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Le massacre du Parc-Soubise a lieu le à Mouchamps lors de la guerre de Vendée, pendant la période des colonnes infernales.
Massacre du Parc-Soubise | ||||
Vue en 2011 du château du Parc-Soubise. | ||||
Date | ||||
---|---|---|---|---|
Lieu | Mouchamps | |||
Victimes | Civils vendéens | |||
Morts | ~ 200[1] | |||
Auteurs | Républicains | |||
Guerre | Guerre de Vendée | |||
Coordonnées | 46° 48′ 25″ nord, 1° 05′ 14″ ouest | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Vendée
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Le massacre est commis par la colonne républicaine de l'adjudant-général Lachenay, le second du général Grignon[2]. Dans la journée du 31 janvier, celle-ci parcourt la route du Boupère à Mouchamps, brûlant au passage le bourg de Rochetrejoux[3]. À Mouchamps, Lachenay donne l'ordre de brûler le château du Parc-Soubise et de faire fusiller dans la cour tous prisonniers capturés sur la route[3].
En 1892, le comte Auguste de Chabot relaye le témoignage d'un survivant[4] : « Les détails qui vont suivre, je les tiens d'un témoin oculaire, âgé alors de huit ans ; il s'appelait Jean-Baptiste Mérit — ou Mery — (né à Saint-Paul-en-Pareds le ) et il est mort, il y a trente ans, au village de Boisgoyer (dans la commune de Vendrennes, le ), à un kilomètre de chez moi. Je traduis son terrible récit »[5] :
« Nous étions, mon frère et moi, à pêcher des verdons sur les bords du Lay, quand nous fûmes saisis par des soldats. On nous mena au milieu d'une troupe de pauvres gens de tout âge, marchant deux à deux, comme des moutons. Je reconnus beaucoup de mes parents et de mes amis, entre autres ma cousine, âgée de dix-huit à vingt ans ; elle était grande, forte et avait bonne mine. Arrivé dans la cour du Parc (château du Parc-Soubise), je vis des bleus mettre le feu au château. Pendant que le château brûlait, les soldats nous placèrent sur deux rangs, et tirèrent sur tout le monde à bout portant. Ma cousine tomba près de moi et quand il ne resta plus que deux ou trois enfants qui avaient été manqués, le chef cria : « C'est assez ». Alors j'ai été sauvé. Les soldats prirent tous les cadavres, les dépouillèrent, et rassemblant tous les fagots qu'ils purent trouver, firent brûler tous les corps dans la grande cour du château, à peu de distance du puits qui se trouve au milieu[5],[6]. »
Le massacre aurait fait environ 200 morts d'après l'estimation de Mérit[1],[3],[7] ,[5].
La colonne de Lachenay reprend ensuite sa route et bivouaque le lendemain aux Essarts[3]. Quelques jours plus tard, Mouchamps est occupée par des soldats de la brigade du général Bard[8], mais les Vendéens les chassent de ce poste le 1er mars[9]. D'après le récit du régisseur Barbot, quelques jours après le massacre un petit groupe de soldats républicains est notamment surpris à l'intérieur du château du Parc-Soubise par des Vendéens[10] :
« Quelques jours après le massacre de la cour du Parc, quinze jeunes gars passaient silencieusement sous les murs du château. Leur attention est tout à coup attirée par un bruit insolite. Des cris perçants, mêlés à des gémissements, à des chansons obscènes et à d'épouvantables blasphèmes, remplissent leur âme d'une terreur mêlée de colère. Ils s'approchèrent d'une fenêtre de la salle d'où partent les cris ; l'un d'eux grimpe sur les épaules d'un camarade et aperçoit une troupe de Bleus avinés, ayant au milieu d'eux de malheureuses femmes dont ils se sont emparés de force dans les villages voisins. Les Vendéens aperçoivent à la porte de la salle les fusils que les Bleus ont disposés en faisceaux ; personne ne les garde. En un clin d'oeil, ils s'en emparent et ouvrant précipitamment la porte du grand salon où se passe l'orgie, ils couchent en joue les Bleus, en les sommant de se rendre. Atterrés et déjà abrutis par le vin et la débauche, les Bleus n'opposent aucune résistance ; aidés par les femmes dont la fureur triple les forces, les Vendéens lient les bras des soldats, les entraînent sur la lisière de la forêt et les fusillent. Ils étaient vingt-cinq ; aucun d'eux n'échappa à la juste punition de ses forfaits[10]. »
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