Un cocotier (Cocos nucifera) mesure environ 30 mètres de hauteur[4]. Il peut produire 70 noix de coco par an mais généralement le cocotier en produit moins de 30[5]. Une noix de coco complète pèse environ 1,44 kg[6]. Cocos nucifera est cultivé dans plus de 80 pays à travers le monde[7].
Le docteur Peter Barss a contribué à la réputation du danger lié au fait d'être à proximité d'un cocotier, son étude réalisée courant 1984 en Papouasie-Nouvelle-Guinée ayant révélé que 2,5% des patients admis à l’hôpital y entrent pour des blessures dues à une chute de noix de coco, étude qui lui a valu d'être lauréat 2001 du prix Ig Nobel.
Chutes
Vers 1777, une concubine du roi Tetui de Mangaia, dans les îles Cook, mourut après avoir été frappée par une noix de coco[8].
En 1833, quatre personnes meurent de chutes de noix de coco à Ceylan[9].
En 1973 à Honolulu, une fillette de deux ans est tuée par la chute d'un grand nombre de noix de coco sur une plage[11].
En 2010, en Inde à Thirupam, un bébé d'un mois et demi est tué par la chute d'une noix de coco sur sa tête alors qu'il était sur les genoux de sa mère[12].
En 2013, un homme est touché à la tête par une noix de coco alors qu'il marchait au Sri Lanka. Il succombe par la suite à ses blessures[13].
Autres
Bien que la mort par noix de coco soit généralement liée à leur chute de l'arbre, d'autres cas ont été signalés.
En , le signalement d'un cas de noyade dans une cuve d'huile de coco (issue de la noix de coco) est publié[15].
Utilisation comme arme
En 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, des rapports ont été publiés indiquant que des troupes japonaises ont utilisé des bombes de noix de coco pour défendre l'île de Leyte. Les noix de coco ont été évidées et remplies d'acide picrique ou de grenades avant d'être scellées à la cire[16].
En , un homme habitant à Udunuwara au Sri Lanka, est tué après avoir reçu une noix de coco à la tête. La police a conclu que la noix de coco n'est pas tombée d'un arbre mais a été lancée[17].
Les blessures liées aux chutes de noix de coco font parfois l'objet de procédures judiciaires.
En 1956, la ville de Miami verse 300 $ à une femme dont le pied a été blessé par la chute d'une noix de coco[18].
En 1977, un policier reçoit 39 000 $ après avoir été touché par une chute de noix de coco alors qu'il retirait les feuilles d'un trottoir à Lahaina à Hawaï. Le propriétaire du cocotier a été poursuivi[19].
Le chiffre de 150 morts par an est régulièrement repris dans la presse et comparé aux morts en raison des attaques de requins[11]. Cependant, ce chiffre semble ne se baser sur aucune étude précise et est probablement faux. Il n'existe pas en , d'estimations précises du taux annuel mondial de mortalité dû à la chute des noix de coco. Étant donné la rareté des témoignages de décès dus aux chutes de noix de coco, il semble peu probable qu'elles représentent une plus grande menace pour la santé humaine que les requins - les deux événements étant tous deux extrêmement improbables[11].
Joel Best, professeur de sociologie et de droit pénal à l'université du Delaware, a déclaré en 2004 à ce propos:
«Bien qu'il s'avère que la littérature médicale comporte quelques rapports de blessures - et non de décès - infligées par des chutes de noix de coco, le chiffre de 150 décès est l'équivalent journalistique d'une légende contemporaine. On le fait passer pour un "fait réel", répété comme quelque chose que "tout le monde connaît".» - Joel Best: More Damned Lies and Statistics: How Numbers Confuse Public Issues[20]
(en) Werth, E. (1933). Distribution, Origin and Cultivation of the Coconut Palm. Ber. Deutschen Bot. Ges., vol.51, p.301–304. (article traduit en anglais par DrR. Child, Directeur, Coconut Research Scheme, Lunuwila, Sri Lanka).
(en) T. Pradeepkumar, B. Sumajyothibhaskar et K.N. Satheesan. (2008). Management of Horticultural Crops (Horticulture Science Series vol.11, 2nd of 2 Parts). New India Publishing. p.539–587(ISBN978-81-89422-49-3).
(en) Bourke, R. Michael et Tracy Harwood (Eds.). (2009). Food and Agriculture in Papua New Guinea. Australian National University. p.327(ISBN978-1-921536-60-1).