Nicolas de Plattemontagne

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Nicolas de Plattemontagne

Nicolas de Plattemontagne[N 1], né le à Paris où il est mort le [1], est un peintre et graveur français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Nicolas de Plattemontagne
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Jean Ranc, Portrait de Nicolas de Plattemontagne (1703), huile sur toile, 131 × 98 cm, château de Versailles.
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Nom de naissance
Nicolas van Plattenberg
Activités
Famille
Plettenberg (en)
Père
Parentèle
Jean Morin (oncle)
Autres informations
Membre de
Maîtres
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Biographie

Résumé
Contexte

Nicolas de Plattemontagne est le fils d'un peintre et graveur flamand d'Anvers, Matthieu van Plattenberg (Anvers 1606Paris 1660), spécialiste de marines, qui s'est établi à Paris. Il est également le neveu du graveur Jean Morin, qui l'a initié aux techniques de la gravure.

Dans sa jeunesse, après avoir appris les rudiments de la peinture auprès de son père et de son oncle, il est l'élève de Philippe de Champaigne, l'un des plus grands artistes de l'époque, et devient l'un des principaux collaborateurs de l'atelier du maître en compagnie de Jean-Baptiste de Champaigne, né la même année que lui et avec lequel il se liera d'amitié. L'œuvre de Plattemontagne a d'ailleurs souvent été confondue avec celle de son maître et de son neveu Jean-Baptiste et ce n'est que récemment que plusieurs peintures lui ont été réattribuées.

Il est reçu en tant que peintre d'histoire à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, où il sera par la suite nommé professeur. Auparavant, Plattemontagne était surtout apprécié pour ses talents de portraitiste. L'année même de sa réception à l'Académie, il est retenu pour peindre le May[N 2] de la cathédrale Notre-Dame de Paris : il s'agit de la Conversion du geôlier de saint Paul, aujourd'hui conservée au musée du Louvre.

En 1655-1656, il participe, sous la direction de Philippe de Champaigne, à la décoration des appartements d’Anne d’Autriche à l’abbaye du Val-de-Grâce.

En 1669, c'est pour la décoration des appartements du dauphin au palais des Tuileries que l'on fait appel à lui. En 1703, Jean Ranc peint son portrait (château de Versailles), œuvre qui constitue le morceau de réception de cet artiste à l'Académie.

Le , il assista au mariage du peintre François Marot[2].

Plattemontagne meurt à Paris le , où il a accompli toute sa carrière de peintre.

Famille

  • Matthieu van Plattenberg marié le 10 février 1631 avec Catherine Morin, sœur de Jean Morin[3] ;
    • Nicolas de Plattemontagne, marié par contrat le 22 octobre 1682 avec Marie Beaudin, dont il a eu :
      • Nicolas-Anne de Plattemontagne ( -1743)[4], ordinaire de la musique du roi ;
      • Paul de Plattemontagne, musicien ;
      • Claude de Plattemontagne, peintre ;
      • Marie-Anne de Plattemontagne ;
    • Françoise de Plattemontagne (1636- ) mariée en premières noces avec Henri Blomaers (vers 1625-vers 1663), peintre, en secondes noces, en 1665 avec Louis Bost (vers 1630- ), cousin de Marie Beaudin ;
    • Catherine de Plattemontagne (1642-1692) mariée le 8 juillet 1656 avec Philippe Vleughels (1619-1694)[5]

Son œuvre

Résumé
Contexte

Son œuvre a sombré dans un oubli relatif après sa mort si bien que, jusqu'à une date récente[Quand ?], il s'est souvent avéré difficile d'identifier ses tableaux et de les différencier de ceux de Jean-Baptiste et Philippe de Champaigne. Outre ces deux peintres, des œuvres de Plattemontagne ont également été attribuées par le passé à des artistes tels que Charles Le Brun, François Verdier, Nicolas Colombel ou encore Noël Coypel. Pourtant, Plattemontagne possède un style personnel reconnaissable et, s'il est effectivement parfois proche de celui de Jean-Baptiste de Champaigne, il n'a que peu à voir avec celui de Philippe de Champaigne, comme le démontrent d'ailleurs les anciennes attributions qu'ont pu connaître ses tableaux, parfois rapprochés de la manière très différente de Charles Le Brun et de son école.

S'il possède bien des caractéristiques rappelant tous ces peintres, le style de Plattemontagne est marqué par un classicisme certain, tempéré cependant par une palette sombre qui fait parfois penser à des effets rembranesques.

Le corpus de ses œuvres, reconstitué par des historiens de l'art à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, regroupe actuellement dix-sept peintures et environ quatre-vingt dessins. Ceux-ci sont parfois signés « Montagne » et sont reconnaissables par la vigueur du trait et une recherche d'expressivité.

Galerie d'images

Œuvres

Tableaux

Dessins et gravures

  • Grenoble, musée : Le Christ et les disciples[6]
  • Orléans, musée des beaux-arts :
    • Apollon à la lyre sur une nuée, eau-forte et burin, (23,2 × 33,5 cm)[7]
    • Marie-Madeleine en prière dans une caverne, devant un crucifix, vers 1675-1700, pierre noire sur papier crème, 13 x 16,8 cm[8].
  • Paris
    • Musée du Louvre, Département des arts graphiques ; Portrait du graveur Jean Morin, dessin à la plume (26,6 × 20,3 cm)[9], Femme assise, pierre noire, sanguine et craie, (26,3 × 17,3 cm)[10]
    • École Nationale Supérieure des Beaux-Arts : Groupe de deux hommes, dessin à la pierre noire et à la craie sur papier bleu, (53,3 × 38,2 cm)[11], Deux lutteurs, sanguine, (56,2 × 42,2 cm)[12], Homme assis appuyé sur son coude gauche, pierre noire sur papier beige, (55,7 × 41,7 cm)[13], Trois études de tête, pierre noire, sanguine et craie sur papier beige. H. 0,273 ; L. 0,376 m[14]. Ce dessin est une étude de l'expression du visage de Silas touché par la grâce divine, pour la toile représentant La Conversion du geôlier devant saint Paul et saint Silas (Actes des Apôtres), commandée par la confrérie des orfèvres à l'occasion du 1er mai 1666 et destinée à Notre-Dame de Paris[15]; Le Pont de Vernon-sur-Seine, pinceau, lavis d'encre de Chine. H. 0,217 ; L. 0,365 m[16]. C'est sous doute lors de sa formation dans l'atelier de Philippe de Champaigne que Nicolas de Plattemontagne se forme au genre du paysage. Cette feuille fut exécutée sur le motif, près de la petite ville normande proche de Paris en 1654. La vallée verdoyante et le pont de pierre en arcades ont également séduit par leur aspect pittoresque les artistes des XVIIIe et XIXe siècles[17].
  • Versailles, Château de Versailles et de Trianon : Olivier de Castellan, maréchal de camp et gouverneur d'Antibes, (31,5 × 21,5 cm)[18], Pierre Séguier (1588-1672) chancelier de France (49,9 × 40,3 cm)[19]
  • Amsterdam, Rijksmuseum : Pierre de Bérulle, cardinal, gravure d'après Philippe de Champaigne, (32,3 × 26 cm)[20], François Ier, roi de France, gravure d'après Clouet, (31,4 × 21,5 cm)[21], Pierre Monnerot, (34,3 × 26,5 cm)[22], Henri Louis Habert de Montmor[23], Vincent Barthélemy, (34,7 × 24,5 cm)[24]
  • Cambridge, Fogg Art Museum : Christ bénissant les petits enfants dessin, (33,1 × 41,6 cm)[25]]
  • Londres, British Museum : Le Christ mort couché sur son linceul, eau-forte, (33,8 × 59,3 cm)[26]
  • New York, Metropolitan Museum of Art : Assomption de Marie, dessin (26,3 × 20,3 cm)[27]

Notes et références

Annexes

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