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musée français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Puits Couriot
Type |
Musée municipal Musée de France |
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Ouverture | |
Dirigeant |
Marie-Caroline Janand |
Surface |
15 hectares |
Visiteurs par an |
76 120 (2017)[1] |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
Musée de site |
Protection |
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Adresse | |
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Coordonnées |
Le Musée de la mine de Saint-Étienne est un musée français créé en 1991 sur le territoire de la ville de Saint-Étienne, dans le département français de la Loire et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Nommé officiellement « Couriot musée de la mine », il est installé dans les bâtiments du dernier puits stéphanois (fermé en 1973).
Le musée propose la visite d'une galerie reconstituée et des bâtiments historiques de l'ancien site minier :
Le musée propose également la visite de trois espaces d'exposition permanente (inaugurés en ), présentant une sélection d'objets issus des collections du musée :
Le site est également le cadre d'une programmation culturelle (spectacle vivant, projections de films, festivals).
Il bénéficie du label Musée de France.
Le site du puits Couriot représente une superficie de 15 ha (30 ha avec les crassiers). Il constitue le vestige le mieux préservé et le plus complet témoignant de l'activité houillère du bassin stéphanois.
Les installations de jour répondaient à la nécessité de faire circuler sur le même espace hommes, charbon et matériel. Afin de gérer la circulation des flux aux abords du puits, le site a été organisé selon un système de plates-formes à l'emplacement d'anciennes carrières.
Les bâtiments de lavage et de triage installés sur la plateforme basse (le « plâtre ») ont été démolis en 1969.
Les bâtiments de la plateforme intermédiaire, aujourd'hui conservés, datent principalement de la Première Guerre mondiale (bâtiments administratif, chaufferie, ancienne lampisterie, salle de la machine et petit lavabo) et de l'après-guerre (grand lavabo et lampisterie de 1948).
Dans sa configuration la plus récente, le puits pouvait accueillir près de 2 000 mineurs et plusieurs centaines d'ouvriers au jour.
Le site a été pendant longtemps la « vitrine », siège de la société anonyme des Mines de la Loire. Il fut le puits le plus important du bassin jusqu'aux années 1930 et resta après la nationalisation de 1946 le siège administratif du secteur Ouest.
Situé à l'ouest de Saint-Étienne, le site se trouve dans le périmètre de l'ancienne commune de Montaud, puis par scission dans l'éphémère commune de Beaubrun (1842-1855) finalement intégrée à Saint-Étienne.
Attestée depuis le XVIIIe siècle, l'exploitation du charbon dans ce secteur s'explique par la présence d'un anticlinal rejetant au jour trois couches exploitables à faible profondeur (les 1re, 2e et 3e couches du faisceau « de Beaubrun »). Le relief accidenté du quartier de l'ancien lieu-dit le Clapier témoigne de l'exploitation ancienne des affleurements de ces couches de charbon. Ces anciennes carrières fournirent également le grès nécessaire à l'aménagement des travaux souterrains (dits en « gradins renversés ») jusqu'aux années 1930.
Vers 1810, l'activité semblait pour le moins restreinte, comparée à Villars, à l'Est de Saint-Étienne (Outre-Furan), à Saint-Jean-Bonnefonds et surtout la vallée du Gier qui produit alors près de la moitié de la production nationale de charbon. À cette date, le secteur de Beaubrun ne connait dans les textes qu'une exploitation par fendue et les travaux anciens (causes d'inondations parfois meurtrières) rendant alors l'exploitation du secteur assez difficile.
Vers 1840, avec l'aménagement d'un premier embranchement ferroviaire de Saint-Étienne à Montrambert, l'activité extractive s'est développée durablement dans ce secteur. La concession de Beaubrun était exploitée par trois petites compagnies :
Cette petite société rejoindra par la suite d'autres sociétés pour fonder en 1845 la compagnie des Houillères de Saint-Étienne dans le but de contrecarrer l'irrésistible ascension de la compagnie Générale des Mines de la Loire issue d'une fusion entre différentes compagnies de Rive-de-Gier.
La C.H.S.E. sera finalement absorbée en par la grande compagnie des Mines de la Loire.
Exploitation Châtelus-Couriot | ||||
Les puits Châtelus à Saint-Étienne vers 1880. | ||||
Puits Châtelus I | ||||
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Coordonnées | 45° 26′ 16″ nord, 4° 22′ 38″ est | |||
Début du fonçage | 1850 | |||
Arrêt | 1928 (extraction) 1969 (service) |
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Puits Châtelus II | ||||
Coordonnées | 45° 26′ 16″ nord, 4° 22′ 37″ est | |||
Début du fonçage | 1870 | |||
Arrêt | 1928 (extraction) | |||
Remblaiement ou serrement | 1928 | |||
Puits Couriot (Châtelus III) | ||||
Coordonnées | 45° 26′ 16″ nord, 4° 22′ 37″ est | |||
Début du fonçage | 1907 | |||
Mise en service | 1919 | |||
Profondeur | 727 mètres | |||
Arrêt | 1973 (extraction) | |||
Remblaiement ou serrement | 1973 | |||
Administration | ||||
Pays | France | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Loire | |||
Commune | Saint-Étienne | |||
Caractéristiques | ||||
Ressources | Houille | |||
Géolocalisation sur la carte : Saint-Étienne
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
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En 1854, Napoléon III dissout le monopole. Une petite société, la compagnie des Mines de Beaubrun, exploite alors la concession grâce à une demi-douzaine de puits anciens dont le puits Châtelus (fondé en 1850 par la C.M.L.). Elle est en fait l'émanation des deux grandes compagnies voisines qui exploitent deux faisceaux de charbon de part et d'autre de la faille souterraine de Malacussy qui coupe la concession en deux.
Son capital appartient en partie à ces puissantes voisines : la S.A. des Mines de la Loire qui exploite les concessions plus au Nord et la S.A. des Mines de Montrambert et la Béraudière au Sud. Elles sont toutes deux issues de la division du monopole et possèdent une partie du capital de la compagnie de Beaubrun.
En 1857, la gare du Clapier est ouverte et le contournement ferroviaire de l'Ouest stéphanois offre de nouveaux débouchés au charbon extrait à Beaubrun. Un élément déterminant qui déterminera plus tard le choix du site comme siège d'extraction.
Vers 1860, le vieux château du Clapier est démoli ainsi que le hameau du Clapier, les installations au jour vont se développer. Le puits Châtelus est relié au vieux puits du Clapier et la 5e couche est exploitée ; mais le fonçage d'un nouveau puits s'impose. Un nouveau puits, Châtelus 2, commence à être foncé en 1870.
En 1887, une terrible explosion de poussière dans le quartier d'exploitation situé entre Châtelus 1 et Culatte coûte la vie à 79 mineurs. L'événement fait les gros titres des journaux, l'émotion est grande, les dégâts importants : le puits est fermé.
La petite compagnie sera alors finalement absorbée par la S.A. des Mines de la Loire, sous l'influence d'Henry Couriot, le [2]. Ce dernier voit sans doute dans son positionnement stratégique et ses réserves des possibilités de développement sur le long terme.
Après la dissolution de la C.M.L. par Napoléon III en 1854, la S.A. des Mines de la Loire hérite du nom, de la dette et des concessions du Nord-Ouest.
1892-1893 : elle absorbe la compagnie de Beaubrun et relance des travaux (remise en marche de Châtelus et modernisation des installations de triage).
La société entreprend à partir de 1907 la conception d'un puits de nouvelle génération Châtelus 3, qui deviendra par la suite le puits Couriot, destiné à l'exploitation d'une couche de charbon à coke conséquente la « 8e Grüner » qu'on espère alors atteindre à la profondeur record de 1 km.
Les Mines de la Loire s'associent en 1911 avec d'autres partenaires afin de lancer un programme de logement La Ruche immobilière afin de loger la main-d'œuvre qui sera employée dans son nouveau puits.
Le fonçage du puits est terminé à 727,25 m en 1914 et le chevalement est ripé au-dessus du puits, mais l'entrée en guerre stoppe les travaux.
En 1917, le puits Châtelus 3 est définitivement baptisé du nom du président de la Société Anonyme des Mines de la Loire, Henry Couriot[5]
1919 : début du fonctionnement du puits Couriot. La « recette » inférieure se trouve à - 116 m sous le niveau de la mer (soit 643 m de profondeur).
Parallèlement, les Mines de Loire achètent les terrains alentour pour prévenir l'étalement urbain de Saint-Étienne, soit 5 km2 de terrains qui marqueront dès lors une limite au développement du secteur ouest de la ville.
1928 : installation d'un nouveau chevalement en béton pour Châtelus 1 qui devient un « puits de service », le puits Châtelus 2 est abandonné et remblayé.
: visite et discours du maréchal Pétain.
2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 |
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50 999 | 61 749 | 52 394 | 57 952 | 58 651 | 57 919 | 59 929 | 55 725 | 55 991 | 59 116 | 66 532 | 73 150 | 76 020 | 53 652 |
Entre la fermeture de la mine en 1973 et l'ouverture du musée en 1994 les bâtiments du puits Couriot ont été utilisés lors de tournages de films :
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