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musée français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le musée de la Folie Marco est un musée municipal d'arts décoratifs situé à Barr dans le département français du Bas-Rhin. Installé dans une demeure patricienne du XVIIIe siècle, il abrite des collections de mobilier bourgeois alsacien du XVIIe au XIXe siècle. Achevé en 1763, l'édifice fait, partiellement, l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1935[1] et le musée, fondé en , possède le label « musée de France »[2].
Ouverture |
1964 |
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Visiteurs par an |
3 204 () |
Site web |
Collections |
Arts décoratifs, arts et traditions populaires, histoire locale |
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Époque |
Protection |
Inscrit MH (1935, bâtiment principal (façades avec balcon et entrées cochères, toitures, escalier en bois), pavillon des communs (façades, toiture à comble brisé), deux petits pavillons d'angle) |
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Pays |
France |
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Commune | |
Adresse |
30, rue du Docteur-Sultzer 67140 Barr |
Coordonnées |
Alors que « Marco » est le patronyme de son constructeur, le bailli strasbourgeois Louis-Félix Marco[3], l'appellation « folie » suggère le type de résidences en vogue à partir du XVIIe siècle. Cependant l'historien d'art Hans Haug estime qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'une « folie », mais plutôt d'une maison de campagne assez vaste[4]. D'autres conservateurs expliquent cette appellation – en usage très tôt – par le caractère recherché de cet hôtel particulier et les fêtes mondaines dont il fut le cadre[5]. Quant à ses concitoyens, les sommes – déraisonnables à leurs yeux – investies par l'avocat dans cette entreprise qui le laissa ruiné ont aussi pu les conduire à y voir une folie, au sens premier du terme[6].
Le bâtiment est situé au 30, rue du Docteur-Sultzer, à la sortie nord de la ville de Barr, en direction de Strasbourg, et à l'extérieur de l'ancienne enceinte fortifiée. Sur le terrain acquis par Marco devant l'ancienne porte Feyl (Feylthor) se trouvait auparavant la chapelle Saint-Wolfgang, que la ville venait de faire démolir[7].
Lorsque Louis Félix Marco (1718-1772), avocat au Conseil souverain d'Alsace, est nommé bailli de la seigneurie de Barr en 1750, il entreprend de faire construire une demeure à la hauteur de ses nouvelles fonctions, dont les travaux sont achevés en 1763. Après sa mort et à la suite de difficultés financières, son fils Louis Romain doit revendre la propriété à ses créanciers.
La veuve de l'un d'eux, Barbara Froehlich (1747-1816), s'y installe vers 1780 avec son second mari, le Strasbourgeois Jean-Christophe Kienlin (1747-1812[8]), qui fait l'acquisition du vignoble situé face à la maison[9], lorsque celui-ci est vendu comme bien national après la Révolution.
Entre 1816 et 1922 la maison devient la résidence d'été de la famille strasbourgeoise Trawitz, des négociants de tabac prospères qui effectuent une série de transformations[9].
Après leur départ, en 1922, la maison est vidée de tous ses meubles et acquise par Henri (1871-1960) et Gustave Schwartz (1872-1960), des Barrois de souche qui l'entretiennent avec soin et y installent leurs collections de meubles bourgeois. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par un arrêté du [1]. Sans héritiers, les deux frères décident de léguer la résidence à la commune, à la condition que celle-ci la transforme en musée. Le musée ouvre en 1964[10].
L'inscription au titre des monuments historiques concerne principalement certaines parties extérieures de l'édifice[1] : les façades, les toitures du bâtiment principal, les deux portes cochères – qui permettaient aux voitures d'entrer par un côté et de ressortir par l'autre[11] – et leurs balcons – dont la ferronnerie porte les armes de Félix Marco et de son épouse Catherine Richarde Cunigonde Kien –, autant de caractéristiques qui donnent à la maison son caractère seigneurial[11].
Dans la propriété, les façades du pavillon des communs et sa toiture à comble brisé, ainsi que les deux petits pavillons d'angle bénéficient également de l'inscription.
Lui aussi inscrit, un escalier intérieur en chêne de style Louis XIV, doté d'une rampe à balustres sculptée, dessert les trois niveaux de la maison, dont chacun comporte une grande pièce centrale, destinée à des réceptions mondaines[11].
Créé au XVIIIe siècle, plusieurs fois modifié, puis rénové en 2001, le jardin couvre une superficie de 2 400 m2 et abrite de grands arbres aux essences variées datant de la première moitié du XIXe siècle, notamment un hêtre pourpre, des pins noirs et un if majestueux, ainsi que des plantes vivaces et grimpantes, telles chèvrefeuille, polygonum et rosiers grimpants, et diverses fleurs annuelles, pulmonaires, iris, hémérocalles, ou encore geranium[12].
Des gloriettes et divers éléments lapidaires agrémentent l'espace. Dans le mur de clôture situé à l'est est enchâssé un balcon à atlantes en provenance de l'abbaye d'Andlau[13].
Face au musée, la vigne, datée du Moyen Âge, fait partie du domaine depuis la Révolution, lorsqu'elle fut achetée par Jean-Christophe Kienlin. Une colonne commémorative du XIXe siècle est érigée à l'entrée du Clos. Une plaque, encastrée dans cette colonne après 1922, donne la liste des propriétaires successifs, depuis le Grand Chapitre de Strasbourg[15].
La disposition des objets de la collection peut varier au fil du temps, notamment en fonction des expositions temporaires. Cette description s'appuie principalement sur celle mise en ligne par le musée en 2015[16] et, pour la partie historique, sur la brochure rédigée par Hans Haug en 1964, puis révisée par le Conservateur Marcel Krieg en 1993[17], également sur les notices de l'Inventaire général du patrimoine culturel.
On accède aux collections par la seule porte extérieure ouvrant sur la cour. Dans un angle du vestibule, une bibliothèque en chêne à deux corps, de style Louis XV, est la seule pièce subsistant du mobilier d'origine[18]. Des trophées en bas-relief rappellent que le bailli Marco était amateur de chasse.
Depuis la fenêtre du palier, on aperçoit le toit à la Mansart des communs, ainsi que le chenil qui se trouvait sous l'escalier à double volée menant au jardin. Sur un mur, un fac-similé du testament de 1933 témoigne du legs de la propriété à la Ville de Barr[16].
Sur le palier du second étage, d'où une porte de la fin du XVIIe siècle, en provenance du château d'Andlau, donne accès aux combles par un petit escalier, se trouvent un tabernacle à trois pans en chêne sculpté (vers 1700)[35] et une Vierge en bois sculpté polychrome du XVIIIe siècle[36].
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2001 | 1 067 | 2 319 | 3 386 |
2002 | 1 148 | 3 139 | 4 287 |
2003 | 1 139 | 2 548 | 3 687 |
2004 | 2 213 | 2 498 | 4 711 |
2005 | 3 563 | 3 388 | 6 951 |
2006 | 2 343 | 2 682 | 5 025 |
2007 | 3 475 | 1 550 | 5 025 |
2008 | 2 339 | 2 187 | 4 526 |
2009 | 1 929 | 1 893 | 3 822 |
2010 | 2 236 | 2 553 | 4 789 |
2011 | 2 771 | 2 461 | 5 232 |
2012 | 3 219 | 1 631 | 4 850 |
2013 | 3 108 | 2 959 | 6 067 |
2014 | 2 685 | 1 865 | 4 550 |
2015 | 1 934 | 1 874 | 3 808 |
2016 | 1 409 | 1 705 | 3 114 |
2017 | 1 281 | 1 163 | 2 444 |
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