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aristocrate française (1720-1803) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie-Louise-Geneviève de Rohan (Paris, – Ratisbonne, ), également connue sous le nom de Madame de Marsan, est une aristocrate française. Elle fut la gouvernante de Louis XVI et de ses frères et sœurs. Elle est duchesse de Joyeuse.
Marie-Louise-Geneviève de Rohan | |
Portrait présumé de Madame de Marsan (identification évidemment erronée, la dame étant ici coiffée à la mode des années 1690-1710) | |
Titre | Comtesse de Marsan |
---|---|
Autres fonctions | Gouvernante des enfants de France |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Rohan |
Naissance | Paris, France |
Décès | (à 83 ans) Ratisbonne, Allemagne |
Père | Jules-François-Louis de Rohan, prince de Soubise |
Mère | Anne-Julie-Adélaïde de Melun |
Conjoint | Gaston-Jean-Baptiste de Lorraine |
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Sœur du prince de Soubise et d'un maréchal de France, elle avait pour nièce Charlotte, princesse de Condé.
Marie-Louise est la seule fille de Jules-François-Louis de Rohan, prince de Soubise et d'Anne-Julie-Adélaïde de Melun. Ses frères sont :
Après la mort de ses parents de la petite vérole en 1724 à Paris, ses frères et elle partent vivre à Versailles avec leur oncle, Hercule-Mériadec de Rohan, prince de Guéméné.
L'aîné de ses frères, Charles, avait le même âge que Louis XV et deviendra par la suite son ami.
Le [1], alors qu'elle est encore mineure et sous tutelle, Marie-Louise, baronne de Belvoir (Doubs), comtesse de Walhain (Belgique), arrière petite-fille de Charles IV de Lorraine et de Béatrix de Cusance, signe son contrat de mariage avec Gaston de Lorraine, comte de Marsan (1721–1743). Le mariage est célébré dans la chapelle de l'hôtel de Mayenne par son grand-oncle, le cardinal de Soubise[2]. Son mari était le frère de Louise-Henriette-Gabrielle de Lorraine, épouse du duc de Bouillon. Alors qu'elle n'a que 23 ans, Marie-Louise perd son époux, atteint par la petite vérole, il est emporté peu après ses propres parents. Par la suite, elle mène une vie pieuse et retirée. Le couple n'eut pas d'enfant survivant.
Veuve, la rumeur dit qu'elle eut pour amant Louis-Guillaume Le Monnier, le médecin de Louis XV[3].
Depuis 1727, la charge de gouvernante des enfants royaux était occupée par un membre féminin de la famille de Madame de Marsan. Son arrière-grand-mère, Charlotte de La Mothe-Houdancourt dite « Madame de Ventadour », était la gouvernante des enfants de Louis de France, duc de Bourgogne, de Louis XV, puis des enfants de Louis XV. En 1735, Madame de Ventadour démissionne de sa charge qui va à la tante de Madame de Marsan, Marie-Isabelle de Rohan (1699–1754 ; petite-fille de Mme de Ventadour), duchesse de Tallard.
Lorsque Madame de Tallard meurt en 1754, Marie-Louise est nommée à la charge qu'occupait sa tante comme gouvernante des enfants royaux et prend soin de l'éducation des dix enfants de Louis XV[4]. Veuve et sans enfants, Madame de Marsan restera gouvernante pendant vingt-deux ans et éduque le futur Louis XVI[4] et ses frères et sœurs. Son préféré était le comte de Provence qui, en retour, l'appelait « ma chère petite chère amie »[4]. Le duc de Berry, futur Louis XVI, ne la porta jamais vraiment dans son cœur et, une fois sacré roi, il refusera toujours d'assister aux fêtes qu'elle organisait pour la famille royale[5].
À partir de 1763, lorsque le comte d'Artois, âgé de 7 ans, « passe aux hommes », Marie-Louise se consacre à l'éducation de Clotilde (dite « Madame Clotilde ») et Élisabeth de France (dite « Madame Élisabeth »), les deux dernières enfants de la fratrie, à qui elle entend donner une éducation complète, telle qu'en reçoivent les garçons, chose novatrice pour l'époque. Grâce à son appui, son amie Marie-Thérèse de La Ferté-Imbault, fille de Madame Geoffrin, deviendra préceptrice de philosophie des deux princesses[6]. Marie-Louise abandonne en 1771 l'éducation de Madame Élisabeth, fillette rebelle et colérique, à deux sous-gouvernantes, Mmes de Mackau et d'Aumale, afin de se consacrer à Madame Clotilde, jeune fille docile et studieuse, mais pourvue d'un physique ingrat (les courtisans la surnomment « Gros Madame »), qui est fiancée à Charles-Emmanuel IV de Savoie et deviendra reine de Piémont-Sardaigne[7].
En 1775, Marie-Louise accompagne Madame Clotilde en Savoie lorsque celle-ci se marie. À son retour, le couple royal, Louis XVI et Marie-Antoinette, n'a pas encore d'enfants, Marie-Louise n'a plus la responsabilité que de Madame Élisabeth, qui ne l'aime guère et lui préfère Mme de Mackau[7]. Elle conserve sa charge de gouvernante jusqu'en 1776, période à laquelle un certain nombre de nobles quitte la Cour en raison du dédain qu'éprouvait Marie-Antoinette pour l'étiquette formelle alors en vigueur. Marie Louise quitte sa charge en faveur de sa nièce, la princesse de Guéméné, la femme d'Henri-Louis-Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné.
En 1777, Marie-Louise use de son influence auprès de Louis XVI pour que son cousin le cardinal Louis-René de Rohan soit nommé Grand aumônier de France[4]. En 1785, elle sera touchée par la disgrâce de celui-ci à la suite de l'affaire du collier de la reine.
Elle réside longtemps dans le Pavillon de Marsan, qui a reçu son nom, l'un des pavillons du Palais des Tuileries et aujourd'hui du Palais du Louvre.
En 1786, elle vend des biens, dont la baronnie et le château de Joyeuse à Cerice de Vogüé pour 100 000 livres en 1788[8].
En 1789, au début de la Révolution française, Marie-Louise quitte la France. Elle laisse derrière elle son hôtel particulier de la rue Neuve-Saint-Augustin à Paris. Elle meurt en exil à Ratisbonne à l'âge de 83 ans.
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