Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle

musée situé à La Rochelle, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Le muséum d'histoire naturelle de La Rochelle est un musée d'histoire naturelle français situé dans la ville de La Rochelle, en Charente-Maritime. Il est installé dans l'ancien palais du gouverneur d'Aunis. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 27 octobre 2003[2],[3]. Il est membre du Réseau national des collections naturalistes (RECOLNAT).

Faits en bref Type, Ouverture ...
Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle
Informations générales
Type
musée municipal
Ouverture
1832
Surface
3000 m²
Visiteurs par an
38 840 (2013)
44 972 (2014)
52 526 (2015)
51 666 (2016)
54 911 (2017)
63 057 (2018)
71 251 (2019)[1]
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Architectes
Claude Masse, Nicolas Marie Potain, Gilles Nassivet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Protection
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
28, rue Albert Ier
Coordonnées
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Historique

Résumé
Contexte

Hôtel de la Tremblay puis du gouvernement

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La façade donnant sur la cour.

Un hôtel particulier est construit à l'emplacement de l'ancien jardin des Jésuites pour Jouin de la Tremblay, entre 1708 et 1718, sur les plans de Claude Masse, ingénieur du roi[3].

La demeure devient ensuite l'hôtel des gouverneurs de l'Aunis en 1748. Les aménagements intérieurs sont réalisés par Tourneur. En 1775, la ville fait construire deux ailes, une au sud accolée à l'aile gauche de l'hôtel existant, sur le jardin du collège royal, l'autre au nord du jardin pour les dépendances et les écuries par Nicolas Marie Potain, architecte du roi, et Julien Nassivet, architecte de la ville de la Rochelle, qui avait succédé à son père, Gilles Nassivet[3].

Bibliothèque et muséum

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Côté jardin.

Quand Napoléon Ier passe à La Rochelle, en 1808, il donne à la ville les deux ailes pour y installer la bibliothèque publique. L'aile gauche de l'hôtel est réaménagée en 1832 pour y installer les collections d'histoire naturelle données en 1782 à l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle par Clément de la Faille qui devient le « muséum Lafaille ». Le jardin est aménagé en jardin botanique[3].

En 1852, Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue lègue la majeure partie de ses collections d’histoire naturelle et d’ethnographie, ainsi que sa bibliothèque, au Muséum de la ville. Le « musée Fleuriau » est ouvert dans le corps de bâtiment nord[3].

Palais épiscopal

En 1874, Mgr Tomas, évêque de La Rochelle, achète l'hôtel de la Tremblay pour en faire l'évêché jusqu'en 1903. Un nouveau décor y est réalisé, qui subsiste encore[3].

Rachat par la ville

Le palais épiscopal est racheté par la ville en 1910 pour permettre l'extension des musées et du jardin botanique. L'aile droite est prolongée en 1914 jusqu'à la rue Albert-Ier, le long de la rue Alcide-d'Orbigny. Le cabinet Lafaille est agrandi en 1920, puis restauré entre 1958 et 1960. Le dolmen de La Jarne est remonté dans le jardin des plantes[3].

Le muséum ferme en 1998 pour une nouvelle restauration. Les travaux, dont le montant s'élève à 14,4 millions d'euros, permettent de créer des réserves climatisées, de réaménager le jardin et surtout de doubler la surface d'exposition (2 300 m2) par rapport à celle qui existait autrefois, en l'augmentant aussi d'un auditorium pour les conférences. Le muséum rouvre le .

Entre temps, les bâtiments sont inscrits au titre des monuments historiques le [2].

Collections

Résumé
Contexte
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La girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali. Elle devient « Zarafa » dans le film de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie.

Le muséum offre 2 300 m2 d'exposition répartis en deux domaines, histoire naturelle et ethnographie, très bien représentés par des collections de première importance en raison de la qualité des anciennes collectes dont certaines proviennent de marins du XIXe siècle et d'explorateurs de la région, tandis que d'autres proviennent de grandes collections comme celle d'André Breton.

Collections d'histoire naturelle

Présentes depuis le XVIIIe siècle, les collections d'histoire naturelle sont le fonds du muséum. Un choix de pièces qui correspondent aux premières collections est placé aujourd'hui au rez-de-chaussée dans un cabinet de curiosités. Celui-ci a été parfaitement restauré avec sa couleur initiale rouge corail. Le cabinet Lafaille constitue le plus ancien cabinet d'histoire naturelle de France[4].

Collections ethnographiques

Inventaire du fonds colonial

Résumé
Contexte

Pour une période allant de 2023 à 2027, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine finance un projet d'inventaire des collections d’origine subsaharienne de six musées d'histoire : musée d’Aquitaine, musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux, musée d’Angoulême, muséum de La Rochelle, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, et musée Hèbre de Rochefort. Intitulé Anada (Afriques-Nouvelle-Aquitaine : décolonisation des arts), le projet est coordonnée par l'enseignante-chercheuse Sophie Chave-Dartoen, également directrice du Musée d’ethnographie de Bordeaux[17].

Avec 5 500 pièces, dont 2 500 provenant d’Afrique, la collection appelée « Les Ailleurs » du Muséum de La Rochelle est la deuxième de France après celle du Musée du Quai Branly. Ce patrimoine colonial est principalement issu des campagnes militaires ou de traite négrière, et des missions religieuses et ethnographiques. Souvent arrivées en France sur la base de « relations dissymétriques »[18], certaines de ces pièces peuvent éventuellement faire l'objet d'une restitution officielle si elles sont réclamées par les anciennes colonies[17]. À ce jour, les seules objets à avoir été restitués sont des restes humains, dont une tête maorie, rendue à la Nouvelle-Zélande en 2012[17].

La première phase du projet régional consiste à enquêter pour établir les provenances des collections originaires d’Afrique, puis dans un second temps, d'identifier les œuvres problématiques ou importantes du point de vue des communautés et des États d’origine. Devant l'ampleur de la tâche, la priorité est donnée aux collections provenant du Cameroun, du Gabon, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, partenaires avec lesquels différentes opérations sont déjà en cours[17].

Bibliothèque

Une bibliothèque dédiée aux sciences naturelles et à l'ethnographie comprend plus de 45000 titres et est accessible au public selon certaines conditions.

Jardin des plantes de La Rochelle

Fréquentation

Chiffres de fréquentation du muséum (2001-2016)[1]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
38 556 21 818 17 746 fermé fermé fermé 10 549 45 550 39 618 41 676 40 412 54 018 38 840 44 972 52 526 50 641

Notes et références

Annexes

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