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officier de police allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Arthur Nebe est un criminel de guerre, SS-Gruppenführer[a] und Generalleutnant der Polizei, né le à Berlin où il est mort exécuté vers le .
President of the International Criminal Police Commission | |
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Tortionnaire, résistant, homme politique, membre de la Gestapo |
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Erwin Ding (collègue), Heinrich Himmler (supérieur) |
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Il a été directeur de la Kriminalpolizei (la Kripo) et, pendant une brève période de l’année 1941, le premier chef de l’Einsatzgruppe B ; dans ce poste intermédiaire, il a ainsi été responsable de l'assassinat de plusieurs dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, au cours de massacres de masse qui font partie de la première phase de la Shoah et de Porajmos[1]. Peu après l’attentat du contre Hitler, il est soupçonné de liens avec les conspirateurs et décide de se cacher, mais il est dénoncé, arrêté puis exécuté quelques semaines avant la capitulation de l’Allemagne.
Fils d’un instituteur, Arthur Nebe participe à la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est décoré de la croix de fer de seconde puis de première classe.
En 1920, il entre dans la police de Berlin, au sein de laquelle il fonde, en 1932, un an après son entrée dans le NSDAP et la SS, le cercle d’études national-socialiste de la police de Berlin.
Dès l’arrivée des nazis au pouvoir, son profil de policier membre du NSDAP le rend indispensable : il participe à l'organisation de la nuit des Longs Couteaux[2]. Puis, nommé directeur de la police prussienne en 1935, il devient, en 1937, le directeur de la police judiciaire du Reich, bientôt intégrée au RSHA, dirigé par Reinhard Heydrich, sous la dénomination de Kriminalpolizei, ou Kripo en abrégé.
Directeur de la Kripo, il est impliqué dans l’incident de Gleiwitz[3], prétexte à l'invasion de la Pologne en , ce qui déclenche la Seconde Guerre mondiale.
Il joue un rôle important dans la modification de l'organigramme de la Kripo, la faisant passer de six à quatre départements en , auxquels s'ajoute, en de la même année, un département nouvellement créé de biologie criminelle[4].
Au travers de l'Institut technique de la police judiciaire, qui met au point la méthode d'extermination des malades mentaux par le gaz, Nebe est directement impliqué dans le programme d'euthanasie qui fait près de 70 000 victimes entre et . D'après l'interrogatoire d'un de ses collaborateurs lors d'un procès à Stuttgart en 1967, Nebe considérait les malades mentaux comme des « animaux à forme humaine ».
Comptant parmi les principaux responsables de la SS[5], il ne marque aucune réticence lorsqu'il est désigné par Heydrich, premier commandant de l’Einsatzgruppe B. Il est, à ce titre, directement associé aux projets visant à l'extermination des Juifs en Ruthénie blanche, rendant compte des actions de ses subordonnés à Himmler lorsque celui-ci lui rend visite à Minsk en 1941[6].
En effet, à la suite de cette visite, il fait tester, de sa propre initiative[7], diverses méthodes de mise à mort sur des malades mentaux de Minsk au cours de la fin de l'été et de l’automne 1941[8] : emploi d'explosifs, envoi de gaz d’échappement d'un camion dans une pièce hermétiquement fermée[9] ; il s'adjoint à cet effet un chimiste[Qui ?] de la police criminelle[g], accompagné d'un expert[Qui ?] en explosifs[10].
Nebe fait ensuite procéder à des essais d'assassinat par les gaz d'échappement : ils sont sans effet avec un moteur de voiture, mais ceux d'un camion asphyxient rapidement les victimes. Cette méthode est ensuite généralisée avec des camions spécialement aménagés à cet effet.
Sous les ordres de Nebe, l’Einsatzgruppe B massacre des dizaines de milliers de civils, essentiellement des Juifs, hommes, femmes et enfants. Nebe, et les principaux cadres SS à sa suite, Fegelein, von dem Bach, justifient ces massacres de grande ampleur par l'assimilation qu'ils proposent lors de la conférence de Moguilev entre les Juifs et les partisans soviétiques : ils suggèrent une collaboration plus intense entre la police (Nebe) et la SS (Fegelein, von dem Bach), les premiers étant chargés des Juifs, les seconds du maintien de l'ordre, donc de la lutte contre les partisans[11].
À la veille du départ de Nebe, le , l’Einsatzgruppe B compte déjà plus de 45 000 meurtres à son actif. Néanmoins, il se trouve loin derrière les résultats de son collègue Stahlecker, à la tête de l’Einsatzgruppe A qui a assassiné 221 000 personnes[12].
Lors de la grande évasion du Stalag Luft III le , c'est lui qui est chargé par Hitler de composer la liste des 50 victimes qui seront exécutées par la Gestapo.
Il se convainc progressivement que l’Allemagne risque de perdre la guerre et prend contact avec des conjurés par l'entremise d’un vieil ami, le colonel Hans Oster, en poste également à Minsk, où il est basé.
En , Nebe retrouve son poste à Berlin. Il poursuit ses activités à la tête de la Kripo et maintient ses contacts avec des groupes allemands de résistance, notamment il les informe des conséquences de la conférence de Wannsee qui a ébauché les méthodes pour l'extermination des Juifs : la solution finale.
Inquiet de devoir rendre des comptes en cas de victoire alliée, il choisit de participer activement au complot du 20 juillet 1944 contre Hitler : Nebe est désigné pour mener une équipe de douze policiers chargés de l'exécution de Himmler, mais aucun signal de déclenchement de son action ne lui parvient[13]. Au cours de l'enquête et de la vague d'épuration qui suivent l’attentat raté, ses liens avec les militaires opposés à Hitler sont mis en évidence.
Nebe choisit de prendre la fuite et de se dissimuler à proximité de Berlin, sur un îlot de la Wannsee. Dénoncé par une ancienne maîtresse, il est arrêté le et, après des aveux complets et spontanés, il est condamné à mort par le Volksgerichtshof puis est exécuté à une date incertaine du mois de mars, dans la prison de Plötzensee. Les enregistrements officiels fixent sa mort au , par pendaison au moyen d’une corde à piano suspendue à un croc de boucher[14], conformément à la demande de Hitler qui souhaitait voir les conjurés « pendus comme du bétail[15] ».
Exécuté en raison de sa participation à la conjuration du 20 juillet, il est cependant cité par certains criminels de guerre nazis mis en cause dans les procès de l'après-guerre. En effet, lorsque ceux-ci expliquent avoir obéi à ses ordres[16], ils le présentent comme l'un des instigateurs des exécutions de masse.
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