peintre polonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maurice Blond (de son vrai nom Moïse Blumenkrantz, né à Łódź en Pologne le et mort à Clamart le )[1] est un peintre et lithographepolonais affilié à l'École de Paris. Du fait de son ascendance, de sa pratique de la langue russe et de son cercle d'amis artistes à Montparnasse, il est cependant dit aussi peintre russe[2],[3].
Le père de Maurice Blond était un commerçant, d'origine russe, et amateur d’art. Les débuts de Maurice, qui accomplit ses études au lycée russe de Lódz[4], sont déjà prometteurs: en 1911, à la suite d’un concours scolaire, l'une de ses aquarelles est remarquée puis exposée et conservée au Musée de Kiev.
En 1930, il entre à la revue russophone Tchisla en tant qu'animateur et conseiller artistique, participant avec cette revue à l'organisation d'expositions[6].
Volontaire dans l'armée française puis démobilisé, adoptant le nom de "Blond" moins repérable par l'occupant allemand, Maurice se réfugie dans une ferme du Vaucluse et y travaille pendant deux ans[7], s'installant un temps à Grenoble à la Libération de sorte d'y reprendre la peinture[8], avant de revenir vivre définitivement à Montparnasse[6].
«Sa peinture, figurative, se caractérise par une grande délicatesse de la vision, en communion avec la nature-mère et l'amour des choses.» - Dictionnaire Bénézit[4]
«Ce Polonais, né de parents russes, débarqua à Paris à 25 ans et se lia d'amitié avec toute la colonie slave de Montparnasse et de La Coupole: Mintchine, Krémègne, Terechkovitch. Ses natures mortes, ses paysages urbains sont brossés dans une pâte richement nourrie et pourtant sourde, en étroit accord avec son expressionnisme tourmenté.» - Gérald Schurr[14]
«Dès ses premières œuvres, exposées à la Galerie Zak, il affirme en un langage nuancé sa fidélité au merveilleux quotidien, qui ne le quittera plus jusqu'à son dernier tableau... Le monde de Blond, pur de toute mise-en-scène tragique (Soutine) ou tragi-comique (Pougny), est dénué de tout apprêt. Ramené à l'extrême essentiel, il permet paradoxalement à la sensation d'atteindre sa vibration la plus intense et à la poésie picturale de se manifester d'une manière durable par-delà tous les modes d'expression à venir. Ses innombrables variations sur un fauteuil resteront des exemples saisissants de la métamorphose visionnaire du réel le plus humble.» - Jacques Zeitoun[3]
Adrian Darmon, «La prépondérance des peintres juifs au sein de l'École de Paris», Art Cult, le journal du marché de l'art, 19 novembre 2009 (lire en ligne).