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New Shepard
fusée réutilisable de la société Blue Origin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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New Shepard est un véhicule spatial formé par la combinaison d'une fusée réutilisable et d'une capsule habitée développées par la société Blue Origin pour effectuer des vols suborbitaux. Le lanceur décolle et atterrit verticalement. Le , le véhicule a effectué un premier vol complet comprenant une ascension jusqu'à une altitude de 100 km.
La capsule, qui doit transporter entre autres des touristes spatiaux, effectue ses atterrissages en douceur et à la verticale, et ce au plus proche du site de lancement[1].
Le premier vol habité a eu lieu le .
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Développement

Une version à échelle réduite, appelée Goddard, a effectué un premier vol, le . Après un premier vol en au cours duquel la fusée n'avait pu être récupérée[2], la fusée a effectué un vol parfait le de la même année [3] à 100,5 km d'altitude. Le , le même lanceur, avec entre autres des parachutes et allumeurs pyrotechniques neufs et des logiciels modifiés atteint 101,7 km avant d'atterrir.
L'appellation New Shepard fait référence au vol du premier astronaute américain, Alan Shepard : les États-Unis ne disposant pas à l'époque d'un lanceur assez puissant, ce premier vol fut uniquement suborbital.
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Caractéristiques techniques
Résumé
Contexte
Le New Shepard comprend une fusée mono étage et une capsule destinée à embarquer des passagers pour un vol suborbital.
Fusée
La fusée mono étage est propulsée par un moteur-fusée BE-3 développé par Blue Origin pour cet usage. Ce moteur-fusée de 49 tonnes de poussée brûle un mélange d'oxygène et d'hydrogène liquide. La poussée peut être réduite à 8,9 tonnes : cette capacité est utilisée lorsque la fusée fortement allégée doit atterrir en douceur et de manière contrôlée sur le sol. Le décollage et l'atterrissage sont verticaux. Le corps de la fusée comprend des ailerons orientables à l'arrière pour stabiliser le vol au décollage et à l'atterrissage. La fusée comprend également au sommet un anneau : l'air qui circule entre l'anneau et le corps de la fusée permet de contrôler de manière passive la descente en modifiant le centre de pression aérodynamique. Quatre ailerons fixés sur cet anneau et déployés au début de la phase de descente contribuent également à cette stabilisation. Enfin, 8 aérofreins également fixés sur l'anneau se déploient pour réduire la vitesse de descente de la vitesse du son à la moitié de celle-ci. Un train d'atterrissage comprenant 4 pieds se déploie avant l'atterrissage. Le contrôle de l'appareil est effectué par des ordinateurs de bord, il n'y a pas de contrôle au sol. La fusée est inspirée du McDonnell Douglas DC-X[4].
Capsule

La capsule fixée au sommet de la fusée permet d'embarquer 6 passagers et a un volume habitable de 15 m3. Elle est également pourvue de 6 fenêtres d'environ 73 cm de largeur pour 108 cm de hauteur, faisant d'elles les plus grandes de l'histoire du vol spatial habité. Elle redescend sur le sol suspendue à 3 parachutes qui se déploient au cours de la descente. La capsule dispose d'un système de propulsion lui permettant, en cas de défaillance de la fusée, de se désolidariser de celle-ci et de s'élever suffisamment haut pour permettre le déploiement des parachutes et un atterrissage en douceur. Il s'agit d'un moteur à propergol solide de 32 tonnes de poussée fonctionnant durant 2 secondes[4].
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Déroulement d'un vol
Résumé
Contexte
Le New Shepard décolle depuis un site situé dans l'ouest du Texas, du nom de "Site One West Texas", et effectue une montée propulsée d'une durée d'environ 150 s qui lui permet d'atteindre une altitude de 40 km, les passagers subissant une accélération maximum de 3 g. Arrivé à cette altitude, la vitesse du lanceur est d'environ Mach 3,7 (environ 1 km/s) et la propulsion est coupée, quelques secondes plus tard la capsule se désolidarise du premier étage. Sous l'effet de l'inertie, la capsule continue son ascension jusqu'à une altitude d'environ 100 km. Après avoir atteint son altitude maximale, la capsule amorce une descente non propulsée avec une décélération atteignant un maximum de 5 g. Lorsque l'altitude n'est plus que d'environ 1,5 km, la fusée rallume son moteur-fusée qu'elle fait fonctionner une dizaine de secondes pour un atterrissage vertical en douceur à une vitesse de 9 km/h sur une zone prévue proche du pas de tir. La capsule atterrit à quelques kilomètres de son site de lancement sous trois parachutes principaux redondants. Elle dispose également de rétrofusées diminuant la vitesse résiduelle à un seuil acceptable lors du contact avec le sol comme sur le modèle du Soyouz russe. La durée totale d'un vol est environ d'une dizaine de minutes[5].[réf. nécessaire]
Historique des vols
Résumé
Contexte
Essais des précurseurs du New Shepard
- Premier vol d'essai le (Charon)[6]
- Deuxième vol d'essai le , 6 h 30 (Goddard)[7]
- Troisième vol d'essai le (Goddard)
- Quatrième vol d'essai le (Goddard)[8]
- Cinquième vol d'essai le (Module de Propulsion (PM2))[8]
- Sixième vol d'essai le (PM2, échec et perte du véhicule)[9]
- Essai d'évacuation d'urgence de la rampe de lancement le [10]
Vols d'essai et vols inhabités
- New Shepard : premier vol d'essai de développement le (West Texas)[11]
- Succès historique du lancement et de l'atterrissage sur la rampe de lancement le (West Texas)[12]. Le vol du constitue une première historique. En effet, après que New Shepard, la capsule de Blue Origin, a atteint une altitude maximale de 100,5 kilomètres et une vitesse de Mach 3,72, ce qui signifie 3,72 fois la vitesse du son, soit environ 4 593 kilomètres par heure, la fusée n'est pas tombée au hasard vers la Terre mais a été guidée vers une piste d'atterrissage, où elle a relancé son moteur, effectué un bref survol en stationnaire au-dessus du sol et finalement atterri doucement sur la rampe d'atterrissage, en restant debout et intacte. Ce moyen de l'atterrissage en douceur de la fusée peut être utilisé pour pouvoir effectuer plus de vols. Ce qui d'après Blue Origin et d'autres sociétés telles que SpaceX devrait permettre de baisser significativement le coût des vols spatiaux[13].
- Le , Blue Origin réalise une nouvelle première historique en faisant revoler sa fusée pour une seconde fois jusque l'altitude de 101,676 km (West Texas). Comme lors du précédent vol du , le lanceur a atterri. C'est la seconde fusée réutilisable de l'histoire des vols spatiaux à effectuer un vol suborbital après la DC-X dont la New Shepard est inspirée[14],[15] et la première à atteindre la ligne de Kármán[16].
- Le , Blue Origin fait voler pour une troisième fois de suite le New Shepard[17].
- Le , le New Shepard réussit un quatrième vol d'essai atterrissage inclus. Le tir est retransmis pour la première fois en direct. L'atterrissage de la capsule s'effectue intentionnellement avec seulement deux parachutes au lieu de trois[18].
- Le , le New Shepard réussit un cinquième vol d'essai. L'objet de ce vol était le test du processus d'éjection urgence de la capsule[19].
Le New Shepard 2, auteur de 5 vols avec les mêmes moteurs, laisse place au New Shepard 3, fin 2017[20].
- Le , le New Shepard 3 réussit son vol inaugural
- Le , un second vol de cette même fusée a lieu. Une altitude de 106 km a été atteinte, et la capsule a ensuite effectué une descente avec parachute, avec succès. Le premier étage a également de nouveau été récupéré[21]. À ce stade Blue Origin fait encore un pas de plus vers les premiers vols habités, prévu fin 2018 ou début 2019.
- Le , un troisième vol de la New Shepard 3 est effectué. Ce test avait pour objectif de tester la procédure de secours en cas d'accident en vol. Pour ce faire, les moteurs d'éjection de la capsule ont été testés avec succès[22].
- Le , un quatrième tir de la New Shepard 3 est réalisé. Cette fois-ci Blue Origin transporte des expériences pour le compte de la NASA, ce qui en fait un premier vol commercial. La capsule et la fusée reviennent sur terre avec succès[23].
- Le , la New Shepard 3 est tirée pour la cinquième fois. Elle embarque trois expériences scientifiques[24]. Ce tir est réalisé avec succès.
- Le , le sixième vol de la New Shepard se déroule avec succès.
- Le , soit onze mois plus tard, essentiellement en raison de l'arrêt des activités consécutif à la pandémie de COVID-19, New Shepard décolle à nouveau, emportant douze expériences scientifiques, ainsi qu'un système d'atterrissage conçu pour le programme Artemis.
- Le , la New Shepard est tirée pour la quinzième fois (mission NS-15), emportant 25 000 cartes postales du Club for the Future, une association fondée par Blue Origin. Le premier étage et la capsule ont été récupérés avec succès[25].
- Le , New Shepard 3 subit un défaillance en vol et est détruit, représentant le premier échec du lanceur New Shepard. La capsule est tout de même récupérée avec succès[26]. La cause de l'échec est une rupture de tuyère du moteur-fusée BE-3 à la suite d'une fatigue causée par une combustion à trop haute température[27].
Vols habités
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Statistiques de vols
Notes et références
Voir aussi
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