historienne et scénariste de bandes déssinées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie Bardiaux-Vaïente, qui a également signé des titres sous la forme Marie Gloris ou Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, née le , est une historienne et scénariste de bande dessinée française.
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Marie Bardiaux-Vaïente tombe très jeune dans la passion de la lecture, grâce à sa mère et surtout à sa grand-mère qui était institutrice. Elle lit Boris Vian, Jean-Paul Sartre ou encore Annie Ernaux, mais elle considère Antigone de Jean Anouilh comme étant le texte fondateur de sa construction personnelle. À vingt-quatre ans elle devient jurée d'Assises, renforçant ses convictions. Elle fait des études d'Histoire, et s'intéresse à la généalogie. Sa culture de la bande dessinée lui vient de son père et utilise son argent de poche à acheter le journal Pif Gadget et emprunte des albums chaque semaine à la bibliothèque[1].
Elle devient à son tour institutrice mais quitte cette profession à quarante-et-un ans à cause des contraintes de l'Éducation nationale. A trente-quatre ans, elle renoue avec les études afin de devenir Docteure en Histoire[1]. Elle soutient sa thèse en histoire moderne et contemporaine à l'Université Bordeaux-Montaigne sur l'Histoire de l'abolition de la peine de mort dans les six pays fondateurs de l'Union européenne[2], pour comprendre pourquoi cet espace est le seul dans le monde où la peine de mort est interdite. À la même période, elle commence à écrire des bandes dessinées[1].
En 2012, Thierry Gloris, lui propose de collaborer chez Delcourt sur le diptyque Isabelle, la louve de France, pour la série Les Reines de sang, qui retrace la biographie d'Isabelle de France, fille de Philippe Le Bel, reine d'Angleterre. Marie Gloris Bardiaux-Vaïente brosse le portrait intime d'une femme à poigne et sympathique[3]. Sur cette collaboration, son rôle a essentiellement été celui de la biographe qui apporte un point de vue objectif sur le côté historique. Leur association continue ensuite avec le triptyque Cléopâtre, la Reine fatale[4].
Elle est membre active du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme. Ce collectif a été créé au printemps 2015, pour dénoncer le sexisme dans le milieu littéraire [5]. Dans ce cadre, elle devient en 2018 « rédactrice en chef » de l'album Féministes aux éditions Vide Cocagne. Elle réunit de nombreuses autrices pour aborder divers sujets autour de leurs vies de femme et de questions sur la condition féminine[6]. La même année, parait Fille d'Œdipe chez 6 Pieds sous terre avec des dessins de Gabriel Delmas, un récit féministe sur Antigone, mettant en avant la liberté individuelle et le rejet de toute ingérence patriarcale[7].
En 2019, elle publie deux albums sur l'abolition de la peine de mort, un de ses engagements politiques très fort. La Guillotine dessiné par Rica aux éditions Eidola sur l'instrument qui donna la mort durant deux siècles en France. L'Abolition - Le Combat de Robert Badinter mis en image par Malo Kerfriden chez Glénat, narre, sans être une biographie, le combat de Robert Badinter pour abolir la peine de mort en France[8].
Champs d'honneur
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Nicolas Labarre et Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, La Bande dessinée, langage pour la recherche, Bordeaux, Essais : revue interdisciplinaire d'Humanités, (ISBN 979-1-0970-2405-5)
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