« Parricide », terme issu du latin parricidia (assassin d'un proche) désigne :

  1. L'acte d'assassiner son père, sa mère (dans ce dernier cas, on parle plus spécifiquement de matricide) ou un autre de ses ascendants, voire toute relation proche.
  2. L'acte d'assassiner une personne établie dans une relation comparable à celle d'un parent (par exemple, le dirigeant d'un pays).
  3. L'auteur de cet acte.
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En philosophie, le parricide est l'acte (symbolique) fondateur de l'école athénienne « Il faut tuer Parménide »[1],[2].

Condamnation

Dans l’antiquité romaine

À Rome, le meurtre de parents proches, ascendants, frères, sœurs, ou patron était le pire des crimes. Selon ce qu'indique Cicéron, le condamné était fouetté puis, la tête enveloppée dans un sac de cuir, il était cousu dans un sac et jeté au Tibre ou à la mer[3]. Une loi promulguée par Pompée (en 70 av. J.-C. ou en 55-52 av. J.-C.) remplaça cette peine de mort par la peine prévue par la loi Cornelia de sicariis, c'est-à-dire le bannissement[4]. Elle fut rétablie ultérieurement et avait cours sous Auguste[5]. Son rétablissement s'accompagne d'une aggravation, car des auteurs de la période impériale indiquent que l'on ajoutait dans le sac des animaux, un singe selon le satiriste Juvénal[6], un serpent selon Plutarque[7] et Sénèque[8], un coq et un chien affamé[9]. Les recueils de lois établis au Ve et VIe siècles reprennent ces indications : les serpents dans le Code théodosien[10], le coq et le chien dans le Digeste[11].

En France

Le parricide, crime à forte charge symbolique, se situe, au XIXe siècle et XXe siècle, au sommet de la pyramide criminelle puisqu'il menace l'ordre social même : il mérite une peine exemplaire. Le parricide est donc non seulement puni de la peine de mort mais la condamnation s'accompagne d'un cérémonial particulier : le condamné est en chemise, pieds nus, a le visage couvert d'un voile noir et, jusqu'en 1832, son poing est tranché avant que la guillotine n'entre en œuvre[12].

Le parricide est supprimé en France en tant qu'incrimination spécifique à la promulgation du Nouveau Code pénal. On parle désormais de « meurtre d'un ascendant légitime ou sur les pères ou mères adoptifs », qui devient une circonstance aggravante du meurtre, puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Cas historiques

Littérature

Théâtre

Une pièce de Dominique Warluzel porte également ce titre. Elle est interprétée, en 2014, par Jean-Pierre Kalfon et Pierre Santini.

Dans Roberto Zucco, de Bernard Marie Koltès, l'auteur rend compte du parricide et du matricide commis par le personnage éponyme. L'histoire s'inspire du meurtrier Roberto Succo.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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