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livre de Jack London De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Martin Eden (titre original identique) est un roman de l'écrivain américain Jack London publié aux États-Unis en 1909.
Martin Eden | |
Première édition américaine (1909) | |
Auteur | Jack London |
---|---|
Pays | États-Unis |
Genre | Roman autobiographique romancé |
Version originale | |
Langue | Anglais américain |
Titre | Martin Eden |
Éditeur | Macmillan |
Lieu de parution | New York |
Date de parution | 1909 |
Version française | |
Traducteur | Claude Cendrée, Philippe Jaworski |
Éditeur | L'édition française Illustrée |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1921 |
Nombre de pages | 544 |
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En France, il paraît pour la première fois en 1921, illustré par Jean-Gabriel Daragnès[1].
L'histoire de Martin Eden, héros au génie incompris, possède de nombreux points communs avec celle de son auteur. Tous deux sont des aventuriers, tous deux sont avides de se hisser au niveau de n'importe quel jeune homme de la classe bourgeoise. Tous deux sont autodidactes, rejetant ainsi la culture banale des riches de ce monde.
Martin Eden reste cependant un ouvrage romanesque. Il conte l'ascension douloureuse, puis l'abandon fatal qui conclut cette ascension, d'un jeune homme pauvre, aveuglé par l'amour et les richesses dont il a toujours été privé. Il ne s'agit pas seulement d'un roman d'apprentissage, mais aussi du récit d'un désenchantement, du refus catégorique de se conformer aux normes de l'élite d'une société qui se gangrène, hermétiquement fermée à toute pensée originale, aussi brillante soit-elle.
Malgré ces similarités entre la vie de Martin Eden et de London, l'auteur a toujours protesté : cette œuvre serait une attaque contre le philosophe du Surhomme de Nietzsche et contre l'individualisme[2]. En faisant de Martin Eden un alter ego individualiste, allant jusqu'à la destruction par manque de liens et de structure sociale, le socialiste Jack London essaye de mettre en évidence la nécessité d'une organisation et d'une solidarité sociale[2].
Début du XXe siècle. Martin Eden est un jeune marin d'Oakland né dans les bas-fonds, l'ignorance et la violence. Sa vie est faite d'aventures, de voyages, mais aussi de brutalité et de travail. C'est ainsi qu'il défend un jeune homme lors d'une rixe. Celui-ci, issu de la classe aisée, l'invite chez lui à dîner pour le remercier. À cette occasion Martin rencontre sa sœur Ruth Morse, jeune fille délicate issue d'une famille bourgeoise dont il tombe amoureux. Il décide de s'instruire pour la conquérir. Petit à petit, d'abord pour plaire à la jeune fille qu'il aime, puis par goût réel de l'étude, il se forge une culture encyclopédique et s'efforce de devenir célèbre en devenant écrivain. Mais malgré le talent qu'il pense avoir, il n'arrive pas à vivre de sa plume. Ruth, qui devient sa fiancée, préférerait qu'il trouve une situation sûre, plutôt que de continuer à écrire. Il constate que la bourgeoisie qui était son modèle initial ne comprend rien à la culture, seules quelques personnes comme son ami Russ Brissenden, dialoguent réellement avec lui. À la suite de la parution d'un article dans un journal local dans lequel il est présenté comme socialiste, ce qu'il n'est pas, Ruth le quitte. Brissenden meurt alors qu'Eden a fait paraître son poème. Il n'a plus le goût d'écrire, mais brusquement il devient un auteur à succès. Il envoie aux revues les œuvres qu'il avait soumises précédemment mais cette fois-ci, les éditeurs les acceptent et en demandent plus, le propulsant au sommet.
Voulant se libérer de l'hypocrisie envahissante, Martin Eden part pour s'établir sur une île du Pacifique. Sur le bateau, n'ayant plus le goût à rien, il se laisse glisser à la mer.
Martin Eden est au début du roman un marin de vingt ans. Il décide de s'instruire pour conquérir Ruth Morse. À force de ténacité et d'un travail acharné, il y parvient et écrit des poèmes, des romans, des nouvelles et quantités d'œuvres littéraires qui font de lui en quelques années un auteur à succès. Son itinéraire est très semblable à celui de Jack London.
Ruth Morse a trois ans de plus que Martin. Elle est issue d'un milieu aisé et poursuit des études de littérature. Elle est attirée par Martin Eden et joue dans un premier temps le rôle de guide dans sa formation, mais bien qu'elle apprécie l'art de conter les histoires, elle doute qu'il puisse devenir un écrivain reconnu et voudrait qu'il trouve un emploi de notaire, une situation bourgeoise, et se range à des idées plus conformistes.
Russ Brissenden est un intellectuel, alter ego de Martin Eden ; c'est un poète mais qui ne recherche pas le succès. Il a la tuberculose. Il est très riche.
Joe Dawson est le chef de Martin Eden à la laverie. C'est un travailleur qui, épuisé par son travail physique, boit le weekend.
Lizzie Connolly est une jeune femme que Martin rencontre dans un théâtre. Très éprise de Martin, elle est prête à mourir pour lui.
Gertrude est la sœur de Martin Eden. Elle s'occupe de toutes les tâches ménagères de la maison familiale, et est épuisée.
Bernard est le beau-frère de Martin Eden. Marié à sa sœur Gertrude, il tient une épicerie nommée "Magasin Higginbotham - Vente au comptant". Bien qu'il loue une chambre à Martin dans la maison familiale au début du livre, sa relation avec lui est très conflictuelle.
Maria est veuve, d'origine portugaise. Elle loue une chambre à Martin (après être parti de chez sa sœur).
Jack London meurt le , sept ans après la parution de Martin Eden. Selon certains biographes, et à l'instar du héros de son roman, London aurait mis fin à ses jours, faisant valoir son droit à « anticiper le jour de sa mort », selon ses propres termes tirés d'un article sur le suicide datant de 1914. La veille (), il avait absorbé un somnifère à base de morphine et avait laissé à son chevet un morceau de papier portant le calcul d’une dose mortelle[3]. D'autres sources penchent aujourd'hui vers un accident thérapeutique, London s'administrant lui-même ses soins, il aurait été victime d'un mauvais dosage. Il souffrait aussi d'urémie et de néphrite[4].
« C'est une histoire hawaïenne. Je l'ai intitulée Wiki-Wiki. » (Martin Eden, chap. XXXIV).
« Sans boussole, sans rames, sans port à l'horizon, il se laissait aller à la dérive, sans lutter davantage, puisque lutter c'est vivre et que vivre c'est souffrir. » (Martin Eden, chap. XXXX).
Martin Eden fait partie des livres de Jack London qui sont brulés par les nazis lors des autodafés de 1933[5].
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