Maurice Aydalot
magistrat français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Maurice Aydalot, né le à Gondrin, dans le Gers, et mort le à Paris 17e[1], est un magistrat français.
Premier président de la Cour de cassation | |
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Charles Bornet (d) Albert Monguilan (d) | |
Procureur général Cour de cassation | |
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Procureur général Cour d'appel de Paris | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Maurice Marie François Aydalot |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions |
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Fils de Joseph Aydalot, lui-même magistrat et qui fut, entre-autres, président de chambre à la cour d'appel d'Agen, Maurice Aydalot commence sa carrière dans la magistrature en 1930 après des études à la faculté de droit de Paris suivies d'une brève expérience d'avocat stagiaire. Substitut du procureur de la République à Grenoble (1933) puis à Reims (1934) et à Versailles (1936), il est nommé en 1937 à Paris. Substitut adjoint, puis substitut du procureur de la République (1941), il est promu substitut général auprès la cour d'appel de Paris en 1947[2].
Il a, successivement, été :
Maurice Aydalot est le premier grand magistrat qui fait connaître publiquement certaines conceptions hardies face aux grands problèmes posés par l'exercice de la justice dans la vie moderne. C'est ainsi qu'en septembre 1959, prononçant le discours de rentrée de la Cour d'appel de Paris, il choisit comme sujet « Le magistrat dans la cité » et lance l'apostrophe devenue classique, invitant ses collègues à « sortir du néolithique »[7].
En tant que président du Conseil d'administration de l'École nationale de la magistrature, lors de la cérémonie d'inauguration du nouveau bâtiment de l'ENM à Bordeaux, le , il prodigue ses conseils professionnels aux auditeurs de Justice de la nouvelle promotion [8].
En 1977, dans une tribune publiée par Le Monde, il écrit que nous "n'avions plus le droit de maintenir la peine capitale dans nos codes. La vie ou la mort ne se joue pas aux dés."[9]. En 1980, il critique le projet « Sécurité et liberté » présenté par le ministre de la Justice d'alors, Alain Peyrefitte, où se bousculaient, selon lui, "un renforcement des sanctions et une limitation des pouvoirs du juge"[10].
Pour Robert Badinter, Maurice Aydalot fut un « grand magistrat républicain ». À la suite du massacre du 17 octobre 1961, la Seine charriait des cadavres d'Algériens jetés dans le fleuve. Avocat à cette époque, le futur garde des Sceaux demanda à Maurice Aydalot, alors procureur général, qu'il fût mis un terme à cette crue sinistre. Il s'y employa et tout revint à l'ordre ordinaire[11].
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