Nicolas de La Mare
commissaire de police français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicolas de La Mare (ou Nicolas Delamare), né à Noisy-le-Grand le et décédé à Paris le [4], est un commissaire de police français. Il est resté célèbre par son Traité de la Police, le premier qui fut publié.
Nicolas de La Mare
Le commissaire La Marre, doce mine et fin renard. Caricature d'inspiration protestante, publiée dans l'ouvrage Les Héros de la Ligue ou la procession monacale conduitte par Louis XIV pour la conversion des protestans de son royaume, 1691[1].
En raison de sa participation à la destruction du temple de Charenton après la révocation de l'édit de Nantes, Nicolas de La Mare est férocement caricaturé comme un moine ligueur encapuchonné et hilare, évocation du temps des Guerres de religion. La planche est ornée d'un sonnet moquant la corruption du commissaire[2].
Il s'agit de l'unique représentation contemporaine de Nicolas de La Mare, aucun portrait n'étant connu par ailleurs[3].
En raison de sa participation à la destruction du temple de Charenton après la révocation de l'édit de Nantes, Nicolas de La Mare est férocement caricaturé comme un moine ligueur encapuchonné et hilare, évocation du temps des Guerres de religion. La planche est ornée d'un sonnet moquant la corruption du commissaire[2].
Il s'agit de l'unique représentation contemporaine de Nicolas de La Mare, aucun portrait n'étant connu par ailleurs[3].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 84 ans) Paris |
Nom de naissance |
Nicolas Delamare |
Nationalité | |
Activité |
Traité de la Police |
Biographie
Résumé
Contexte
Après un voyage à Rome en 1664, Nicolas de la Mare s'installa à Paris, où il acheta une charge de procureur, puis en 1673, de commissaire au Châtelet. Ses qualités d'enquêteur le firent choisir par Louis XIV pour enquêter sur les malversations dans les dépenses des constructions du Château de Versailles, ou encore pour mettre fin aux émeutes populaires contre le prix du grain par des mesures appropriées. En récompense, le roi lui donna l'intendance de la maison de l'un de ses fils légitimés, le comte de Vermandois[4].
En 1667, Lamoignon, premier président du Parlement de Paris, suggéra à Nicolas de La Mare d'écrire un ouvrage exposant méthodiquement les méthodes de police applicable dans une grande ville. La Reynie lui ouvrit tous les dépôts d'archives dont il avait besoin pour l'écrire, et Étienne Baluze lui donna accès à la riche bibliothèque de Colbert. Le premier volume du Traité de la police parait en 1707[5], le volume 2 en 1710, le volume 3 en 1719[6]. En 1722 le deuxième volume est augmenté d'une annexe[7] portant sur les viandes (porcs, agneaux, chevreaux, cochons de lait). Vieillissant, il reçut l'aide de Lecler du Brillet, procureur du roi à l'Amirauté, pour rédiger le quatrième et dernier volume, paru à titre posthume en 1738[8].

de Nicolas de La Mare (1707)
Par l'ordonnance royale du , le Régent décida d'augmenter d'un neuvième le prix des entrées aux spectacles au profit de l'Hôtel-Dieu, à la condition expresse « d'en rendre une somme convenable à M. de La Mare, pour récompense de ses longs services, et pour le dédommager des avances qu'il avait faites pour la composition et l'impression de son traité de la police ». Cette curiosité fiscale lui rapporta 300 000 livres[4]... Le département des manuscrits de la Bibliothèque nationale comporte 263 volumes écrits par Delamare, rassemblés dans une collection qui porte son nom[9]. La vingt-sixième promotion de commissaires de police issus de l'école nationale supérieure de la police, entrés en fonction en 1976, porte son nom.
Les éditions du Traité de la police
- Traité de la police, Où l’on trouvera l’histoire de son établissement, les fonctions et les prérogatives de ses magistrats ; toutes les loix et tous les réglemens qui la concernent : On y a joint une description historique et topographique de Paris, & huit Plans gravez, qui representent son ancien Etat, & ses divers accroissemens, avec un recueil de tous les statuts et réglemens des six corps des marchands, & de toutes les Communautez des Arts & Métiers…, Paris : J. et P. Cot, 1705-1710, 2 vol. in-folio ; 2e éd. augmentée, Paris : chez Michel Brunet et chez J.-F. Hérissant, 1719-1738, 4 vol. in-folio ; 2e éd. augmentée, Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1729, 4 vol. in-folio ; éd. en 1750, 4 vol. in-folio T1 T2 T3
Les cartes de Paris du Traité de la police
- Première carte (Empire romain)
- Deuxième carte (c. 508)
- Troisième carte (1180)
- Quatrième carte (1223)
- Cinquième carte (1383)
- Sixième carte (1589)
- Septième carte (1643)
- Huitième carte (1705)
Notes et références
Annexes
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