le catalogue, passa par Louvain, et proposa à Clénard, dont le mérite s’annonçait avec un grand éclat, de l’accompagner à Séville. Cette proposition fut acceptée avec d’autant plus d’empressement, que Clénard avait éprouvé quelques désagréments à Louvain, et qu’il espérait trouver en Espagne des moyens efficaces pour se perfectionner dans l’arabe. Il partit pour ce Royaume vers 1532, passa par Paris, où il vit Budé, et se rendit à Salamanque, où il subsista quelque temps en enseignant le grec, le latin et l’hébreu, sans abandonner l’arabe. A l’invitation de l’évêque de Cordoue, il suivit l’éducation du fils du vice-roi de Naples. Quelque temps après, il accepta une chaire dans l’Université de Salamanque, et il y avait douze jours qu’il y professait, lorsqu’il fut appelé par le roi de Portugal, Jean III, pour achever l’éducation de son frère, depuis roi sous le nom de Henri Ier. Quatre ans après son arrivée à Évora, le prince, son élève, ayant été nommé à l’archevêché de Braga, il l’y accompagna, et professa le latin dans le collège fondé par lui dans cette ville, jusqu’à l’arrivée de Johannes Vasaeus. Toujours dominé par son goût pour l’arabe, il ne songeait qu’au moyen de se perfectionner dans cette langue. Il est impossible de faire connaître tous les sacrifices, toutes les démarches qu’il fit pour rencontrer quelqu’un qui connût bien cette langue et pût la lui enseigner ; enfin le gouverneur de Grenade, sous la condition qu’il apprendrait le grec à son fils, lui facilita les moyens de recevoir des leçons d’arabe d’un esclave maure qui était à Almería. Cependant l’instruction qu’il recevait ne répondant pas à ses espérances, Clénard s’embarqua pour l’Afrique, et arriva à Fès le 4 mai 1540. Tels avaient été ses efforts qu’il fut en état de soutenir une conversation en arabe avec le roi de cette ville, à qui on le présenta. Il y resta près d’un an et demi, et mourut à son retour à Grenade, en 1541. Il a été enterré dans l’Alhambra.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.