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Le retour d’hommes contemporains dans le monde préhistorique est devenu un thème récurrent en littérature et particulièrement dans la bande dessinée. Si Conan Doyle en jette véritablement les bases, d’Edgar Rice Burroughs à Michael Crichton nombre d’auteurs ont ensuite repris le concept à leur compte.
NB : Il n’est pas tenu compte ici du cycle de Pellucidar traité par ailleurs, ni des voyages dans le temps qui, comme dans la Chasse aux Dinosaures avec Bob Morane, ramènent les protagonistes à l'ère préhistorique.
En 1912, Arthur Conan Doyle est un auteur célèbre et il entend prouver une nouvelle fois qu’il est un auteur complet et non pas simplement le père de Sherlock Holmes. Son nouveau roman, qui parait en feuilleton dans le Strand Magazine, s’intitule Le Monde perdu et met en scène un groupe d’explorateurs britanniques dans la région des Guyane, au sud du Venezuela en pleine Amazonie.
Dans la même veine, Conan Doyle publiera aussi Maracot Deep (La Fosse Maracot) traduit en français sous le titre Le Monde Perdu Sous la mer. Dans ce roman héroïco-fantastique d'audacieux explorateurs descendus dans une fosse sous marine y trouvent rien moins que la civilisation disparue de l'Atlantide dont les habitants (technologiquement avancés) cohabitent avec des monstres marins .
L’originalité du roman initial tient au fait qu’il met en scène des hommes contemporains aux prises avec des animaux préhistoriques. C’est une première si l'on excepte quelques passages du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne (1864) dont le thème principal est toutefois différent. S’il y avait bien eu précédemment des « romans préhistoriques » comme ceux de J.-H. Rosny aîné, ceux-ci excluaient bien sûr la présence de dinosaures, élément anachronique avec la présence de l’homme.
Quoi qu’il en soit le roman est un succès, ce qui permettra à Conan Doyle de reprendre son personnage principal, le Professeur Challenger, pour le mettre en scène dans d’autres aventures.
En 1914, Edgar Rice Burroughs reprend le thème de la Terre Creuse auquel il associe, entre autres, les animaux préhistoriques. Ceci donne le cycle de Pellucidar que croisera d’ailleurs plus tard Tarzan, du même auteur.
En 1915, Vladimir Obroutchev (1863-1956) publie Plutonia dont le thème, terre creuse et dinosaures, en fait un équivalent russe de Pellucidar.
En 1916, Burroughs revisite ce thème avec The Land that Time Forgot où cette fois-ci, il s’agit d’un U-Boot allemand qui se perd en Antarctique et finit par aboutir sur l’île de Caprona sur laquelle demeurent animaux préhistoriques et tribus humanoïdes.
Michael Crichton (1942-2008) développe dans deux romans, Jurassic Park (1990) et Le Monde perdu (1995) sa propre vision des rencontres entre animaux préhistoriques et êtres humains.
Enfin en 1998, Greg Bear écrit une uchronie en se basant sur Le Monde perdu de Doyle dans Dinosaur Summer[1].
Reprise d’une bande dessinée britannique[2] initialement publiée dand Eagle. Parution dans Pilote à compter du #176 () avec une couverture de Parras.
Adaptation humoristique très libre du roman de Doyle par Nino[3].
A la différence du roman, l'histoire se situe à l'époque contemporaine. Par Luciano Giacotto (scénario) et Nevio Zeccara (dessins).
Adaptation en deux tomes du roman de Doyle par André-Paul Duchâteau (scénario) et Patrice Sanahujas (dessins)[4].
Cet album tiré de manière confidentielle à 250 exemplaires[5] reprend l’adaptation de Rémy Bourlès (1907-1995)[6]. Il s’agit de 98 strips commandités par l’agence Mondial-Presse[7] et diffusés dans la presse régionale (Paris-Journal, Le Progrès, Le Courrier de l’Ouest, La Charente Libre, La Nouvelle République, L’Ardennais, Le Maine Libre, etc.) en 1957 et 1958. C’est une bande dessinée « à l’ancienne » à savoir des dessins (trois par bande en l’occurrence) avec dessous un texte d’une dizaine de lignes.
Adaptation en deux tomes[8] du roman de Doyle par A. Porot (scénario) et Patrick Deubelbeiss (dessins).
Adaptation par Christophe Bec (scénario), Fabrizio Faina et Mauro Salvatori (dessins).
Ne sont repris ici que les comics qui sont centrés sur les mondes perdus préhistoriques. Ne figurent donc pas les bandes où c’est le monde préhistorique qui va vers la civilisation comme dans les adaptations de King Kong ou Godzilla. Ne figurent pas non plus les bandes où le monde préhistorique n’est qu’un des thèmes parmi d’autres comme chez Armstrong et Archer.
Les dates qui suivent les titres correspondent à la période où le thème du monde perdu a été présent et non pas nécessairement à la durée de vie de la revue.
Le mythe du monde perdu est éminemment présent dans Tarzan. Que ce soit Opar[9], colonie perdue de l’Atlantide, les Mongols du Khan Zatar[10] ou les Romains de Castra Sanguinarius[11], l’Afrique tarzanesque regorge de microcosmes.
Pal-Ul-Don est une vallée perdue dont Edgar Rice Burroughs a dressé la carte en indiquant que sa superficie correspondait grosso modo à celle de Porto Rico[12].
Elle est peuplée de divers animaux préhistoriques dont une race de gigantesques triceratops appelée « Gryfs », des « Jatos », tigres-lions à dents de sabre, et d’autres monstres endémiques du même acabit. Elle est par ailleurs peuplée de différentes espèces humanoïdes.
Les quatre premières espèces ont été créées par Burroughs lui-même, la dernière par Russ Manning l’un des dessinateurs des comics. Tarzan a découvert ce monde dans Tarzan dans la préhistoire (Tarzan the Terrible - 1921). L’homme singe cherche sa compagne Jane, enlevée par les troupes allemandes, et aboutit dans cette vallée de Pal-Ul-Don qui signifie « Terre des Hommes ».
Les différents listages suivants n’ont pas de prétention à l’exhaustivité.
Ces aventures sont centrées sur Korak le fils de Tarzan. Au mieux ce dernier n’est alors qu’un personnage secondaire voire être totalement absent.
Il n’est pas tenu compte des revues comme DC Special, DC Special Blue Ribbon Digest, 80 Page Giant Magazine, etc. uniquement constituées de reprises et dans lesquelles les épisodes de The War That Time Forgot sont le plus souvent seuls dans leur genre.
Cette revue de guerre fut créée en 1952 par DC Comics. Comme beaucoup de journaux de guerre à l’époque, il s’agissait d’exalter le patriotisme américain. Les GIs étaient alors engagés dans la Guerre de Corée et tous les éditeurs consacraient une voire souvent plusieurs revues à cet « effort de guerre ». Avec la fin de la guerre de Corée, les récits se recentrèrent presque exclusivement sur la Seconde Guerre mondiale.
Au numéro 90 () parmi les trois histoires proposées, il en est une de onze planches qui évoque le sort d’une compagnie de soldats qui lors de la Guerre du Pacifique abordent une île inconnue. Alors qu’ils pensaient faire face à des Japonais, les voici luttant contre des dinosaures. L’histoire, intitulée Island of Armored Giants, est signée Robert Kanigher[19] et est dessinée par Ross Andru[20].
Cette histoire a été imaginée comme un one-shot, la suite n’a donc pas été prévue. Mais les lecteurs en redemandent et le concept qui prend désormais, le nom de The War that Time Forgot, fait son retour au numéro 92 (). Il ne quitte plus la revue jusqu’au numéro 137 inclus (), Enemy Ace prenant ensuite son envol, au propre comme au figuré, dans la revue.
Cette publication de DC est constituée de reprises. Les deux premiers numéros (sur quatre) offrent chacun une aventure de The War that Time Forgot[21].
Il s'agit d'une autre revue de guerre que DC reprit en 1957 de Quality Comics. La série récurrente était dans les années 1970 The Haunted Tank. C’est dans ce cadre qu’est publiée dans le #195 () une histoire de onze planches intitulée The War that Time Forgot[22] avec Robert Kanigher (scénario) et Sam Glanzman[23] (dessin).
Cette revue est consacrée à des récits de guerre, principalement la Seconde Guerre Mondiale mais pas uniquement, avec une forte connotation fantastique et d’horreur. Certains numéros épars reprennent la recette de The War That Time Forgot, souvent dans d’autres lieux que la fameuse île du Pacifique.
Mini-série de 4 numéros[28] dont l’action se situe en Chine en 1927. Trois aventuriers, Enemy Ace, Bat Lash et Biff Bradley sont amenés à faire cause commune dans Dinosaur Island. Seul objectif inavoué : tenter de relancer la carrière des deux premiers qui étaient alors passablement oubliés.
Reprise en noir et blanc de 74 histoires[29] (sur un peu plus de 100) parues dans Star Spangled War Stories.
Nouvelle série DC de 12 numéros[30] avec la fameuse île perdue dans le Pacifique.
Nouvelle revue de guerre chez DC apparue en et disparue après 7 numéros en . Parmi les séries régulières et avec du matériel original on notera The Unknown Soldier, The Haunted Tank et … The War That Time Forgot[31]. Toutes les histoires sont signées J.T. Krul et Ariel Olivetti[32] (scénario/dessin)
NB : Il ne s’agit pas d’une erreur le #0 est bien sorti entre le #4 et le #5 !
Topps obtient en 1993 les droits d’adaptation du film de Spielberg et lance cette mini-série de 4 épisodes et 118 planches[33]. Walter Simonson (1946) est l’adaptateur tandis que Gil Kane (1926-2000) officiait au dessin.
Topps continue sur sa lancée et édite en 2 numéros[34] la « suite officielle » de Jurassic Park. L’histoire n’a évidemment rien à voir avec le deuxième roman de Michael Crichton puisque celui-ci à l’époque ne l’a pas encore écrit. L’histoire est due à Steve Englehart[35] et les dessins à Armando Gill[36] et Dell Barras[36].
Mini-série de 4 numéros[37] avec Steve Englehart au scénario et Chaz Truog[38] au dessin.
Mini-série de 4 numéros[39].
Topps continue sur sa lancée et édite en 10 numéros une nouvelle « suite officielle »[40] de Jurassic Park.
Un numéro unique avec deux histoires originales : Death Lizards et Sneakers.
Toujours la même recette, en 9 numéros[41] cette fois, avec le tandem Englehart/Staton.
Pour la dernière fois chez Topps, adaptation en 4 numéros[42] du nouveau film de Spielberg lui-même tiré du roman de Chrichton avec Don McGregor (scenario) et Jeff Butler (dessin).
Première mini-série chez IDW sur cette franchise. 5 numéros[43] signés Bob Schrek (scénario) et Nate Van Dyke[44]. Nous la mentionnons pour mémoire dans la mesure où ce sont les animaux préhistoriques qui envahissent le monde moderne.
Toujours pour mémoire dans la mesure où les monstres sévissent cette fois dans le sud-ouest américain. John Byrne (scénario et dessin) boucle cette histoire en 88 planches et 4 numéros[45].
Erik Bear (scénario) et Jorge Jimenez reviennent à Isla Nubar pour une série de cinq numéros de à janvier de l’année suivante[46].
Les autres incursions sur ce thème sont constituées essentiellement de trois romans qu'on regroupe sous le titre général de cycle de Caspak. Ceux-ci ont tous été publiés en langue anglaise en 1918 et sont respectivement :
Tarzan ne fait pas partie de ces romans. On le retrouve néanmoins dans une syndication de pages du dimanche.
Adaptation en 64 planches[47] du roman éponyme d’Edgar Rice Burroughs. L’éditeur, Kalyani Navyug Media Pvt Ltd, est une société indienne qui récidivera l’année suivante avec The Land That Time Forgot. Dans les deux cas c’est K.L. Jones qui assure les dessins tandis que Steven Philip Jones est l’adaptateur.
Adaptation en 64 planches[48] du roman éponyme d’Edgar Rice Burroughs et prolongement du volume précédent. Cette fois-ci c’est Scott Alexander Young qui est responsable de l’adaptation.
Toujours en 64 planches[49], toujours Edgar Rice Burroughs, toujours le même éditeur mais cette fois-ci adaptateur et dessinateur sont respectivement Anne Moore Oddell et Ricardo Sanchez. L'histoire ne relève pas du cycle de Caspak ; on la mentionne pour justement rappeler le distinguo à établir. À proprement parler, il s'agit plutôt d'un récit de science-fiction puisque l'action se situe dans le futur après une apocalypse. Une partie de la civilisation a perduré, une autre est retombée à l'âge de pierre[50]. L'histoire raconte la rencontre de ces deux « civilisations ».
Série de 21 numéros parus initialement chez Dell.
Valley of the Dinosaurs[51] (1974) est à l’origine un dessin animé de 16 épisodes de 30 minutes réalisés par les studios australiens d’Hanna-Barbera. Charlton Comics achète les droits pour une adaptation en comics. La publication s’échelonne entre et sur 11 numéros[52].
Le professeur John Butler monte une expédition en Amazonie accompagné de sa femme Kim et de leurs deux enfants, Katie la fille ainée et Greg le benjamin. Aspirés par un siphon, ils retrouvent dans une vallée préhistorique. Heureusement pour eux, une famille d’hommes préhistoriques dirigée par Gorok leur vient en aide. Et comme ils ont vraiment de la chance, ces autochtones parlent un anglais parfait !
C’est Fred Himes[53] qui a signé scénario et dessin, même si le doute demeure pour le scénario de l’une des histoires du #1.
Création de Jack Kirby (scénario et dessins). 9 numéros[54] parus chez Marvel d’avril à . Le héros est un singe humanoïde appelé Moon Boy qui chevauche un dinosaure rouge.
Mini-série de 6 numéros[55] (dont un #0) dont l’action est une « suite » du film King Kong dans laquelle une équipe retourne sur Skull Island en 1957. Publié par Markosia Publishing avec Chuck Satterlee (scénario) et Dan O’Connor (dessins).
Mini-série britannique de 5 numéros[56] publiée chez Titan Comics avec un principe très similaire à The War that Time Forgot avec toutefois des déplacements dans le temps.
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