Meshoullam (משולם « Exaucé ») est un nom propre hébraïque, généralement utilisé comme prénom masculin et, plus rarement, comme patronyme.
- Dix personnages bibliques se prénomment Meshoullam :
- l'un des chefs de la tribu de Gad dans le Bashan au temps de Yotam (1 Chroniques 5:13),
- le grand-père de Chaphan le scribe, au temps de Josias (2 Rois 22:3),
- un prêtre, père de Hilkia (Néhémie 11:11 & 1 Chroniques 9:11), appelé Shallum en 1 Chroniques 6:12,
- un Lévite de la lignée de Kehat, au temps du roi Josias (2 Chroniques 34:12)
- un fils d'Elpaal (1 Chroniques 8:17),
- l'un des deux fils de Zorobabel (1 Chroniques 3:19),
- un prêtre, dirigeant de la Maison d'Ezra (Néhémie 12:13),
- un grand-prêtre (Néhémie 12:16),
- l'un des principaux Lévites au temps d'Ezra (Ezra 8:16),
- un prêtre (1 Chroniques 9:12),
- et l'un des assistants principaux d'Ezra (Néhémie 8:4).
- Meshoullam ben Kalonymos, rabbin, poète et décisionnaire du Xe siècle
- Meshoullam ben Nathan, tossafiste provençal du XIIe siècle (n. 1120)
- Meshoullam ben David, tossafiste allemand des XIIe et XIIIe siècles. Il est le fils de David ben Kalonymus de Münzenburg, tossafiste et poète liturgique. Il aurait correspondu avec Rav Baroukh[1], Simha de Spire[2], ainsi qu'avec Isaac Or Zarua'[3]. Selon Gross[4], le Meshoullam mentionné dans le Mordekhaï sur Houllin serait plus tôt Meshoullam ben Nathan[5] (cf. supra).
- Meshoullam ben Salomon, un poète provençal du XIIIe siècle
- Meshoullam ben Makhir, un savant français du XIIIe siècle (d. à Perpignan en 1306). Abba Mari, qui lui était apparenté, pleure sa mort dans une lettre de condoléances adressées à la communauté de Perpignan[6] et dans un poème liturgique).
Heinrich Gross identifie Meshoullam ben Makhir à Sen Bonet de Lunel, auteur d'un supercommentaire sur le commentaire biblique d'Abraham ibn Ezra[7].
- Meshoullam Phoebus ben Israël Samuel, grand-rabbin de Cracovie au XVIe siècle
- Meshoullam Zalman Ashkenazi, un rabbin et lettré polonais des XVIIIe et XIXe siècles (d. à Lublin en 1843). Fils de Meshoullam Zalman Orenstein de Pomarin, il descend par celui-ci du Hakham Tzvi à la troisième génération. Il a occupé le poste de rabbin à Kazimierz et Naselsk puis, de 1826 à sa mort, de Lublin. Il a rédigé des commentaires à la Mishna, inclus dans l'édition Vilna du Talmud (1869)[8].
Cf. Mordekhaï sur Ketoubot, chap. 2, article n° 149
Ibid. sur Houllin, chapitre 6 article n° 657, et chapitre 10 article n° 737
Cf. Hayyim Or Zarua, responsa, n° 103 & 121
Gross, Gallia Judaica, p. 196
Abba Mari, Minḥat Ḳena'ot, MS. n° 132