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commune de Wallonie (Belgique) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Montigny-le-Tilleul (en wallon Montgneye-Tiyoû, localement Mont’gnî[2]) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, ainsi qu’une localité du même nom ; parfois écrit de cette manière, « Montignies-le-Tilleul »[2] ; où siège son administration.
Montigny-le-Tilleul | |||||
L’ancien château Wilmet, aujourd'hui la maison communale. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Charleroi | ||||
Bourgmestre | Marie Hélène Knoops[1] (MR) | ||||
Majorité | MR | ||||
Sièges MR Ensemble PS+ |
21 13 4 4 |
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Section | Code postal | ||||
Montigny-le-Tilleul Landelies |
6110 6111 | ||||
Code INS | 52048 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montagnard·e | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
10 141 () 46,98 % 53,02 % 665,84 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 17,19 % 57,11 % 25,70 % | ||||
Étrangers | 6,97 % () | ||||
Taux de chômage | 11,25 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 22 836 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 22′ 46″ nord, 4° 22′ 47″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
15,23 km2 (2021) 54,13 % 24,91 % 20,97 % |
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Localisation | |||||
Localisation de la commune dans l’arrondissement de Charleroi et la province de Hainaut | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Liens | |||||
Site officiel | www.montigny-le-tilleul.be | ||||
modifier |
Elle est née le de la fusion de Montignies-le-Tilleul et Landelies.
De l'Antiquité, le curé Blondeau de Montigny-le-Tilleul a retrouvé au XIXe siècle de nombreux tessons et différentes monnaies romaines notamment au Warichais et au-dessus de l'écluse Jambe-de-Bois[4] à Landelies.
Au Moyen Âge, Montigny-le-Tilleul relevait de la châtellenie de Thuin. Jean, avoué de Thuin était seigneur de Rianwez et de Montigny en 1277. Le 22 juin 1277, il prononce une sentence arbitrale sur les droits réclamés par les habitants de Montigny-le-Tilleul. Par la suite, Montigny-le-Tilleul dépendra, au niveau administratif et religieux, de la Principauté et du diocèse de Liège[5].
En 1612, un fourneau et une usine à fer sont érigés à Bomerée le long de l'Eau d'Heure. À la fin de l'Ancien Régime, ils appartenaient à une des plus anciennes familles de la noblesse belge, les de Looz-Corswarem[6].
Avec l'occupation de la Belgique par les révolutionnaires français, Montigny-le-Tilleul est rattaché en septembre 1795 au Hainaut.
En juin 1815, des combats opposent les troupes françaises du 2e corps du général Reille et l'infanterie prussienne dans les bois de Montigny-le-Tilleul. Au retour de la bataille de Waterloo, Jérôme Bonaparte et son état-major séjournent à Montigny-le-Tilleul.
Les ressources de Montigny-le-Tilleul ont longtemps reposé sur l’agriculture et l’exploitation de carrières calcaires. Au XIXe siècle, plusieurs chantiers navals s'installent sur le cours de la Sambre à la suite de sa canalisation. L'on note également à cette époque la présence d'une forge et d'une fenderie le long de l'Eau d'Heure et de clouteries. Étant donné sa proximité avec le bassin minier de Charleroi, la commune a vu l'installation du charbonnage de la Forte-Taille, exploité de 1875 à 1935[7].
Lors de la Première Guerre mondiale, Montigny-le-Tilleul est l'un des théâtres de la bataille de Charleroi entre la IIIe armée allemande du général Von Bülow venant de la vallée de la Sambre et la Ve armée française du général Lanzerac. Débouchant de Marchienne par les chemins de fer de la Sambre, les Allemands envahissent Montigny-le-Tilleul en remontant la rue de Beaumont, se servant d'otages belges comme boucliers humains. Après quelques échanges de tirs, les Français se retirent pour ne pas les blesser ou les tuer. Le soir, sept otages sont exécutés par les Allemands[8].
De juillet 1942 à septembre 1944, la commune de Montigny-le-Tilleul est intégrée au Grand Charleroi sous occupation allemande.
La commune est traversée par la Sambre et bordée à l'est par son affluent l'Eau d'Heure. Son altitude varie de 100 mètres au niveau de la Sambre à 215 mètres dans le quartier Vésale. Le relief est parfois accidenté avec des affleurements de rochers surtout en bord de Sambre qui a creusé une profonde vallée entre les terrains gréseux et calcaires.
Au niveau géologique, Montigny-le-Tilleul est traversé par la Faille du Midi séparant le synclinal de Namur au nord et le synclinal de Dinant au sud qui s'incurve vers le sud formant l'anse de Jamioulx. Pour cette raison, son sous-sol est constitué d'une variété de composants tels des gisements de fer et de houille, du grès du Famennien supérieur, du schiste et des calcaires de la deuxième moitié de l’ère primaire (il y a +/- 350 millions d’années). En bord d'Eau d'Heure et le long de la Sambre à Landelies, le plissement hercynien a dressé les couches de roches calcaires, déposées au fond de la mer tropicale du Carbonifère qui occupait le territoire à cette époque[10].
La commune est traversée par la Sambre et par son affluent, l'Eau d'Heure.
Blason de Montigny-le-Tilleul. Ces armoiries sont basées sur le sceau du village de 1785 qui montrait un tilleul. Le petit écu montre les armoiries de Guillaume-Joseph Comte de Looz, dernier seigneur de Landelies à la fin du XVIIIe siècle.
Blasonnement : D’or à un arbre au naturel terrassé de sinople, chargé en abime d’un écu écartelé : aux 1 et 4, burelé d’or et de gueules de dix pièces (Looz), aux 2 et 3 d’argent à deux fasces de sable (Diest) et sur le tout d’hermine à deux fasces de gueules (Corswarem)[11].
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Armoiries du Comté de Looz.
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Armoiries de Diest.
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Elle comptait, au , 10 116 habitants (4 766 hommes et 5 350 femmes), soit une densité de 664,8 habitants/km2[12] pour une superficie de 15,10 km2.
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 10 192 | 100,0 |
1993 | 10 255 | 100,6 |
1994 | 10 279 | 100,9 |
1995 | 10 332 | 101,4 |
1996 | 10 232 | 100,4 |
1997 | 10 294 | 101,0 |
1998 | 10 380 | 101,8 |
1999 | 10 397 | 102,0 |
2000 | 10 351 | 101,6 |
2001 | 10 348 | 101,5 |
2002 | 10 273 | 100,8 |
2003 | 10 278 | 100,8 |
2004 | 10 222 | 100,3 |
2005 | 10 160 | 99,7 |
2006 | 10 205 | 100,1 |
2007 | 10 215 | 100,2 |
2008 | 10 170 | 99,8 |
2009 | 10 169 | 99,8 |
2010 | 10 136 | 99,5 |
2011 | 10 124 | 99,3 |
2012 | 10 125 | 99,3 |
2013 | 10 133 | 99,4 |
2014 | 10 146 | 99,5 |
2015 | 10 042 | 98,5 |
2016 | 10 095 | 99,0 |
2017 | 10 161 | 99,7 |
2018 | 10 136 | 99,5 |
2019 | 10 112 | 99,2 |
2020 | 10 132 | 99,4 |
2021 | 10 130 | 99,4 |
2022 | 10 125 | 99,3 |
2023 | 10 116 | 99,3 |
2024 | 10 141 | 99,5 |
En 1868, la Société de Forte-Taille creusa en profondeur le puits Avenir situé sur l'emplacement actuel du complexe de la plaine de jeux de Marchienne-au-Pont. Auparavant, les puits et bures étaient peu profonds car sur ce territoire, les veines de terre-houille affleuraient le sol ; pour le reste les va-et-vient entre le fond et la surface étaient assurés par des cuffats. La terre-houille de ce puits avait une faible teneur en cendre (7 %) et contenait seulement 11 % de matières volatiles ; aussi la fabrication de boulets, agglomérés au brai, était-elle une spécialisation de l'endroit[18].
Le conseil général de la Société anonyme-franco-belge du charbonnage de Forte-Taille avait décidé, en sa réunion du 5 octobre 1910, de créer et puis d'émettre 3 000 obligations de 500 francs belges. Était prévu un intérêt de 4,5 % l'an, soit 22,5 francs par titre, payables par coupons semestriels de 11,25 francs les et de chaque année, et pour la première fois le . Quarante coupons étaient attachés à chaque titre (les 3 000 signés à la main), mais la société avait prévu un tableau d'amortissement de ces obligations de 500 francs nominal, remboursables à 510 francs en 30 ans. La première société anonyme de Forte-Taille avait été constituée en 1865 et une reconstitution eut lieu en avril 1875, La constitution par actes de 1886, dont il est question sur l'obligation, se rapporte à l'apport complémentaire de capitaux français, d'où la dénomination modifiée en « Société anonyme franco-belge ». Cette augmentation de capital, décidée en 1910, survint logiquement au moment des travaux préparatoires du nouveau siège, dans le bois partiellement démodé du Spinois[19].
Entretemps, en 1913-1914, la société mit en exploitation le siège Espinoy dont la crise économique eut raison en 1935. L'abandon complet n'eut lieu qu'en 1958. Il occupait normalement 350 personnes et une inflammation de grisou, due à la défectuosité d'une lampe, y fit douze tués, le 12 octobre 1920. Un autre coup de grisou fait cinq morts le . La reconnaissance souterraine dont nous avons parlé et qui est à l'origine de l'implantation de cette houillère, a été la première dans notre contrée à utiliser le système à rodage avec couronne de diamants. C'est donc la société de Forte-Taille, par ce sondage de 1906, qui commença l'étude des régions géologiquement inconnues de la partie méridionale du bassin carolorégien[20].
Depuis 1976, la vie politique de Montigny-le-Tilleul est dominée par le parti libéral en coalition avec d'autres partis.
De 1976 à 2000, Philippe Cornet, fils de Clotaire Cornet, du parti libéral est élu et réélu à la tête de la commune de Montigny-le-Tilleul. À partir de 2001, Véronique Cornet, sa fille, occupe le poste de bourgmestre à la tête d'une majorité libérale jusqu'à son décès en 2015[21].
La bourgmestre actuelle est Marie Hélène Knoops, du Mouvement réformateur. Elle occupe ce poste depuis 2015, ayant été réélue en 2018 et 2024. Elle est également kinésithérapeute.
La répartition des 21 sièges de conseillers communaux est, depuis les élections communales de juin 2024, la suivante :
Montigny-le-Tilleul est jumelée avec les communes suivantes[22] :
Au niveau des TEC, Montigny-le-Tilleul est desservi par les bus : 1, 70, 71, 75, 77, 91, 170 et 173.
Landelies dispose d'une gare sur la ligne ferroviaire Charleroi-Central - Maubeuge et se trouve également sur le RAVeL W6 « Au fil de l’eau », itinéraire cycliste en site propre. Cet itinéraire emprunte le chemin de halage le long de la Sambre et relie Landelies à Charleroi et Thuin. Par ailleurs, Landelies se situe sur la route EuroVelo3, également nommée « Véloroute des pèlerins » . Il s'agit d'une route longue de 5 122 km qui relie Trondheim en Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. L’itinéraire traverse ainsi sept pays, la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, la Belgique, la France et l’Espagne[23].
La réserve naturelle de Landelies, Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB), en aval de ce village occupe un versant escarpé de la vallée de la Sambre. Elle couvre une surface de 24 hectares.
Le site est situé sur un plateau calcaire couvert de bois. L'on y trouve une chênaie calcicole comportant diverses variétés telles que des charmes, érables champêtre, frênes, mérisiers, etc. Des pelouses calcaires sont présentes sur les crêtes rocheuses. L'on note également des massifs de buis dans le sous-bois. On y trouve en abondance une plante rarissime en Belgique : l'arabette tourette. Plusieurs espèces de rapaces nocturnes et diurnes ont établi leur nid sur le site d'anciennes carrières calcaires[26]. Les sentiers qui y sont tracés en surplomb de la vallée de la Sambre permettent de rejoindre ces anciennes carrières de Landelies, principal site d'escalade dans la région de Charleroi.
En amont de Landelies, de nombreux sentiers à l'intérieur du Bois du Prince en bord de Sambre ou sur son versant permettent de relier ce village au site touristique de l'Abbaye d'Aulne.
Un petit cortège de gilles et de « paysannes » se déroule le 1er dimanche de juillet, de 14 à 19 heures.
Le village de Landelies dispose de son propre folklore la « Ducasse D'Jean » qui se déroule le troisième week-end de septembre. On y promène le dimanche un mannequin confectionné puis volé par un villageois le jeudi qui sera immolé par le feu sur la place principale au coucher du soleil.
Depuis 2009, a lieu au printemps le Thirtysfaction Festival. Ce festival pop/rock, avec une touche de chanson française, met en avant des groupes belges. Il détient le titre officieux de « premier festival de la saison »[27]
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