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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie-Jean Hérault de Séchelles, né à Paris le , mort guillotiné dans la même ville le 16 germinal an II (le ), est un homme politique de la Révolution française.
Marie-Jean Hérault de Séchelles | |
Hérault de Séchelles, portrait par Jean-Louis Laneuville, musée Carnavalet. | |
Fonctions | |
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Député de la Seine | |
– (2 ans, 6 mois et 20 jours) |
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Législature | Assemblée nationale législative Convention nationale |
Groupe politique | Montagne - Indulgents |
Président de la Convention nationale | |
– (14 jours) |
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Groupe politique | Montagne - Indulgents |
Prédécesseur | Georges Jacques Danton |
Successeur | Maximilien Robespierre |
– (14 jours) |
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Groupe politique | Montagne - Indulgents |
Prédécesseur | Élie Guadet |
Successeur | Henri Grégoire |
Membre du Comité de salut public | |
– (5 mois et 18 jours) |
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Groupe politique | Montagne - Indulgents |
Président de l'Assemblée législative | |
– (14 jours) |
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Législature | Assemblée nationale législative |
Prédécesseur | Jean-François Delacroix |
Successeur | Pierre-Joseph Cambon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 34 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Nationalité | Français |
Profession | Avocat |
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Il est le fils de Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles et de Marie-Marguerite Magon de La Lande, le petit-fils de René Hérault et l'arrière-petit-fils de Jean Moreau de Séchelles, contrôleur général des finances du roi Louis XV. Il est toutefois admis que Jean-Baptiste Martin Hérault de Séchelles serait le fils naturel du maréchal Louis Georges Érasme de Contades, amant de sa mère à l'époque de sa conception.
Il fut élève au collège de Juilly.
Il est avocat du roi au Châtelet à 18 ans. Grâce à une dispense d'âge très fréquente dans les familles d'héritiers, il est en 1785 le plus jeune avocat général au Châtelet, où il se fait remarquer par ses « chaleurs antiphysiques » selon Charles-Pierre Coste d'Arnobat, c'est-à-dire ses inclinations homosexuelles[1].
Il dit avoir figuré parmi ceux qui ont pris la Bastille.
En septembre 1791, la France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution. Le même mois, Marie-Jean Hérault de Séchelles, alors commissaire du roi près le tribunal de cassation, est élu député du département de Paris, le quatorzième sur vingt-quatre à l'Assemblée nationale législative[2].
Il siège à gauche dans l'hémicycle. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[3]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[4]. En août enfin, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[5].
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré à la tour du Temple avec sa famille.
En septembre 1792, Hérault de Séchelles est réélu député, le dixième sur quatorze pour le département de Seine-et-Oise, à la Convention nationale[6].
En novembre 1792, Hérault de Séchelles est élu président de la Convention, et ses secrétaires sont l'abbé Henri Grégoire, Bertrand Barère et Jean Debry[7]. À la fin du même mois, il est désigné commissaire pour le département du Mont-Blanc aux côtés de l'abbé Henri Grégoire, de Grégoire Jagot et Philibert Simond[8].
En mission, Hérault de Séchelles et les autres commissaires ne participent pas aux votes lors du procès de Louis XVI[9]. Le 13 janvier 1793, ils rédigent une lettre à la Convention dans laquelle ils s'expriment « pour la condamnation de Louis Capet par la Convention nationale, sans appel au peuple ». Le même jour, ils écrivent à Jean-Bon Saint-André, député du Lot, pour lui assurer qu'ils sont « pour la mort de Louis, sans appel au peuple », lettre publiée dans le journal Le Créole Patriote[10]. Le 3 février, ils écrivent une lettre à Georges-Jacques Danton pour lui confier « le net refroidissement de la population savoyarde à l'égard de la Révolution »[11].
En avril 1793, Hérault de Séchelles ne participe pas au scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[12]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[13]. Le même mois, il est adjoint au Comité de Salut public, aux côtés de Georges Couthon, Jean-Baptiste-Charles Mathieu, Dominique Ramel-Nogaret et Louis-Antoine de Saint-Just afin de rédiger le projet de constitution[14]. Il est reconduit dans ses fonctions au Comité de Salut public le 10 juillet, le cinquième sur neuf, par 175 voix[15]. En août, il est de nouveau élu président de la Convention et ses secrétaires sont Jean-Pierre-André Amar, Léonard Bourdon et Joseph Fayau[16].
Entre brumaire[17] et frimaire an II[18] (fin octobre- 10 décembre 1793), Hérault de Séchelles est envoyé en mission dans le département du Haut-Rhin. Pendant son absence, François-Louis Bourdon, député de l'Oise, le dénonce comme « ci-devant noble » et pointe ses liaisons avec les militants hébertistes "exagérés" Pierre-Ulric Dubuisson, Jacob Pereira et Berthold Proly[19]. De retour à la Convention, Hérault de Séchelles rend compte de sa mission, se défend des accusations portées contre lui et démissionne du Comité de Salut public[20].
Hérault de Séchelles est arrêté la nuit du 10 au 11 germinal an II (du 30 au 31 mars 1794). Il est décrété d'accusation sur motion de Saint-Just et est guillotiné le 15 du même mois (le 5 avril), aux côtés de Camille Desmoulins, Georges Danton, Jean-François Delacroix et Pierre-Nicolas Philippeaux[21].
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