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école philosophique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le néoconfucianisme est un courant philosophique extrême-oriental qui prit son essor sous la dynastie chinoise Song et devint la version officielle du confucianisme du XIVe siècle jusqu’au tout début du XXe siècle, malgré la concurrence du courant Hanxue à partir de la dynastie Qing. Le canon des Quatre Livres proposé par Zhu Xi, son principal promoteur, constituait la base des examens impériaux. Le néoconfucianisme pénétra au Vietnam, au Japon et en Corée, jouant un rôle particulièrement important dans ces deux derniers pays, où il reçut parfois une interprétation originale.
Il est connu en Chine sous divers noms désignant ses multiples branches à différentes époques, dont les deux principales sont l’École du Principe (理學 pin. : Lǐxué) et l’École de l'Esprit (心學 pin. : Xinxué). Au XXe siècle, Feng Youlan 馮友蘭 (1895–1990) créa la Nouvelle École du principe Xin Lixue.
Les penseurs néoconfucéens ont popularisé à partir des XVIe – XVIIe siècles le symbole taijitu, représentation du concept de taiji du Livre des Mutations, parfois appelé en Occident « symbole taoïste ».
Le néoconfucianisme est le premier courant confucéen depuis les Han[1] comprenant un système métaphysique, sous diverses variantes. C’est une réponse à la domination philosophique des taoistes et surtout des bouddhistes, dont les confucianistes considéraient certaines notions et pratiques comme malfaisantes et étrangères à la société chinoise, le monachisme en particulier, ou le karma. Ils souhaitaient réaffirmer la prééminence des vertus confucéennes (humanité ren, droiture yi, correction li, sagesse zhi, fidélité xin, sincérité cheng), et la conformité de l’ordre social qu’elles régissent avec la Voie du Ciel. La pensée de Mencius qui affirme que la nature humaine xing est fondamentalement bonne, donc partie intégrante de l’ordre cosmique, fut mise en avant. Malgré le désir de se démarquer du bouddhisme et du taoïsme, les métaphysiques néoconfucéennes se sont tout de même formées sur la base des systèmes existants, les influences de ces deux courants ainsi que des anciens concepts naturalistes (yin et yang, qi, cinq éléments etc.) n'en sont donc pas absentes. Ces emprunts sont parfois même délibérés, car les néoconfucianistes reconnaissaient aussi des qualités aux systèmes qu’ils voulaient contrer. Ainsi Zhu Xi admirait-il le haut niveau moral des moines bouddhistes, et les penseurs du courant comptaient souvent des moines chan ou taoïstes parmi leurs amis. « Les trois enseignements sont un. » devint le slogan de l’époque Song, lancé par les confucéens qui voulaient dire par là que les aspects positifs du bouddhisme et du taoïsme étaient aussi présents dans le confucianisme.
Contrairement aux premiers penseurs du courant Xuanxue (IIIe – VIe siècle) qui espéraient régénérer le système confucéen en s’appuyant largement sur le Livre de la Voie et de la Vertu, le Zhuangzi et le Livre des Mutations, ceux du néoconfucianisme cherchaient à se démarquer clairement du taoïsme et rejetèrent donc les deux premiers ouvrages, se concentrant sur le dernier dont le commentaire était attribué à Confucius. Les autres textes retenus étaient bien sûr les Analectes, mais aussi des textes jusque-là mineurs comme le Mencius, qui affirme que la nature humaine est bonne, ainsi que la Grande Étude et l’Invariable Milieu tirés du Liji.
Bien que le néoconfucianisme débute réellement sous les Song et devienne un courant important grâce à Zhu Xi, ses philosophes citent parfois comme précurseurs deux personnalités de la dynastie Tang, Han Yu (768-824) et Li Ao (772-841).
Outre ceux mentionnés dans le chapitre précédent :
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