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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel Batlle, né le à Toulouse, est un artiste peintre et sculpteur français.
Naissance | |
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Nationalité |
Français |
Activité | |
Mouvement |
Précurseur en 1970 d'une nouvelle figuration qu'on appellera en France Figuration Libre. |
Influencé par |
'Série des sculptures d'acier dites "avatars" et des "Monstres ordinaires" suivis par des œuvres fragmentées intitulées "Éducation cubistique" |
Michel Batlle est né le à Toulouse, il est d’origine catalane par son père, réfugié politique de la Guerre d'Espagne. Plusieurs membres de sa famille étaient artistes peintres ou musiciens.
C'est à 17 ans, en 1963, qu'il fait sa première exposition. L'année suivante il réalise ses premières peintures abstraites dans l'esprit de l'école de Paris et de la peinture américaine, sans oublier le Lettrisme avec lequel il a des affinités avec ses contre-écritures[1].
Parallèlement entre 1966-1967, il crée ses premières musiques expérimentales et concrètes à la suite de diverses expériences au sein de groupes de rock. Il reviendra de temps à autre à la « musique improvisée » dans des performances-peintures. Entre 1965 et 1973, son atelier Le Cratère est le lieu underground et d'avant-garde de Toulouse. (Le « Cratère » est devenu depuis un cinéma d'art et d'essai qui a conservé ce même nom).
Michel Batlle est le créateur en 1966 du concept la « Psychophysiographie »[2], relations entre le corps et l’esprit traduites par tous moyens graphiques, sorte de simulacre scientifique produisant des anatomies imaginaires par lesquelles il mêle l’art et le corps, réalisant des gravures sur radiographies, il est le premier artiste à utiliser ainsi ce support, il gravera aussi des disques vinyle. Dans le même temps il réalise des performances sous forme de « leçons de psychophysiographie » en public lors desquelles il mêle textes, musique improvisée, peinture corporelles sur modèles vivants, projections de diapositives. Il est en ce sens un des pionniers en France du Body-art au même titre que Michel Journiac et Gina Pane.
En 1970 il abandonne l'abstraction pour une nouvelle figuration expressionniste, préfigurant ce qu'on appellera dix ans plus tard en France « la figuration libre »[3].
En 1981 il crée la revue Axe Sud qui fait découvrir les nouveaux mouvements tel que la « transavantgarde », la « nouvelle sculpture anglaise » ou le « graffiti ». Il organise les premières expositions en France de Barcelo, Plensa, Baquié, Ruggirello, Arsen Savadov, l'Avant-garde yougoslave, l'art contemporain africain… Plus tard il réalise un site sur l'avant-garde japonaise Gutaï dont il est l'un des grands défenseurs avec son ami Ben Vautier : « Gutai.com ».
Dès l'arrivée des premiers ordinateurs personnels Macintosh en 1987, il réalise des séries de visages numériques mettant en avant l'esthétique technologique des pixels et leurs trames.
En 1989, Michel Batlle est le premier artiste vivant à exposer dans l’ex-URSS, à Kiev ; le hasard fait que le vernissage a lieu le jour même de la chute du Mur de Berlin. Par la suite, il se détache de tous courants, poursuivant une œuvre plus marginale et plus humaniste avec sa série des « Guerres culturelles ».
La fin du siècle le voit revenir au sujet unique du visage et du corps. Il séjourne régulièrement en Afrique de l'Ouest, préférant la vie et l'aventure à la stratégie des artistes domestiques.
À partir de 2010, il travaille intensément la sculpture en métal produisant des œuvres monumentales. Face à la situation de l'art d'aujourd'hui, ornementale et décorative et face aux spécialistes des petites idées déclinées, Michel Batlle se présente comme un « artiste généraliste » pour qui l'art est avant tout une expérience et un questionnement sur la vie mais aussi un engagement essentiel pour le respect des différences.
« Michel Batlle est un artiste important car sa peinture apporte autre chose que de la démangeaison formelle et décorative. Il est le seul peintre que je connaisse dont l'art crève l'abcès du débat culturel aujourd'hui.
Dans ses toiles, il superpose les signes profonds de mémoires culturelles différentes, le Roman, le Gothique, Lascaux et la perspective, etc. Dans la mesure où la peinture est prémonitoire des préoccupations du pouvoir en place, celle de Michel Batlle reflète les préoccupations du pouvoir à venir. Je parle ici de la série des « Guerres culturelles », qui démontre qu'il est un des rares à comprendre que la peinture n'est pas une recherche nombriliste, mais véhicule aussi la mémoire des peuples, leur résistance, leur personnalité.
Dans les œuvres de Michel Batlle, il y a comme des poings levés et fermés de résistance. »
— Ben, 1985
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