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sport de combat et art martial d'origine thaïlandaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le muay-thaï (thaï : มวยไทย, « boxe du peuple thaï »), boxe thaïlandaise ou encore boxe thaï, est un art martial et un sport de combat, classé en Occident parmi les boxes pieds-poings. Elle est surnommée l’« art des huit membres » en référence aux huit parties utilisées des bras et des jambes[2]. Les pratiquants sont appelés nak muays.
Sport de combat |
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Une des techniques du muay-thai coup de pied circulaire. | |
Autres noms | Boxe thaïlandaise, boxe thaï[1] |
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Domaine | Art martial |
Pays d’origine | Thaïlande |
Dérive de | Kbach kun boran khmer, krabi krabong et muay-boran |
A donné | Boxes traditionnelles ayant des origines communes avec le muay-thaï : kung fu, boxe birmane, boxe laotienne et boxe vietnamienne |
Pratiquants renommés | Nai Khanom Tom, Pud Pad Noy, Apidej Sit Hrun et Ramon Dekkers |
Sport olympique | depuis 2021 |
Pratiquants | Thomas Hiltbrunner |
Fédération mondiale | WMF (amateurs) IFMA (amateurs) WMC (pros) WKA ISKA WAKO ICO |
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Le muay-thaï trouve son origine dans des pratiques martiales ancestrales, notamment dans le muay boran (boxe traditionnelle) et le krabi krabong (pratique avec les armes) tous deux issus originellement du kung-fu chinois[3],[4] et particuliairement du Ang Quan ou Guangxi Zhuang Quan[5],[6]. Elle est la plus populaire des boxes du Sud-Est asiatique (boxe birmane, boxe khmère, boxe laotienne, boxe vietnamienne, boxe chinoise) et doit sa popularité au fait qu’elle est une discipline nationale professionnalisée. Sa pratique permet à de nombreux sportifs (même très jeunes), entraîneurs, managers et promoteurs, d'en vivre. Elle représente un marché lucratif en Thaïlande générant autour d’elle une économie non négligeable. Comme les boxes apparentées, elle a la réputation d’être une pratique de combat particulièrement virile et on lui reproche, par erreur, de répandre l'idée selon laquelle « tous les coups sont permis ».
Deux autres sports de combat pied-poings sont proches du muay-thaï, n'en différant principalement que par un emploi limité ou interdit des genoux et coudes : le kick-boxing américain (glory), pour lequel l'emploi de ces quatre parties du corps est interdit et le kick-boxing japonais (K-1) qui autorise les coups de genoux sans tenue. Dans le full-contact, autre sport pieds-poings, tous les coups de pied doivent être donnés au-dessus de la ceinture.
Le muay-thaï est la forme moderne (codifiée au milieu du XVIe siècle) du muay boran lui-même issu du style de kung fu Guangxi Zhuang Quan ou Ang Quan (la boxe des Zhuang de la région de Guangxi)[5]. Certains voient aussi une origine du muay-thaï dans le pradal serey (ancienne boxe libre khmère codifiée à la même époque, appelée depuis le kun khmer). Parmi les styles les plus connus, on trouve :
Une formule résume les principaux styles du muay boran : « Le poing puissant du korat, l’esprit du lopburi, la posture du chaiya et la vitesse du thasao. » (thaï : หมัดหนักโคราช ฉลาดลพบุรี ท่าดีไชยา เร็วกว่าท่าเสา). Ces pratiques non compétitives de l'art de combat thaïlandais sont regroupées (en Thaïlande) dans le vocable « mae-mai muay-thaï ».
La pratique de la boxe thaïlandaise est considérée comme sport national en Thaïlande. De nombreux petits clubs d'entraînement (appelés « camps ») parsèment le pays et accueillent les jeunes à partir de sept ans. Les combats importants sont régulièrement retransmis tous les samedis et dimanches par les chaînes de télévision régionales et nationales.
De nombreuses chaines de télévisions du monde entier retransmettent les grandes rencontres de muay-thaï en Thaïlande, et également celles du Japon, particulièrement le spectaculaire tournoi du K-1 (kick-boxing japonais) dans lequel participent de nombreux champions thaïlandais, spectacle avec ses 20 000 spectateurs et ses bourses de plus de 200 000 $. Cette seconde forme de combat, tenant en grande partie du muay-thaï et également issue du karaté japonais (style kyokushinkai), a également été influencée par de nombreuses pratiques du Sud-Est asiatique, notamment par la boxe birmane (lethwei) et la boxe khmère (kun-khmer).
Les deux stades de muay-thaï les plus connus en Thaïlande se trouvent à Bangkok : ce sont le stade de boxe du Lumpinee et celui du Rajadamnoen. Connus dans le monde entier, ils sont considérés comme la référence absolue en muay-thaï. Le stade du Lumpinee est situé sur Rama IV Road, près du Lumpinee-park, et géré par le gouvernement, tandis que le stade du Rajadamnoen, plus prestigieux et ancien, se trouve sur Rajadamnoen Nok Road, en face du quartier général de l'armée royale thaïlandaise, qui le gère.
Les coups autorisés sont les suivants : coups de poing, de coude, de genou et de pied. Les boxeurs utilisent toutes les parties percutantes de leurs membres d'où l'appellation « art des huit membres » : poings, coudes, genoux et « pieds ». Par pied, il faut entendre le tibia, mais également le cou-de-pied, le talon et la plante. En définitive, seuls les coups de tête et d'épaule sont interdits.
Les corps-à-corps peuvent être assez longs, et sont souvent l'occasion de coups de genou et peuvent se terminer par une projection voire être interrompus par l'arbitre. Le coup de pied circulaire à différentes hauteurs (tête, tronc et cuisses) est souvent délivré avec le tibia. Le coup de pied circulaire semble le plus usité et est souvent considéré comme le « coup de base » du combattant de compétition. Il est également possible d'effectuer un coup de pied de déséquilibre (balayage) dans le but de faire tomber et déstabiliser l'adversaire. Les coups à l'adversaire au sol sont interdits de même que les coups de tête.
La genèse, l'histoire ancienne et l'image du muay-thaï sont présentées d'une manière standardisée dans une abondante littérature en Thaïlande. Les données historiques les plus anciennes, qui attesteraient de pratiques de boxe avant le XIXe siècle, sont inspirées principalement par les chroniques royales, plusieurs fois réécrites (notamment sous Rama Ier), après les destructions du XVIIIe siècle (chute d'Ayutthaya en 1767)[7]. S'il est donc difficile de confirmer l'historicité des légendes et de la genèse du muay-thai[8] du point de vue thaïlandais ; il est aujourd'hui répandu de croire que les thaïlandais héritèrent des arts martiaux khmers (Kbach Kun Boran Khmer), à la suite de la victoire d'Ayutthaya sur le royaume khmer d'Angkor (en 1431) dont il était jusqu'alors le vassal. Mais des recherches plus récentes attribuent cette origine aux arts martiaux militaires (wushu) de l'ethnie Zhang en Chine[3]. Il ne faut donc pas ignorer la forte teneur idéologique, notamment nationaliste, qui préside en Thaïlande à la présentation des origines du muay-thaï (et du muay-boran), son histoire ancienne, et son image contemporaine[9].
Selon la tradition, en 1411, à la mort du roi Sen Muang Ma, ses deux fils, Ki et Fang, voulurent s'emparer du pouvoir. Comme leurs armées respectives n'arrivaient pas à se départager sur un champ de bataille, ils décidèrent de régler leur conflit par un duel. Chaque camp choisit son meilleur boxeur. L'homme de Fang fut battu et Ki monta sur le trône. La technique de combat de son guerrier (« boxeur ») fit école.
Au XVIe siècle, le muay-thaï faisait partie de l'entraînement militaire. Le roi Naresuan le grand (r. 1590-1605) aurait encouragé sa pratique à ce titre[10]. Il atteignit sa plus grande popularité au début du XVIIIe siècle, sous le règne de Pra Chao Sua, « le Roi Tigre ». C'était le passe-temps favori de la population ; chaque village organisait des combats régulièrement. Le roi, qui était un boxeur de première force s'amusait à défier les champions locaux ! À l'époque les combattants protégeaient leurs poings en se bandant les mains avec du crin de cheval. Plus tard, le crin fut remplacé par des bandes de coton maintenues avec de la glu. On se servait de coquillages ou d'écorces d'arbres, comme coquille ! Parfois, avec l'accord des deux protagonistes, des morceaux de verre pouvaient être amalgamés dans la glu des bandages. À cette époque, les combats se déroulaient sans catégories de poids ni de limite de temps (combat dit « au finish »).
Selon une légende, Naï Khanom Tom, soldat et boxeur capturé par les birmans en 1767, fut opposé à dix champions birmans qu'il mit KO. Il est devenu un héros national, auquel les Thaïlandais rendent hommage chaque année à l'occasion de la « Nuit des boxeurs ».
Considérée comme trop dangereuse, la boxe thaïlandaise fut interdite en 1921. Puis, vers 1930, elle réapparut en adoptant les règles de compétition et les techniques de poings de la boxe anglaise (gants de boxe, ring, reprises, interdiction des coups de tête, etc.).
Sport national et véritable industrie, le muay-thaï fait vivre beaucoup de monde, combattants, entraîneurs, commerçants, etc. Cette gigantesque affaire commerciale est gérée par deux organisations composées de promoteurs, qui organisent des combats tous les jours. Le nombre de pratiquants est évalué à 1 000 000 et chaque semaine des centaines de combats ont lieu à travers le pays. De nombreux champions occidentaux (les farangs) s'expatrient en Thaïlande pour pratiquer pleinement ce sport.
Le développement du tourisme en Thaïlande a fait découvrir le muay-thaï aux autres nations. Il s'est d'abord répandu aux Pays-Bas puis est venu très vite concurrencer en France le full-contact (boxe américaine) et le kick-boxing américain (low-kick), cela dans sa version « garantie d'origine » et dans sa version japonaise, le kick-boxing japonais (ou K-1).
En 1966, l'adepte du karaté kyokushinkai, Kenji Kurosaki, défia un boxeur thaïlandais et fut battu par KO au premier round. Après ce combat il séjourna en Thaïlande plusieurs mois, pour étudier le muay-thaï, qu'il introduisit ensuite au Japon sous le nom de kick-boxing japonais. En 1975, le Français Patrick Brizon s'entraîne au Merijo-gym de Tokyo, club de Kenji Kurosaki, où il combat les meilleurs Japonais. Il ouvre ensuite le premier club de kick-boxing à Clermont-Ferrand.
En 1980, Pud Pad Noy Worawut, reconnu comme l'un des dix meilleurs boxeurs thaïlandais de tous les temps, s'installe en France. Il y enseigne le muay-thaï jusqu'en 2003. Guillaume Kerner fut l'un de ses élèves[11].
Le muay-thaï est reconnu sport olympique le en même temps que le kick-boxing, le sambo, l'eisstock et le crosse au champ[12].
Deux mélodies (Wong Pee Glong[16]) sont jouées par trois ou quatre musiciens[17] : le Sarama durant le rituel, puis le Phleng Muay[18] lors des rounds.
Les deux boxeurs, arrivant des vestiaires, montent successivement sur le ring, le challenger en premier.
Suivent le Wai khru (en) et le Ram Muay, un hommage et une danse rituels enchaînés. Le premier est officiellement reconnu par les instances internationales du muay-thaï ; le règlement stipule qu'il est obligatoire avant chaque combat. La seconde, outre son caractère esthétique et respectueux, fait également office de dernier échauffement avant le combat ; elle est facultative, mais pratiquée par les Thaïlandais et une partie des autres combattants.
Chaque boxeur exécute le rituel, la tête ornée d'un serre-tête (mongkon) qui a été posé par son maître ou entraineur car il ne doit pas le toucher lui-même. Les hommes sont coiffés du mongkon dans les vestiaires alors que les femmes le reçoivent normalement après la montée sur le ring.
L'ensemble du rituel dure entre deux et cinq minutes, mais l'exécution d'un Ram Muay hors ring peut nécessiter jusqu'à huit minutes[19].
Le nak muay, parfois couvert d'une cape, d'un peignoir ou habillé d'un blouson sans manches et les gants aux mains, effectue un court recueillement au pied du ring.
Il monte l'escalier, en évitant généralement la première marche ; les hommes franchissent les cordes par en dessus et les femmes par en dessous[20].
Il va ensuite se placer au centre pour saluer les spectateurs des quatre côtés ainsi que l’arbitre, puis il rejoint le coin qui lui a été attribué. Les femmes sont alors coiffées du mongkon[21].
Pour les salutations, c'est le wai, geste emblématique de la culture thaïlandaise, qui est employé, en rapprochant les gants puisque les mains ne peuvent pas être jointives.
Lorsque la musique démarre, le nak muay fait le tour du ring dans le sens anti-horaire[22] afin d’en saluer les quatre coins, la main droite filant sur la corde supérieure. Il s’incline respectueusement en touchant trois fois chacun de ces coins. Ce geste est un hommage à son maître et à ses parents (un coup de poing pour chacune des personnes, ou si les parents comptent pour une entité, le dernier coup symbolise le public. Après avoir fait un ou deux tours de ring, toujours dans le même sens, le nak muay s’agenouille au centre, en principe en direction de son lieu de naissance[23] et se prosterne trois fois. Le pratiquant thaïlandais rend hommage à son pays, sa religion et son Roi. Les occidentaux adaptent cette triple salutation à leurs aspirations et convictions personnelles ou ne le font pas. Ceci marque la fin du Wai Khru qui est suivi, sans interruption, du Ram Muay.
Le Kuen Suu Weitee et le Wai Khru sont à effectuer obligatoirement par tous les combattants.
Il s'agit d'une chorégraphie qui, par son symbolisme, fait appel à une ou plusieurs figures légendaires particulières et aux différents éléments de la nature. Originellement tous les boxeurs d'une école effectuaient le même Ram Muay, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Une phase agenouillé précède une seconde effectuée debout :
Le boxeur agenouillé commence par des mouvements lents qui simulent la pose des bandages de mains ; suivent des figures dont certaines sont très populaires comme la danse de l’oiseau (vol du cygne) durant laquelle les mouvements de bras évoquent ceux des ailes[24], la danse du pêcheur (jet du filet avec les deux mains), la danse du chasseur (les mouvements évoquent un chasseur visant sa cible en tendant un arc[25]), ou encore la danse d’Hanumãn, le dieu-singe patron des lutteurs.
Le nak muay debout fait trois ou quatre fois un Yang Sam Khoum (déplacement de trois pas) qui lui permet de saluer chaque partie du public en se dirigeant vers les points cardinaux (les côtés du ring). Quand il a terminé, il se dirige vers son coin et s'incline vers le centre du ring en plaçant l'un de ses poings dans le dos
Quand les deux combattants ont terminé leur rituel, l'arbitre les regroupe au centre du ring pour leur rappeler les règles principales : ils retournent ensuite vers leur entraineur.
La dépose du bandeau de tête du nak-muay fait l'objet d'un rituel : le boxeur se tient debout dans son coin, dos tourné à son adversaire. Il fait face à son maître ou entraineur placé de l'autre côté des cordes ; il baisse la tête en signe d'une profonde révérence, et joint ses gants au niveau de la poitrine. S'agissant de l'entraineur, celui-ci prononce une incantation et souffle à trois reprises sur le sommet de la tête du boxeur avant d'ôter le bandeau des deux mains en proclamant « d'un homme, tu deviens un guerrier ! ». Puis, il lui passe une main sur la tête du boxeur et pose le mongkon en hauteur à l'angle du ring. Les colliers de fleurs artificielles et autres accessoires portés par certains boxeurs sont également retirés à ce moment et les combattants reçoivent le protège-dents.
L'arbitre invite généralement les boxeurs à se donner une accolade avant de reprendre le combat.
Si le vainqueur ne fait aucun doute, les deux combattants vont ralentir leurs attaques une trentaine de secondes avant la fin du combat et faire un « dance-off » en tournant autour du ring et en levant un bras. Ils conviennent ainsi que la décision des juges est acquise et qu'il n'est plus nécessaire de risquer inutilement une blessure. Ce refus conjoint du combat n'est pas sanctionné par l'arbitre.
Au coup de gong marquant la fin du combat, les boxeurs se font face et se saluent debout, agenouillés voire en se prosternant. En Thaïlande, chaque boxeur va saluer le coach de son adversaire qui lui propose de l'eau à boire ou sur la tête.
Sauf en cas de KO ou abandon, les deux boxeurs, placés de part et d'autre de l'arbitre, attendant la décision des juges. Annoncée par le speaker, celle-ci est confirmée par l'arbitre qui lève le bras du vainqueur (les deux bras en cas d'égalité), puis le vainqueur salue son adversaire, le public (quatre points cardinaux ou de manière circulaire) et l'arbitre.
L'organisation sportive de la boxe thaïlandaise se subdivise en de nombreux sigles et fédérations, si bien que le règlement peut revêtir des formulations diverses. Les règles reproduites ici sont extraites de celles appliquées dans les stades thaïlandais.
Le ring, qui mesure entre cinq et sept mètres de côté, doit être entouré de trois rangées de cordes minimum. Le plancher est doublé d'un matériau moelleux et élastique, de quatre centimètres d'épaisseur, et recouvert de toile.
La tradition veut que les quatre coins du ring correspondent à quatre points inter-cardinaux : angle rouge = nord-ouest, angle bleu = sud-est ; les deux autres angles sont blancs et correspondent aux nord-est et sud-ouest. Le coin rouge est attribué au champion et le bleu au challenger. Les gants des boxeurs ainsi que leurs tenues vestimentaires respectent généralement ce code de couleurs.
Les boxeurs se présentent dans une tenue appropriée au combat, se composant d'un short. Ils doivent combattre torse nu[26] et pieds nus, mais sont autorisés à porter des chevillières ou des bandes au pieds. Les femmes portent une brassière ou un débardeur.
Les boxeurs peuvent nouer un ruban rituel appelé « prajeet (en) »[27] autour d'un ou des deux bras, au-dessus du biceps ; sa couleur représentait originellement le niveau de maîtrise atteint. Le bandeau de tête sacré appelé « mongkon » marque la tradition du peuple thaï et, entre autres, manifeste le respect à son entraîneur, mais aussi optimise la perception mentale du combattant. Il est obligatoire durant les phases préliminaires et rituelles, mais doit être retiré avant le début du combat.
Les articulations des mains (doigts et poignets) seront protégées par une bande élastique de trois mètres, fixée avec du ruban adhésif. Les gants de combat et d’entraînement (sparring), identiques à ceux de la boxe anglaise[28], peuvent aller de la taille six onces à la taille seize onces (une once : environ vingt grammes). Hors de Thaïlande, le port de coudières est souvent obligatoire. Les hommes portent une coquille de protection (de constitution métallique pour protéger contre les coups de genou). Les femmes utilisent des protections pour la poitrine et le pelvis. L'équipement est complété par un protège-dents.
Un médecin exécutera un contrôle physique général qui permettra au boxeur (ou à la boxeuse) de faire ses combats au KO system ou assauts de boxe éducative (version light-contact).
Afin de vérifier que le combattant entre bien dans la catégorie de son adversaire, les opérations de pesée s'effectuent en présence de l'adversaire et de ses assistants, et se déroulent au moins quatre heures avant la rencontre.
Les matchs professionnels comptent cinq reprises de trois minutes avec deux minutes de repos entre chaque round en Thaïlande (voire quelquefois 1 min 30 s de repos en Europe). Mais en France cela dépend de la « classe » dans laquelle le nak muay évolue. Les « classes » vont de « D » à « A » pour les séniors (vingt ans et plus)[29].
Chaque combattant peut être accompagné de deux assistants dans les combats amateurs et trois lors de combat pros (entraîneur et soigneur).
Les points sont attribués selon des critères d’évaluation suivants :
La notation du juge (porte sur la différence entre les deux combattants – code de la boxe anglaise professionnelle) :
La décision finale est du ressort d'un arbitre et de trois juges, qui remplissent leurs bulletins (carnets de jugement) respectifs à la fin de chaque reprise. La décision est donnée après le dernier round au regard des cartons de juge.
Un combattant qui commet une faute sans toutefois causer un handicap ou infliger une blessure à l'adversaire recevra un avertissement oral et sera pénalisé d’un point. Le combattant qui commet volontairement une irrégularité désavantageant ou blessant l'adversaire peut perdre le match pour faute ou être disqualifié par l'arbitre, sans préavis s'il réitère son attitude durant la rencontre. En cas de faute involontaire empêchant la poursuite du combat, l'arbitre arrête la rencontre ; il attribuera, donc, la victoire par « KO technique » au boxeur ayant obtenu le score le plus élevé, ou bien déclarera le match nul en cas d'égalité des scores. Un combattant peut se plaindre d'avoir subi une irrégularité auprès de l'arbitre, qui prend immédiatement une décision : s'il estime que la faute ne rentre pas dans le cadre de celles énumérées plus haut, le combat se poursuit.
La victoire est proclamée :
Différents types de décision existent :
La cloche ne sauve pas le boxeur hors-combat (du compte des secondes), sauf au dernier round. À la fin du compte des secondes, le boxeur en état de poursuivre le combat est déclaré vainqueur.
Catégories officielles du Rajadamnoen: (Au stade du Lumpini les catégories s'arrêtent aux Welters)
En Europe, les catégories sont différentes selon les fédérations et correspondent très souvent aux organismes internationaux de boxes pieds-poings (notamment la WKA, ISKA, et WAKO). Ainsi, il faut rajouter les catégories moins de 75 kg, moins de 81 kg, moins de 90 kg puis les plus de 90 kg (poids lourds).
L'art du muay-thaï passe par la maîtrise de l'ensemble de la gestuelle. Les techniques de frappe sont les suivantes :
Mouvement du corps pour éviter adroitement un coup.
Par exemple, pour éviter un coup de pied bas (low-kick) ou un middle-kick, retirez le pied puis attaquez en basculant la hanche et la jambe vers l'extérieur ; ensuite ré-enchaîner sur un middle-kick ou coup de pied bas (low-kick).
Type de techniques de parade et d'esquive) (muay bang)
Fédération mondiale | Site Web |
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World Muaythai Council (W.M.C) - Pros | www.wmcmuaythai.org |
International of Federation Muaythai Amateur (I.F.M.A) - Amateurs | www.ifmamuaythai.org |
World Kickboxing & Karate Association (W.K.A) - Amateurs et pros | www.kickboxing-wka.co.uk |
International Combat Organisation (I.C.O.) | www.icokickboxing.org |
International Sport Kickboxing Association (I.S.K.A) - Amateurs et pros | www.iska.com |
World Association of Kickboxing Organizations (W.A.K.O) - Amateurs et pros
(officiellement reconnue par le GAISF comme l’organe officiel du kick-boxing amateur) |
www.wakoweb.com |
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