Nicolas Caron

Antoine-Nicolas Caron, né à Amiens le 30 novembre 1719 et mort dans cette même ville le 7 février 1801, est un libraire, dessinateur, graveur sur bois et mathématicien français, connu pour ses vignettes et ornements de style baroque.

Nicolas Caron

Exemple d'ornement signé Caron et issu d'une gravure sur bois.

Naissance	30 novembre 1719 Amiens
Décès	7 février 1801 (à 81 ans) Paris
Nationalité	française
Activités	Dessinateur, graveur

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Biographie

Graveur au parcours atypique, inventeur à ses heures, Nicolas Caron est le fils de l'imprimeur picard Charles Caron et d'Anne Héron, fille d'un notaire de Beauvais.

Caron est dit l'élève du graveur Jean-Michel Papillon, lequel en dressera plus tard l'éloge dans son fameux Traité ; or, d'autres sources le font naître en 1700, ce qui en ferait le quasi-contemporain de Papillon, ce qui semble bien improbable^[1]. De fait, les registres paroissiaux d'Amiens confirment qu'il est né le 30 novembre 1719 et baptisé le lendemain à Saint-Martin-au-Bourg.

En 1744, il publie un petit Dictionnaire héraldique où il donne l'explication de tous les éléments qui entrent dans la composition du blason^[2]. Versé dans la géométrie et les sciences mécaniques, il commet trois petits essais publiés en 1758-1759 et propose à l'Académie des sciences un prototype de balance à peser et un autre, d'ailes horizontales de moulin à vent, à la suite de quoi il devient membre de la Société littéraire-militaire de Besançon. Il fut chargé, entre autres, d'orner de vignettes la Gazette de France.

Après un homicide accidentel commis lors d'une partie de chasse, il est emprisonné entre 1759 et 1765 à la Conciergerie pour défaut de dommages et intérêts. L'année de sa libération, il communique au Mercure de France un article proposant une méthode simple de résolution du calcul des multiples du triangle-rectangle.

En 1778, il correspond avec l'Académie des sciences de Berlin^[3].

Antoine Nicolas Caron n’est pas mort en 1768 : la fausse information provient de l'auteur de la notice « Caron (Antoine-Nicolas) » dans la Biographie des hommes célèbres, des savans, des artistes et des littérateurs du département de la Somme (vol. I, Amiens, 1835), qui raille son devancier, l’abbé Daire (1782)^{[réf. nécessaire]}, et affirme : « Le Père Daire, assez sujet aux anachronismes, lui fait résoudre, en 1778, une question proposée par l'académie de Berlin : c'est probablement 1768 (l'année de sa mort) qu'il a voulu dire. » Le rédacteur du Nouveau Guide de l'étranger dans Amiens (Amiens, 1848) est plus explicite : « il mourut détenu à la conciergerie de Paris, en 1768. » Toutes les éditions ultérieures de ce guide reproduisent cette phrase et, depuis lors, c'est cette date qui a été retenue, y compris dans le Dictionnaire de biographie française (t. VII) et, par conséquent, par le catalogue de la Bibliothèque nationale de France (qui en outre « rejette » les prénoms Antoine Nicolas dans sa notice). Antoine Nicolas Caron est mort à Amiens le 18 pluviôse an IX (7 février 1801). Son acte de décès le qualifie de « rentier, âgé de 82 ans (…) veuf de … Cuignet »^[4]. Le prénom de son épouse n’est pas indiqué ; Marie Thérèse Cuignet est morte le 18 mars 1775^{[réf. nécessaire]}.

Essais

• Méthode géométrique pour diviser le cercle en un nombre quelconque de parties égales, Paris, impr. de H.-L. Guérin et L.-F. Delatour, 1758, In-8°, 16 pages et planches.
• Tables pour faciliter l’extraction des racines, avec une méthode pour trouver par approximation celles des quarrés et des cubes imparfaits, sans recourir aux fractions décimales, Paris, impr. de H.-L. Guérin et L.-F. Delatour, 1758, In-8°, 14 pages.
• La Duplication du cube, ou l’invention des deux moyennes proportionnelles continues, Paris, impr. de H.-L. Guérin et L.-F. Delatour, 1759.