Musée Soulages
musée français d’art contemporain à Rodez De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le musée Soulages est un musée d'art contemporain situé à Rodez, dans l'Aveyron, en région Occitanie.
Ouverture | |
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Gestionnaire |
Établissement public du musée Soulages de Rodez (d) |
Surface |
6 200 m2 |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
plus de 500 (œuvres et documents) |
Label |
Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
Jardin public du Foirail Avenue Victor-Hugo |
Coordonnées |
Construit pour exposer des œuvres du peintre français Pierre Soulages, il reçoit également des expositions temporaires d'autres artistes contemporains. Il obtient le label « Musée de France » le , avant même que la première pierre ne soit posée. Il est construit sur le plateau du Foirail, aux portes du centre historique de Rodez et de la cathédrale Notre-Dame. L'inauguration se déroule en présence du président de la République, François Hollande, le .
L'idée de construire un musée vient de Marc Censi, maire UMP de Rodez de 1983 à 2008. Cette idée est validée par l'artiste en raison de la proximité de la cité ruthénoise et du village de Conques :
« J'ai accepté, car ce projet est lié à l'abbatiale de Conques, un lieu proche de Rodez, auquel je suis très attaché. Adolescent, j'ai tellement été bouleversé par la beauté de l'architecture de cette église que j'ai décidé de me consacrer à l'art. Lorsqu'on m'a demandé de réaliser ses vitraux, je n'ai pas hésité. Ce travail a occupé sept années de ma vie [entre 1987 et 1994]. La proposition, faite par Marc Censi, de montrer les maquettes qui ont conduit à leur fabrication m'a enthousiasmé[2]. »
Malgré l'accord de l'artiste, le musée ne rencontre pas au départ un enthousiasme général, l'idée entraînant polémiques et débats : « Il a eu ses défenseurs et ses détracteurs » précise Christian Teyssèdre, maire de Rodez aux commandes en 2008[3]. Beaucoup se demandent comment une agglomération de 52 000 habitants, comportant déjà deux musées, pourrait financer un troisième. Un sondage de 2009 montre une très large hostilité au projet de la part de la population locale[3].
Le , le musée Soulages - encore en projet - entre dans le cercle du label des musées de France. En et après de nombreuses études en termes d'impact économique et touristique, le conseil de la communauté d'agglomération du Grand Rodez autorise la poursuite du projet en lançant un concours architectural. Avec une centaine de projets architecturaux émanant du monde entier, l'équipe RCR Arquitectes, basée à Olot en Catalogne (Espagne) est lauréate du concours de maîtrise d’œuvre. Le socialiste Christian Teyssèdre poursuit le projet[3]. Le , la communauté d'agglomération du Grand Rodez approuve la réalisation du musée. La première pierre est posée le en présence de l'artiste et de nombreux responsables politiques. Les critiques émises lors de l'avant-projet disparaissent peu à peu au fur et à mesure de l'avancement de la construction, même si des doutes subsistent sur son budget de fonctionnement[3].
Le coût de construction de ce musée est d'environ 25 millions d'euros[4],[5]. La Communauté d'agglomération du Grand Rodez, maître d'ouvrage, inscrit dans son budget le montant de 26,141 millions d'euros[6].
Ce musée est un établissement public (Établissement public de coopération culturelle depuis juillet 2019) cofinancé par la communauté d'agglomération du Grand Rodez, le ministère français de la Culture et de la Communication, le conseil régional d'Occitanie et le conseil départemental de l'Aveyron.
En 2014, pour la première année d'ouverture au public, le budget de fonctionnement est évalué à 1 200 000 € par an[4] pour une estimation de 100 000 visiteurs[7].
En 2019 le musée a accueilli 136 000 visiteurs et atteint le million de visiteurs en 2021[8].
La conception architecturale du musée est confiée début 2008 à l'agence catalane RCR Arquitectes (Olot) associés à Passelac & Roques Arquitectes[9],[10]. Le bâtiment est construit dans le parc du Foirail, à quelques centaines de mètres du centre historique de la cité et de la Cathédrale Notre-Dame de Rodez. Conçu comme « un musée dans un jardin », il prend la forme d'un long socle duquel émergent cinq volumes d'acier rouge corrodé (acier Corten). Les architectes ont pleinement tiré parti de son implantation sur un talus et, ainsi, libéré des vues sur le paysage lointain (plateau de l'Aubrac), offrant de la sorte une ré-interprétation contemporaine des fenestras de Rodez (petits squares panoramiques qui jalonnent les boulevards du tour de ville). Mais ce musée n'est pas exclusif à Pierre Soulages, une salle de 500 m2 est offerte à des expositions temporaires d'artistes modernes et contemporains[11].
Le , le cabinet d'architecture RCR Arquitectes reçoit le prix d'architecture espagnole internationale, décerné par la Fondation espagnole pour l'architecture contemporaine[12].
Le , le collectif se voit décerner le Prix Pritzker[13].
Le musée s'implante sur l'ancien site du jardin public du Foirail. Cette localisation, emblématique site historique d'animation de la vie des grands Ruthénois, offre un grand espace pour la culture et les loisirs, associant un cadre paysager soigné à un ensemble d'équipements culturels. Le plateau du Foirail assure la jonction entre le quartier de Bourran et la cathédrale de Rodez. Occupant notamment l'emplacement des Halls Charles, détruits en 2007, et de l'ancienne salle des fêtes, d'autres équipements culturels et économiques viennent compléter l'offre du musée Soulages.
Ces nouvelles constructions s’insèrent dans la trame du jardin, et dans un nouveau cheminement reliant l'avenue Victor-Hugo et l'avenue du 122e RI. Elles se situent à la fois en proximité et en continuité de ceux du Vallon des Sports (Centre nautique, Gymnase-Dojo, le centre culturel L’Amphithéâtre) d'un côté, et du patrimoine et autres équipements culturels du centre historique de l'autre.
L'inauguration du musée a lieu le [18],[19] en présence de Pierre Soulages, du président de la République François Hollande, de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, la ministre du Logement et de l'Égalité des territoires Sylvia Pinel[20], le président du conseil régional de Midi-Pyrénées Martin Malvy[21], les députés Yves Censi et Marie-Lou Marcel, la préfète Cécile Pozzo di Borgo, le maire de Rodez et président du Grand Rodez Christian Teyssèdre, l'ancien Premier ministre Michel Rocard[20].
Pierre Soulages consent une première donation d'environ 250 œuvres à la communauté d'agglomération du Grand Rodez[22]. La première donation effectuée en comprend 21 peintures sur toile, 100 peintures sur papier, 49 eaux-fortes (avec les plaques de cuivre), 41 lithographies, 26 sérigraphies, trois bronzes, un fonds documentaire (livres, films, photographies, correspondances, articles, documents) ainsi que la totalité des travaux liés à la création des vitraux de l'abbatiale de Conques (vitraux, essais de verre, cartons grandeur nature, archives et documents divers) mais aussi un ensemble unique, dont des gouaches, des encres et les Brous de noix. La valeur de l'ensemble est estimée, à ce moment-là, à 16,2 millions d'euros[23]
La valeur en est estimée à près de 7 millions d'euros. Parmi les nouvelles pièces figure un « outrenoir » de 3,24 m sur 3,62 m, datant de 1986[24]. Il est estimé à un million d'euros. Les « outrenoir(s) » qui ont contribué à la reconnaissance internationale de l'artiste manquaient au fonds ruthénois. Pierre Soulages a également offert à Rodez treize peintures de la période 1946-1948, une période très recherchée[24],[25]. Au total, lors de l'ouverture, c'est un fonds de 500 œuvres et documents qui auront été données par l'artiste.
Parmi les nouvelles pièces figure un « outrenoir » de 3,90 m sur 1,30 m, datant de mars 2019. Pierre Soulages offre également à Rodez dix-huit peintures sur papier datant des années 1940-50 (les brous de noix dès 1946 et aussi des gouaches, fusains ou encres sur papier), quatre grandes toiles emblématiques datant de 1949 à 2000[26], ainsi qu'un vase réalisé par la Manufacture de Sèvres (produit seulement en dix exemplaires, dont un se trouve au Palais de l'Élysée) à la demande du Président Jacques Chirac, destiné à être remis en guise de trophée lors d’un grand prix de Sumo à Nagoya au Japon en 2000[27], unique création céramique de l'artiste[28],[29]. Ces œuvres rejoignent les murs du musée en février 2021[30].
Ce nouveau don décidé par Colette Soulages, effectué en juin, comprend sept peintures dont quatre polyptyques de grandes dimensions, trois verticaux et un horizontal : Peinture 324 × 181 cm, , Peinture 324 × 181 cm, , Peinture 244 × 362 cm, et Peinture 324 × 181 cm, . Les trois autres toiles témoignent des créations les plus récentes du peintre : Peinture 175 × 175 cm, , Peinture 130 × 81 cm, et Peinture 102 × 130 cm, [31]. Le musée devient, avec cette donation, le seul au monde à présenter l'œuvre peint complet de l'artiste, des premières peintures figuratives de 1934 à la toute dernière toile[32].
En , le galeriste Karsten Greve, ami du peintre, fait don du polyptyque Peinture 324 × 181 cm, 19 janvier 1997, œuvre considérée comme majeure[33],[34]. Il s'agit de la première donation d'un particulier dont bénéficie le musée[35].
En un an (de à ), le musée a reçu 250 000 visiteurs[55]. Le , celui-ci franchit le cap des 500 000 visiteurs[56]. Le musée fête son millionième visiteur le [57],[58]. Au , le musée a reçu un total de 1 336 319 visiteurs[59].
Source : Plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture[60]
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