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alchimiste, médecin, poète et compositeur allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michael Maier (1568 ou 1569 - 1622) est un médecin et alchimiste allemand, qui fut conseiller de l'empereur romain germanique Rodolphe II de Habsbourg.
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Symbola auræ mensæ duodecim nationum (d) |
Jusqu'à récemment on disposait de peu de renseignements sur la biographie de Michael Maier, et notamment sur la première partie de sa vie, jusqu'à ce qu'il devienne un personnage public en tant que médecin de l'empereur Rodolphe II en 1609. Une sorte de curriculum vitæ a été mis à jour en 1989[1]. Ce texte se trouve en tête d'un ouvrage, De Medicina Regia et vere heroica, Coelidonia, publié en quelques exemplaires à Prague en 1609.
Il naquit probablement à l'été 1569 (plutôt qu'en 1568 comme souvent indiqué), dans une famille originaire de Kiel alors dans le duché de Holstein[1]. Son père, Peter Maier (mort en 1582), était un artisan de luxe dans la broderie de perles, et fut au service de Heinrich Rantzau (1526-1598), gouverneur du Holstein et du Schleswig pour le roi Frédéric II de Danemark. Michael Maier reçut dans son enfance une éducation humaniste, pendant laquelle il développa notamment la composition de poésie latine[1]. De 1587 à 1591, il étudia à l'Université de Rostock la physique, les mathématiques, la logique et l'astronomie et la médecine. Il retourna chez lui en 1591, sans avoir obtenu son diplôme, peut-être par manque d'argent[1]. Il écrivit alors deux longs poèmes en latin louant les Rantzau qui avaient patronné son père.
En 1592, il continua ses études de médecine à l'Université Viadrina de Francfort-sur-l'Oder, et obtient sa licence en 1592, tout en continuant à écrire des poèmes sous le pseudonyme de Hermes Malavici (un parmi la douzaine d'anagrammes de son nom Michael Maierus, dont la devise res mea luce mihi dernière partie d'un distique élégiaque "Fulgeat Aetheriâ res mea luce mihi"[2] : "du moment que ma matière brille pour moi d'une lumière éthérienne"[1]. Il commença à pratiquer en tant qu'assistant de Matthias Carnarius (avant 1562–1620), médecin du duc Jean-Adolphe de Holstein-Gottorp.
Il étudie la philosophie et la médecine à Rostock (1587), Francfort-sur-l'Oder (1592), et Padoue. Il obtient son doctorat de médecine en 1596 à Bâle, et revient à Rostock pour exercer. Il pratique également brièvement vers 1601 à Königsberg et à Dantzig. Vers cette époque il commence à s'intéresser à l'alchimie. En 1608 il va à Prague, et en 1609 il devient médecin et conseiller impérial de Rodolphe II, du fait de la passion de l'empereur pour l'alchimie et l'occulte.
En 1611, il effectue un voyage à Amsterdam, dont on sait peu de choses. Cette même année, Rodolphe, malade, abdique et meurt l'année suivante.
Entre 1612 et 1616, Maier gagne l'Angleterre et la cour de Jacques Ier. Il y rencontre Robert Fludd. Vers 1614 il y publie Arcana arcanissima. Il sert aussi d'autres princes allemands, en particulier le prince de Nassau, grand protecteur de l'alchimie. Il publie, en 1617 à Oppenheim chez Jean-Théodore de Bry, l'Atalanta fugiens, un livre d'emblèmes alchimiques ; outre des gravures et des poèmes, il contient cinquante morceaux de musique.
Luthérien, Michael Maier est l'un des principaux commentateurs des manifestes Rose-Croix, publiés en Allemagne de 1614 à 1616. Dans Silentium post clamores (1617), il défend la mystérieuse fraternité contre les calomniateurs, et lui attribue une origine égyptienne ; en 1618 il fait publier à Francfort la Themis aurea[3].
En 1619 il devient le médecin du landgrave Maurice de Hesse-Cassel. En 1620 il part pratiquer la médecine à Magdebourg où il meurt en 1622, laissant de nombreux travaux non-publiés.
(par ordre alphabétique)
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