May Skaf

comédienne syrienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre

May Skaf

May Skaf (en arabe مي سكاف), parfois écrit May Scaff ou Mai Skaf, est une actrice syrienne, née le à Damas et morte le à Dourdan (Essonne, France).

Faits en bref Nom de naissance, Naissance ...
May Skaf
Thumb
May Skaf en 2017
Nom de naissance مي سكاف
Naissance
Damas (Syrie)
Nationalité Syrie
Décès (à 49 ans)
Dourdan, Essonne (France)
Profession Actrice
Films notables Sahil al jihat
Rising Rain
Séries notables Al-Ababeed
Khan al-Harer
Fermer

Vedette de la télévision dans son pays, elle est devenue un symbole de la révolte syrienne de 2011.

Biographie

Résumé
Contexte

Jeunesse

May Skaf naît à Damas le [1],[2] d'une mère chrétienne et d'un père musulman[3]. Elle est influencée par le dramaturge syrien Saadallah Wannous, qu'elle considère comme un père spirituel[2]. Durant son adolescence, elle embrasse la cause palestinienne[2].

Études et carrière

Elle suit des études de littérature française[4] à l'université de Damas[2]. Durant ses études, elle développe un intérêt pour le jeu et se produit dans plusieurs pièces jouées au théâtre de l'Institut culturel français[2]. Elle est repérée en 1991 par le réalisateur Maher Kaddo, qui lui offre un rôle dans son film Sahil al jihat, qui sort en 1993[5]. Entre-temps, elle apparaît pour la première fois à l'écran en 1992 avec un rôle secondaire dans une série syrienne adaptée du roman policier La Dernière Énigme d'Agatha Christie[2].

Si sa carrière d'actrice n'est pas prolifique d'un point de vue quantitatif, elle marque les esprits pour les rôles souvent complexes qu'elle interprète[2]. Ainsi, elle incarne notamment une femme qui manifeste pour se rebeller contre son frère conservateur, une guerrière qui résiste à la torture, ou encore une mère qui élève seule sa fille et s'oppose aux abus de son mari[2].

En 2004, elle crée Teatro, un centre d'enseignement d'art dramatique qui propose des méthodes non traditionnelles qui contrastent avec la rigidité et les contraintes du principal institut d'art dramatique du pays[2].

Rôle dans la révolution syrienne et exil

Dans une tribune publiée dans plusieurs médias arabes en , elle soutient la révolte syrienne de 2011[6]. Elle participe ensuite à une manifestation d'intellectuels à Damas[7]. Le , elle est arrêtée à Damas par les forces de sécurité, parmi trente écrivains, journalistes et artistes[8] ; tous sont libérés quelques jours plus tard[9]. Elle devient alors un des symboles de la révolte[10] et est surnommée « Fleur de la révolution »[7]. Elle est à nouveau arrêtée en 2012, ce qui la conduit à envisager un exil[2]. Par ailleurs, par représailles, les autorités ferment son centre Teatro[2].

Malgré une interdiction de voyager, elle parvient à quitter son pays en 2013 pour la Jordanie et vit à Amman avec son fils jusqu'en 2015[2]. Ensuite, elle rejoint la France[7] et s'installe à Dourdan[1], dans l'Essonne. Elle bénéficie de l'aide de l'association L'Atelier des artistes en exil[1]. Elle envisage également de reconstituer son centre Teatro pour en faire « un lieu d'espoir et de créativité pour les réfugiés syriens »[2]. À distance, elle continue à s'opposer au régime de Bachar el-Assad, en participant à des manifestations à Paris ou en publiant des messages sur les réseaux sociaux[7].

Mort

Le , elle meurt à Dourdan[11],[12], sans doute des suites d'un arrêt cardiaque[13] ou d'un anévrisme[14]. Une enquête est engagée pour préciser les circonstances de sa mort[7]. De nombreuses personnalités lui rendent hommage[7].

Filmographie

Sauf mention contraire ou complémentaire, les informations concernant les distinctions peuvent être confirmées par les bases de données IMDb[15] et El Cinema[5].

Cinéma

  • 1993 : Sahil al jihat (صهيل الجهات) de Maher Kaddo
  • 1995 : Rising Rain (صعود المطر) d'Abdullatif Abdulhamid
  • 2008 : Dimashq ya basmat al-huzn de Maher Kaddo

Séries télévisées

  • 1992 : Crime in Memory[2] (جريمة في الذاكرة)
  • 1996 : Al-Ababeed ( العبابيد) : Taima
  • 1996 : Khan al-Harer (خان الحرير)
  • 1998 : Khan Al-Harer 2 ((خان الحرير (ج2)
  • 2000 : El Bawassil ( البواسل) : Hind
  • 2003 : Rabee' Qortoba / The Spring Of Cordoba (ربيع قرطبة)
  • 2005 : Akher Ayyam Al Yamamah (آخر أيام اليمامة) : Al Yamamah
  • 2012 : Omar ( عُمَرْ) : Hind bint 'Utba

Court métrage

  • 2017 : Mirage (سَرَاب de Moulham Abou Kheir : Rima Mrchilaan[16],[17]

Théâtre

Notes et références

Annexes

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