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prêtre catholique, prédicateur, écrivain et auteur-compositeur-interprète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel-Marie Zanotti-Sorkine, né le à Nice, est un prêtre catholique, prédicateur, écrivain et auteur-compositeur-interprète français.
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Prêtre catholique (depuis le ), auteur-compositeur-interprète |
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D'abord musicien, il entre dans les ordres à la fin de sa vingtaine puis devient prêtre et prêcheur dans plusieurs églises et communautés catholiques. Il reprend sa carrière musicale et entreprend des activités littéraires en parallèle de ses fonctions ecclésiastiques.
Michel-Marie Zanotti-Sorkine est d'ascendance corse par son père et juive russe et italienne par sa mère[1]. Son père est policier et sa mère professeur d'arts ménagers et de puériculture[2]. Pendant son enfance, il rencontre un Salésien qui a une influence importante sur sa vie[1] et il développe le souhait de devenir prêtre dès ses huit ans[1],[3]. À l'âge de 13 ans, il perd sa mère[4]. Il apprend à jouer plusieurs instruments pendant son enfance, notamment le piano et la guitare[5].
En 1977, il se produit au Café de Paris à Monte-Carlo et rencontre Tino Rossi[6],[7], qui l'aide à se lancer dans le milieu de la chanson[2],[5]. En 1979, à l'âge de 20 ans, alors qu'il reçoit une proposition pour rejoindre un séminaire, il décide d'opter pour la musique[3] et mène pendant 8 ans à Paris une carrière artistique de chanteur et de musicien[1], se produisant dans les pianos-bars et les cabarets de la capitale[1],[8]. Pendant ses représentations de cette époque, il conserve une statuette de la Vierge Marie posée sur son piano[1],[3].
Abandonnant sa carrière musicale en 1987, il entre à l'âge de 28 ans dans l’Ordre dominicain. Il étudie la philosophie et la théologie à Toulouse, Bordeaux[1] puis à l'Angelicum à Rome[9].
En 1991, il rejoint l’Ordre franciscain, en Italie et en Roumanie, dont il sort à nouveau au bout de quatre ans[3]. Il est ordonné prêtre le , par Bernard Panafieu, alors archevêque de Marseille, qui le nomme vicaire de la basilique du Sacré-Cœur[3].
Après plusieurs affectations[2], il est nommé en 2004 curé de l'église Saint-Vincent-de-Paul, dite église des Réformés[1]. Sa « personnalité atypique » et sa pastorale de la miséricorde séduisent : la fréquentation de la paroisse « qui vivotait avant son arrivée » passe à 500 fidèles[10]. Cependant son profil de « franc-tireur » agace ceux qui considèrent « qu’il vide les églises alentour »[8]. En 2011, il publie un livre d'entretiens intitulé Homme et prêtre : tourments, lumières et confidences. La même année, il fait installer dans l'église des Réformés une statue à l'effigie de Jean-Paul II qu'il avait commandée en prévision de sa béatification[11].
En juin 2014, Michel-Marie Zanotti-Sorkine annonce qu'il quitte l'église des Réformés, à Marseille, pour exercer un ministère de confession à la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse, à Paris. Cette entrée dans le diocèse de Paris lui permet de se rapprocher de Bruxelles où est installée la Fraternité des Saints Apôtres fondée un an auparavant et qu'il aurait inspirée[12]. Cependant le père chapelain, à Paris, refuse de l'accueillir, inquiet de l'engouement qu'il suscite, et le diocèse de Paris ne donne pas son autorisation[13].
En 2013, André-Joseph Léonard, inspiré par Michel-Marie Zanotti-Sorkine, fonde la Fraternité des Saints Apôtres, association publique de fidèles cléricale de droit diocésain, le , en Belgique. À cette occasion, plusieurs évêques français émettent de sérieuses réserves auprès de leurs collègues belges en raison d'« un certain sectarisme » de Zanotti-Sorkine[14]. À la même époque, Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, refuse de poursuivre la formation des séminaristes de Zanotti parce que ceux-ci n’obéissaient qu’à leur mentor et refusaient la discipline du séminaire diocésain[14].
La fraternité est dissoute par Jozef De Kesel le 15 juillet 2016, justifiant que les séminaristes étant majoritairement français[15],[16]. Malgré un recours, la dissolution est rendue définitive par le pape François le [17],[18].
Le , Jean-Michel Di Falco l'associe à la mission pastorale des chapelains du sanctuaire de Notre-Dame du Laus dans le diocèse de Gap et Embrun. À partir du , Michel-Marie Zanotti-Sorkine y assure le ministère de chapelain et de prédicateur[19]. Il y reste jusqu'en 2016. Il réside par la suite chez les Auxiliaires du Cœur de Jésus à Paris[2].
En 2013, il réalise un court métrage Pour l'amour de l'amour, primé au festival Mirabile Dictu[20].
Son premier album Bonjour la vie sort le [21],[2]. Il vend 10 000 disques en deux semaines[22]. En 2019, D'un amour brûlant est le troisième livre le plus vendu par La Procure dans sa section religieuse[23].
En 2014, , ou 2022 Zanotti-Sorkine participe au Salon des écrivains catholiques à la mairie du VIe arrondissement de Paris, aux côtés, entre autres, de Jean Sévillia et de la créatrice de bande-dessinée, Nicole Lambert[24],[25],[26]. En 2018, il entame une tournée au Québec pour rencontrer des fidèles dans trois églises de Montréal[27].
En 2019, après l'incendie de Notre-Dame de Paris, le clerc publie une tribune dans Le Figaro où il s'intéresse au sujet[évasif][28] ; il écrit d'autres tribunes dans Le Figaro pour expliquer le sens de fêtes catholiques, présenter ses livres ou répondre à des questions[29],[30],[31],[32]. Il partage aussi des extraits de certaines de ses œuvres dans le même périodique[33].
En mai 2022, il sort un deuxième album Juste un peu d'amour[34]. Il entame ensuite une tournée sur cet album au théâtre de Perpignan[5] puis à la grande scène du Chesnay-Rocquencourt[34]. En 2023, Dieu se promène en clandestin, atteint la sixième place de cette même catégorie[35]. Certains de ses textes sont lus à l'église Sainte-Marie de Saint-Étienne en [36].
Depuis la Roumanie où il réside[2], il compose une prière mariale à l'intention des personnes séropositives ou malades du sida[37]. Encouragé par le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, et soutenu par Bernard Panafieu, il la diffuse en France et dans des pays francophones à partir de 2003[38].
Pendant la crise provoquée au sein de l'Église catholique en France par l'adoption en 2013 du mariage pour tous, qui politise la défense des valeurs familiales chez certains fidèles, Zanotti-Sorkine se déclare abstentionniste en politique car il « considère que le prêtre est l'homme de tous et qu'il doit être au-dessus de la mêlée »[39], quoiqu'il ait été présenté en 2011 comme un soutien du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin[40].
En septembre 2018, il prend vivement la défense du pape François à la suite de la lettre ouverte du cardinal Carlo Maria Viganò qui soutient que le pape était au courant des abus sexuels commis par Theodore McCarrick. Il s'en prend à « la chasse aux sorcières, le retour en arrière sur les fautes des uns et des autres, la mise en lumière du péché d’autrui, [qui] n’appartiennent pas à l’essence de l’Évangile » Dans cette tribune, Zanotti-Sorkine dit que s'il « condamne fermement les actes pédophiles », il rappelle la nécessité d'accorder la miséricorde « sans relâche à ceux qui ont commis de telles horreurs [...] si l’on veut demeurer fidèle au Christ de l’Évangile »[41].
Zanotti-Sorkine en appelle à une « révolution spirituelle », qui donne son titre à l'un de ses livres parus en 2020[42], invitant au retour à une vie fondée sur des principes religieux[43]. Il soutient le port de la soutane pour les prêtres afin qu'ils soient reconnaissables par tous comme « hommes de Dieu »[44].
Le rapport de la communauté Saint-Jean paru le 26 juin 2023[45] indique que la Fraternité des Saints-Apôtres, « instituée sous le patronage du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine », se réclame de l'héritage de Marie-Dominique Philippe[18],[alpha 1].
Dans son article du 27 juin 2023 consacré aux « influences souterraines » de Marie-Dominique et Thomas Philippe, prêtres dominicains auteurs de nombreux abus sexuels, Céline Hoyeau, journaliste de La Croix, classe Michel-Marie Zanotti-Sorkine parmi les « fondateurs de communautés ayant été proches des frères Philippe et/ou figures ayant revendiqué leur influence sans pour autant être auteurs d'abus sexuels ». Il fait partie, selon elle, « des personnalités [qui] continuent de se réclamer de leur héritage, de les défendre ou de propager leurs enseignements. » Elle rappelle que Zanotti-Sorkine, lors de la première mise en cause en 2013 de Marie-Dominique Philippe pour des abus sexuels, a pris sa défense en ces termes dans un sermon : « Notre intelligence ne peut que se tromper lorsqu’elle se met à juger un être à partir de faits dont elle ne connaît pas les intentions qui les ont motivés. » La journaliste souligne que cette idée que « tout acte est pur, pourvu que l’intention le soit également » est précisément celle de Marie-Dominique Philippe, à la racine de ses abus[46]. Elle évoque également la célébration le 25 mars 2021 d'une messe lors de l'exhumation du corps de Thomas Philippe, au cours de laquelle Michel-Marie Zanotti-Sorkine a pris sa défense en disant à son sujet : « Je ne sais pas précisément ce que le père Thomas a fait de mal »[47].
La partie de l'article qui attribue à Zanotti-Sorkine la défense de Marie-Dominique Philippe par la composition en 2013 d'une chanson en hommage à ce dernier, au moment où la Communauté Saint-Jean évoque pour la première fois, de manière encore voilée, ses abus sexuels sur des femmes, donne lieu à une rectification par La Croix, le . La chanson, intitulée Quand un fils rend hommage à son Père[48], avait été composée en 2011, à l'occasion de la naissance 99 ans auparavant de Marie-Dominique Philippe, et non en 2013, comme dit de manière erronée dans l'article[49].
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