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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicolas Mayer-Rossignol, né le à Bordeaux (Gironde), est un homme politique français, membre du Parti socialiste (PS).
Nicolas Mayer-Rossignol | |
Nicolas Mayer-Rossignol en 2023. | |
Fonctions | |
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Premier secrétaire délégué du Parti socialiste | |
En fonction depuis le (1 an, 8 mois et 17 jours) |
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Avec | Johanna Rolland |
Premier secrétaire | Olivier Faure |
Prédécesseur | Fonction créée |
Président de la Métropole Rouen Normandie | |
En fonction depuis le (4 ans, 3 mois et 18 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Yvon Robert |
Maire de Rouen | |
En fonction depuis le (4 ans, 3 mois et 30 jours) |
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Élection | |
Coalition | PS-EELV-PCF-ND-PP-G.s |
Prédécesseur | Yvon Robert |
Conseiller régional de Normandie | |
– (5 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Circonscription | Seine-Maritime |
Groupe politique | SRC |
Président du conseil régional de Haute-Normandie | |
– (2 ans, 2 mois et 17 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Emmanuèle Jeandet-Mengual (intérim) Alain Le Vern |
Successeur | Fonction supprimée[N 1] |
Conseiller régional de Haute-Normandie | |
– (5 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Élection | 21 mars 2010 |
Circonscription | Seine-Maritime |
Groupe politique | SOC |
Biographie | |
Nom de naissance | Nicolas Rossignol |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bordeaux (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS |
Diplômé de | École normale supérieure |
Profession | Ingénieur des mines Cadre d'entreprise |
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Présidents du conseil régional de Haute-Normandie Maires de Rouen |
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Proche de Laurent Fabius, il succède en à Alain Le Vern comme président du conseil régional de Haute-Normandie et devient, à 36 ans, le plus jeune des présidents de régions françaises. Deux ans plus tard, pour les premières élections régionales de la Normandie réunifiée, il conduit une liste de gauche qui échoue face à la coalition dirigée par le centriste Hervé Morin.
À l'issue des élections municipales de 2020, il est successivement élu maire de Rouen, puis président de la Métropole Rouen Normandie.
En , il brigue le poste de premier secrétaire du Parti socialiste à l'occasion du congrès de Marseille, mais est battu par le sortant Olivier Faure.
Nicolas Rossignol, dit Mayer-Rossignol[N 2], naît le à Bordeaux[1],[2],[3].
Il grandit au Mali, où sa mère est enseignante en coopération, puis dans sa ville natale[6].
Il suit des études de biologie moléculaire à l'École normale supérieure à Paris et à l'École normale supérieure de Lyon.
Titulaire d'un master 2 en génomique[7], il est ingénieur du Corps des mines[8].
En tant qu'ingénieur des Mines, il obtient son premier poste administratif à la Commission européenne, où il est chargé du secteur des produits pharmaceutiques entre et .
Après sa défaite aux élections régionales de 2015, il est recruté par l'entreprise Nutriset en tant que directeur du pôle développement puis comme directeur général délégué[9].
Adhérent du Parti socialiste et militant à Attac, il propose ses services à Laurent Fabius qui l'embauche en à l'agglomération de Rouen, devenue la communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe en 2010[10].
Il s'installe alors en Haute-Normandie et se présente sur la liste menée par Alain Le Vern lors des élections régionales de 2010[6]. Élu conseiller régional de Haute-Normandie, il prend la présidence du Groupement d'intérêt public de la Cité des métiers de Haute-Normandie. En , il remplace Guillaume Bachelay en tant que vice-président du conseil régional chargé de l'emploi, de l'économie, des entreprises et des énergies[8].
Au sein de la fédération socialiste de Seine-Maritime, il est chargé du rapprochement avec les milieux universitaires[8].
Il intègre ensuite le cabinet de Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères en tant que conseiller chargé du Développement, des Affaires économiques, du G20 et des Entreprises[11]. Son engagement professionnel au Quai d'Orsay cesse en , après son élection à la présidence du conseil régional de Haute-Normandie[12].
Lors des élections municipales de 2014, il est élu conseiller municipal de Rouen sur la liste du maire socialiste sortant Yvon Robert[13].
Après la démission inattendue du socialiste Alain Le Vern, il est élu pour lui succéder à la présidence du conseil régional le [7],[10] par 37 voix sur 50 contre 13 pour le candidat de l'opposition Bruno Le Maire[14]. À 36 ans, Nicolas Mayer-Rossignol est ainsi le benjamin des présidents de régions en France[10],[3]. Sa présidence est largement marquée par le processus de fusion de la Haute-Normandie et de la Basse-Normandie prévu par la réforme territoriale de 2014[15],[16],[17].
Il se déclare alors favorable à la fusion de sa propre région, de la Basse-Normandie et de la Picardie dans le cadre de cette réforme territoriale, mais cette hypothèse — envisagée par le gouvernement — n'est finalement pas retenue[18],[19],[20].
Préféré à son homologue socialiste bas-normand Laurent Beauvais pour conduire une coalition de gauche au moment des élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 de la Normandie réunifiée, il termine à la troisième place en étant devancé par la liste d'union de la droite menée par Hervé Morin et celle du Front national emmenée par Nicolas Bay au premier tour. Une semaine plus tard, à l'issue du second tour, la gauche est battue par la liste d'Hervé Morin, qui recueille 36,4 % des suffrages contre 36 % pour celle du candidat socialiste[21].
Quelques semaines après la défaite de sa liste aux élections régionales, il est élu président du groupe socialiste du conseil régional de Normandie.
À partir de , le nom de Nicolas Mayer-Rossignol est mentionné parmi ceux des prétendants possibles à la succession du maire sortant de Rouen Yvon Robert, dont le retrait de la vie politique est prévu[22],[23],[24].
Le , il annonce sa décision de briguer la mairie de Rouen lors des élections municipales de 2020. Il présente sa « jeunesse » et son « expérience » comme les atouts de sa candidature[25]. Dans le même temps, il suggère que le maire du chef-lieu de la région soit aussi le président de la Métropole Rouen Normandie. S'il dit vouloir être un « homme libre », il revendique pourtant son appartenance socialiste et bénéficie du soutien de son parti[26]. Il reçoit ensuite l'appui des mouvements Nouvelle Donne et Place publique.
Le programme de sa liste, nommée « Fiers de Rouen », comporte plusieurs mesures écologiques : il propose notamment d'accroître le nombre d'espaces verts, d'inciter à la réduction de la circulation automobile pour améliorer la qualité de l'air à long terme et d'expérimenter la gratuité hebdomadaire des transports en commun tels que le TEOR ou le « métro »[27],[28].
Il doit cependant faire face à la concurrence d'une autre liste de gauche conduite par l'écologiste Jean-Michel Bérégovoy, soutenue par les communistes et profitant d'un meilleur élan selon les enquêtes d'intentions de vote alors que la campagne électorale est marquée par les conséquences de l'incendie de l'usine classée Seveso de Lubrizol, survenu le [29],[30],[31]. L'opposition sortante de droite part également divisée pour ces élections, l'une des listes ayant reçu l'investiture conjointe de La République en marche et des Républicains[32].
Le , dans un contexte de forte abstention marqué par la pandémie de Covid-19, la liste de Nicolas Mayer-Rossignol arrive en tête du premier tour, devant celle d'Europe Écologie Les Verts. La fusion de ces deux listes pour le second tour est rapidement annoncée[33],[34].
Le , après une longue campagne d'entre-deux-tours marquée par le retrait de la liste centriste de Jean-Louis Louvel et le confinement général de la population, la gauche plurielle qu'il emmène recueille 67,1 % des suffrages contre 32,8 % pour la liste de Jean-François Bures (dissident des Républicains). Toutefois, cette ample victoire est atténuée par un taux d'abstention massif (70,3 % contre 58 % dans le reste du pays)[35].
Le , Nicolas Mayer-Rossignol est élu maire de Rouen par la majorité des conseillers municipaux exceptionnellement réunis dans l'auditorium du conservatoire à rayonnement régional[36]. Il propose ensuite une liste de quatorze adjoints, dont cinq appartenant au groupe écologiste. Caroline Dutarte, conseillère départementale et secrétaire de la section rouennaise du PS, est désignée première adjointe tandis que Jean-Michel Bérégovoy, deuxième adjoint sous la précédente mandature, est reconduit dans ses fonctions[37].
Seul candidat à la présidence de la métropole, il est élu à ce poste le suivant[38], par 89 voix sur 125 (35 bulletins blancs et 1 nul)[39].
Après son élection à la mairie de Rouen, il entreprend de féminiser davantage la communication municipale et l'espace public[40],[41],[42]. Certaines de ses propositions dans ce domaine, comme son souhait de remplacer le monument dédié à Napoléon Ier situé devant l'hôtel de ville par une statue de Gisèle Halimi, suscitent la vive réaction de ses opposants, qui lui reprochent une complaisance à l'égard de la cancel culture[43],[44],[45],[46].
Plus de cinq mois après son élection à la mairie, Nicolas Mayer-Rossignol déclare qu'il ne conduira pas la liste socialiste aux élections régionales normandes de 2021 afin de se consacrer à ses fonctions municipales et métropolitaines[47]. Dans le même temps, quelques médias nationaux le rangent parmi les figures montantes de la gauche française aux côtés d'autres jeunes maires socialistes de grandes villes[48],[49],[50], en raison notamment d'une communication très active et potentiellement calculée[51],[52].
En , l'extension d'une zone à faibles émissions (ZFE) pour la moitié des communes de la Métropole Rouen Normandie entre en vigueur. Cette décision, assumée par Nicolas Mayer-Rossignol, est contestée et suscite les réserves d'une partie de sa majorité[53],[54],[55]. Pour répondre à l'opposition et au mécontentement des habitants concernés par la mesure, il promet notamment la mise en place d'alternatives pratiques ainsi que des contreparties financières et des aides apportées aux foyers modestes[56],[57].
À l'issue des élections législatives anticipées de 2024, il devient le suppléant de la députée socialiste Florence Hérouin-Léautey pour la première circonscription de la Seine-Maritime.
Soutien de la candidature de la maire de Paris Anne Hidalgo pour l'élection présidentielle de 2022, il intègre son équipe de campagne comme porte-parole chargé des questions économiques[58]. Après l'élimination de sa candidate au premier tour du scrutin, il appelle à voter en faveur du président sortant Emmanuel Macron « pour empêcher la victoire de l'extrême-droite » et de Marine Le Pen[59].
En , il cosigne avec plusieurs centaines de personnalités un manifeste de l'ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve « pour une gauche sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologique », que n'incarnerait pas la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) qu'a intégré le PS[60],[61]. Quelques mois plus tôt, à l'occasion des élections législatives, il s'était rangé derrière trois candidats dissidents malgré un accord d'union approuvé par les instances du PS et initialement souhaité par le maire de Rouen lui-même[62],[63],[64].
Le , en tant que premier signataire de la motion « Refondations », il annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste pour défier le sortant Olivier Faure à l'occasion du congrès de Marseille prévu en [65],[66]. Il parvient à mettre Olivier Faure en ballotage de justesse lors du vote des motions, ce dernier manquant de peu la majorité absolue des suffrages avec 49,15 %. Nicolas Mayer-Rossignol termine deuxième avec 30,51 % et bénéficie du ralliement de la troisième motion portée par Hélène Geoffroy pour l'élection du premier secrétaire[67], annonçant un scrutin final particulièrement serré[68].
Selon les résultats communiqués par la direction du PS, il recueille 48,91 % des voix contre 51,09 % pour Olivier Faure, qui conserve ainsi son poste de justesse. Alors qu'il avait précédemment revendiqué la victoire, Nicolas Mayer-Rossignol et ses proches contestent l'issue du scrutin[69]. Après plusieurs jours de tensions, un accord est finalement trouvé lors du congrès qui voit Nicolas Mayer-Rossignol devenir officiellement « premier secrétaire délégué du Parti socialiste » aux côtés de la maire de Nantes, Johanna Rolland[70].
Le courant Refondations, qu'il dirige, se dote en septembre 2023 d’une association de financement, ce qui permet, notamment, de présenter des candidats et de financer des campagnes sur l’ensemble de la France[71].
Il s'oppose à la liste présentée par le PS aux élections européennes de 2024 lors du vote du conseil national du parti sur l'approbation de la liste, estimant que son courant n'y est pas suffisamment représenté[72].
Dans l'essai La Gauche après la crise, qu'il coécrit avec Guillaume Bachelay en , il se prononce en faveur de l'instauration d'une VIe République toujours semi-présidentielle mais dotée d'un Parlement suffisamment fort[73],[74].
En , il réprouve le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne mais estime qu'un abaissement de l'âge légal de départ à 60 ans serait « irréaliste » alors que la plupart des partis de gauche — dont le PS — en font l'une de leurs promesses électorales[75],[76].
Année | Congrès | Tour unique | |||||
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Voix | % | Rang | Issue | Adversaire | |||
2023 | Marseille | 11 507 | 48,91 | 2e | Battu | Olivier Faure |
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