Il a également publié sous les noms de Coustillier[3], Charles Desromers, Maximilien Lennat et Morphée[1].
Fils d'un professeur d'anglais originaire de Londres[4], Michel Morphy commence à fréquenter très jeune les milieux socialistes et anarchistes de la capitale. Il fera l'objet de nombreuses condamnations à des peines d'amende et de prison et sera exilé à plusieurs reprises[5]. C'est à Londres qu'il rencontre l'exilé Hector France, un romancier anticlérical et anticolonialiste qui fut communard, directeur du journal L'Avenir.
Il travailla pour l'éditeur socialiste Maurice Lachâtre et fut l'ami de Louise Michel. Il fonda plusieurs journaux, dont L'Anti-Ferry, puis se spécialisa dans le roman-feuilleton et devint un partisan et un proche du général Boulanger dont il se fit biographe. Il fut l'ami et le collaborateur d'Aristide Bruant, collaborant à La Lanterne, et lui servant de nègre. Il partageait son nationalisme et sa table. La veine nationaliste marque notamment ses quatre volumes du Commandant Marchand et ses compagnons d'armes à travers l'Afrique, récit très documenté, révélateur de l'idéologie de la colonisation fin de siècle.
Mort subitement dans sa «maison tournante», au no203 avenue de Paris à Rueil-Malmaison[7] où il venait à peine d'emménager, son corps fut incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise (case N°116)[8]. Marié en [9] et veuf depuis [10], Michel Morphy était le père de Georges[11], Ritta[12] et Louise.
Louise Morphy aura également une petite notoriété en littérature en publiant notamment des romans policiers dans les années 1930[13].
Article Morphy (Daniel).Catalogue général de la librairie française, tome III, p.543, chez Otto Lorenz libraire-éditeur à Paris, 1869, lire en ligne sur Gallica.