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tuerie commise en 2024 au Burkina Faso De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le massacre de Barsalogho a lieu le , lors de l'insurrection djihadiste au Burkina Faso. Il est commis par les djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans qui assassinent environ 300 à 400 personnes, en majorité des civils. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière de l'histoire du pays[2].
Massacre de Barsalogho | |||
Date | |||
---|---|---|---|
Lieu | Barsalogho | ||
Victimes | Civils, militaires des Forces armées du Burkina Faso et miliciens des VDP | ||
Morts | 300 à 400 au moins[1],[2] | ||
Blessés | 140 à 300 au moins[3],[4] | ||
Auteurs | Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans | ||
Guerre | Insurrection djihadiste au Burkina Faso | ||
Coordonnées | 13° 24′ 52″ nord, 1° 03′ 22″ ouest | ||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Afrique
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Le , à la suite d'une « injonction » des responsables militaires de la commune de Barsalogho, des habitants se rassemblent pour creuser des tranchées défensives autour des postes de sécurité[5]. Le Monde et RFI rapportent que, selon des sources locales, la population a au préalable refusé de participer à ces travaux, par peur de représailles[2],[5]. Les travaux débutent sous la garde des militaires[4]. Ce type d'opération se généralise alors au Burkina Faso, à la demande du chef de la junte, Ibrahim Traoré, qui avait déclaré en mai : « Il faut que tout le monde se mette à la tâche […]. Je ne veux plus entendre « On est attaqués ». Vous allez mobiliser vos populations pour creuser des tranchées et vous protéger le temps que les machines [commandées] arrivent chez vous »[6],[2].
Mais à Barsalogho, peu de temps après le début des travaux, plus d'une centaine de djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans font irruption en ville et ouvrent le feu sur les civils et les militaires[5],[4]. D'après VOA (Voice Of America), la plupart des victimes auraient été abattues dans les tranchées qu'elles étaient en train de creuser[4]. L'attaque débute dans la matinée et s'achève aux environs de 16 heures[3].
Les militaires et les miliciens prennent la fuite[2]. Les assaillants saisissent plusieurs armes ainsi qu'une ambulance militaire[5].
Le lendemain, une vidéo du massacre est diffusée par les djihadistes. Selon Le Monde, on y voit « des dizaines de cadavres gisant dans un large fossé en cours de construction. […] À côté de corps inertes en tenue civile, on peut y voir des pioches et des pelles abandonnées, mais aussi des hommes armés de kalachnikovs, sur fond de bruits de tirs »[6]. Pour le journal Libération, près de 90 cadavres sont visibles, tous en tenue civile[7].
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) revendique l'attaque[6],[3] et affirme avoir pris le « contrôle total du quartier général des milices burkinabées à Barsalogho », mais sans donner plus de précisions[6].
Selon une source burkinabée citée par le journal Le Monde : « À Barsalogho, le GSIM a voulu envoyer un message de dissuasion aux populations qui envisagent de collaborer avec le régime. Seuls les civils ayant creusé la tranchée ont été tués, les terroristes n’ont pas poursuivi leur attaque à l’intérieur du village »[2].
La junte burkinabée ne communique aucun bilan[4]. Le ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, admet seulement que l'attaque a fait « plusieurs » morts[2]. Le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré, ne commente pas les événements[2].
Le journal Le Monde rapporte le que, selon ses sources militaires et humanitaires burkinabées et ouest-africaines, « le bilan humain fluctue de 100 à plusieurs centaines de morts »[6]. Pour Libération, le bilan pourrait dépasser les 200 morts[7]. Le même jour, RFI indique que le massacre a fait plus de 200 morts et 300 blessés selon des sources militaires et civiles[3]. Le 2 septembre, RFI élève le bilan à au moins 300 morts[1]. Une source médicale de VOA à l'hôpital de Kaya fait état de 169 blessés à la date du 26 août[4]. Selon le Collectif justice pour Barsalgho (CJB), créé au lendemain du massacre, le bilan est d'au moins 400 morts[2].
Parmi les victimes figurent des civils, dont des femmes et des enfants, des soldats et des miliciens des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP)[5],[3],[6]. Pour VOA, les civils constituent la majorité des victimes[4].
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