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artiste canadienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mimi Parent, née Marie Florence[1] Parent le à Montréal et morte le à Villars-sur-Ollon (Suisse), est une artiste peintre surréaliste française d'origine québécoise.
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Nom de naissance |
Marie Parent |
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France () |
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Mimi Parent est la huitième des neuf enfants de l'architecte Lucien Parent.
Après sa scolarité au couvent des Dames du Sacré-Cœur[2], elle étudie la peinture à l'École des Beaux-Arts de Montréal en 1942 où elle travaille dans l'atelier d'Alfred Pellan[3]. Au sein d'un groupe contestant l'académisme de l'enseignement, elle rencontre Jean Benoît. En 1947, pour cause d'indiscipline, elle et Jean Benoît sont renvoyés de l'école.
En 1948, Mimi Parent vend toutes ses œuvres à la galerie Dominion de Montréal qui organise sa première exposition personnelle. Elle épouse Jean Benoît et tous deux obtiennent une bourse du gouvernement français pour venir étudier à Paris[4].
En février 1948, elle signe, avec quatorze autres artistes québécois, le manifeste Prisme d’Yeux[5]. La même année, elle expose au Salon de l'Art libre organisé au musée d'Art moderne de la ville de Paris. en 1954, en compagnie de son mari, elle représente le Canada pour l'Exposition de la jeune peinture au Palais de Tokyo[1].
En 1959, elle rencontre André Breton, qui l'introduit dans le groupe des surréalistes. Elle participe aux réunions et aux discussions du groupe à Paris, en plus d’aider à l’organisation d’expositions, à la rédaction de la revue surréaliste et à la préparation de tracts. De 1960 à 1969, elle signe quatorze tracts, dont certains qui sont de nature politique. Cet engagement politique et contestataire l’amènera d’ailleurs à prendre part, « malgré l’interdiction du consulat général du Canada à Paris »[6], à des actions et à la création d’affiches dans le cadre des événements entourant Mai 68 en France[6].
Mimi Parent contribue à l'organisation de l' Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) présentée du 15 décembre 1959 au 15 février 1960 à Paris, à la Galerie Daniel Cordier. Avec Marcel Duchamp, elle conçoit la maquette qui deviendra l’œuvre apparaissant sur la page couverture du catalogue de l’exposition; c’est une boîte verte intitulée Boîte Alerte - Missives Lascives dans laquelle des idées pouvaient être « envoyées ». C'est le début d'une série de boîtes surréalistes. C’est aussi l’œuvre Masculin/Féminin de Mimi Parent qui est choisie pour illustrer l’affiche de l’exposition. Elle réalise également La Crypte du fétichisme, salle dans laquelle se trouve un reliquaire recouvert de fourrure noire contenant des œuvres revêtant une symbolique fétichiste. Ces oeuvres sont réalisées pour l'exposition par d’autres artistes surréalistes, dont Meret Oppeheim, Marcel Duchamp, André Breton, Jean Benoît, Aube Elléouët, Élisa Breton, Micheline Bounoure, Roberto Matta, Adrien Dax et Radovan Ivsic[6].
Jusqu'en 1987, Mimi Parent participe aux principales expositions surréalistes dont :
Après la dissolution du groupe surréaliste, en 1969, Mimi Parent continue à participer à des expositions internationales. Elle est d’ailleurs « souvent sollicitée pour participer à des expositions en Allemagne où ses œuvres sont très prisées et à des expositions thématiques regroupant essentiellement des femmes »[6].
Expositions auxquelles Mimi Parent participe après la dissolution du groupe surréaliste[6] :
Mimi Parent aborde souvent les thèmes de l'érotisme et du fétichisme dans ses oeuvres [5]. En voulant multiplier les passages de l'image plate au volume et inversement, Mimi Parent ne cesse d'introduire dans ses peintures toutes sortes de techniques qui vont de la broderie à l'incrustation en passant par le collage. Ainsi, «ses oeuvres en deux dimensions deviennent progressivement des tableaux-objets, où la troisième dimension occupe une place prépondérante» [6]. Ces «tableaux-objets», comme ils sont surnommés, sont donc composés d'objets trouvés et assemblés dans des boîtes de bois peintes en noir et fermées par l'entremise d'une vitre[6]. Les œuvres de Mimi Parent sont régulièrement publiées dans les revues surréalistes Bief, La Brèche et L'Archibras.
Après sa mort en 2005, ses cendres (ainsi que celles de son mari, mort en 2010), ont été dispersées au château de Lacoste, Vaucluse, ayant appartenu au marquis de Sade.
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