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théologien, professeur et recteur tunisien de l'université Zitouna De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mohamed Tahar Ben Achour (arabe : محمد الطاهر بن عاشور), né en septembre 1879 à Tunis et mort le à La Marsa, est un théologien, professeur et recteur de l'université Zitouna. Il est le plus connu d'une grande lignée d'intellectuels, religieux et juristes de la famille Ben Achour[1].
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
محمد الطاهر بن عاشور ou مُحَمَّد الطَاهِر بن عَاشُور |
Nationalités |
beylicat de Tunis (jusqu'au ) tunisienne |
Formation |
Diplôme de la Zitouna (tatwi) |
Activités | |
Enfants | |
Parentèle |
Mohamed El Aziz Ben Achour (petit-fils) Mohamed Tahar Ben Achour (grand-père) Moncef Belkhodja (petit-fils) Fatma Djellouli (nièce) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Tafsir al-Tahrir wa'l-Tanwir (d) |
Il naît dans une famille de la haute bourgeoisie tunisoise : il est le petit-fils de deux hauts personnages de la Tunisie beylicale, Mohamed Tahar Ben Achour, mufti et naqib al-ashraf, et Mohammed Aziz Bouattour, Grand vizir de Tunis entre 1882 et 1907. Il commence par apprendre le Coran en 1885 avant d'intégrer la Zitouna en 1892. En 1898, il reçoit des cours de français et obtient en 1899 le diplôme du tatwi, créé cette année-là[2].
Il enseigne à la Zitouna à partir de 1903, accédant au grade de professeur de première catégorie en 1905, ainsi qu'au Collège Sadiki de 1905 à 1932 dont il devient aussi membre du conseil d'administration. En 1907, il est nommé délégué du gouvernement auprès du rectorat de la Zitouna. Membre de l'Académie arabe de Damas, de l'Académie de langue arabe du Caire (en) et du comité directeur de la Khaldounia, il fait partie des membres fondateurs de la commission chargée de la réforme de la Zitouna[2].
Il occupe par ailleurs diverses fonctions comme celle de cadi, de 1913 à 1923, puis de mufti malikite en 1923. En 1924, il est chargé des fonctions de bach mufti malikite par intérim, avant de se voir officiellement investi de cette charge en 1927 ; celle-ci est alors la plus haute dignité religieuse pour le rite malikite[3].
En 1932, la charge de Cheikh El Islam malikite est créée, Ben Achour étant le premier à l'occuper. La même année, il est nommé recteur de la mosquée Zitouna et de ses annexes, charge nouvellement créée. Il s'attelle alors à la mise en œuvre de ses idées réformatrices mais le camp des traditionalistes l'oblige à démissionner de ce poste en 1933. En 1945, il fait un retour triomphal à la mosquée et se voit nommé à nouveau recteur[3]. Il reprend alors la mise en œuvre des réformes et préside la commission de réforme de la Zitouna aux côtés de plusieurs intellectuels de l'époque. Refusant les diktats des autorités, il est déchargé de l'exercice effectif de ses fonctions de recteur en 1952. Avec l'accession du pays à l'indépendance en 1956, l'université Zitouna est créée et Ben Achour en devient recteur jusqu'en 1960, date de sa mise à la retraite[2].
Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages religieux portant sur le droit musulman, la langue et la littérature arabe. Sa principale contribution reste sa monumentale exégèse du Coran, Ettahrir Wa Ettanouir, publiée en trente volumes, ce qui lui a valu de passer près d'une quarantaine d'années à la réalisation de cette œuvre ; il y préconise une méthode rigoureusement scientifique de l'exégèse[2]. Parmi ses autres ouvrages figurent Maqased Achari’a, Les fondements du système social dans l'islam et Alaysa Assoubhou Biqarib. Dans ce dernier, il expose son programme de réforme de l'enseignement à l'université zitounienne[4].
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles fondamentaux de théologie et de linguistique arabe dont :
Père de Mohamed Fadhel Ben Achour, il laisse une riche bibliothèque encore ouverte aux chercheurs et dont le conservateur n'est autre que son petit-fils, Mohamed El Aziz Ben Achour[2].
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