Remove ads
militante abolitionniste et organisatrice communautaire américaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mariame Kaba est une militante, enseignante et autrice américaine qui plaide pour l'abolition de la prison et le démantèlement du complexe carcéro-industriel et de la police. Elle préconise la pratique de la justice transformatrice ainsi que la formation des jeunes à la lutte contre la violence[1]. Elle est l'autrice de We Do This 'Til We Free Us (2021). Les ouvrages de Mariame Kaba sont conservés dans les collections spéciales de la bibliothèque publique de Chicago[2].
Codirectrice (d) Sojourners for Justice Press (d) avec Neta Bomani (d) | |
---|---|
Fondatrice Project NIA (en) |
Naissance | |
---|---|
Formation |
Lycée français de New York City College of New York (maîtrise ès arts) Université Northwestern Université McGill (baccalauréat universitaire) Institut Pratt (Master of Science in Library and Information Studies (d)) |
Activité |
Site web |
(en) mariamekaba.com |
---|---|
Distinction |
Prix pour la paix de la Ligue des résistants à la guerre (en) () |
Mariame Kaba est née à New York de parents originaires de Guinée et de Côte d'Ivoire[3]. Elle a grandi dans le quartier Lower East Side de Manhattan et a fréquenté le lycée français de New York[4].
Dans son enfance, elle voyait le monde à travers un cadre nationaliste noir et cherchait des moyens d'aider les autres[4]. Kaba a obtenu une licence en sociologie à l'Université McGill en 1992[5]. En 1995, elle déménage à Chicago pour étudier la sociologie à l'université Northwestern[3],[6]. Elle a obtenu un master en bibliothéconomie et sciences de l'information au Pratt Institute[5].
À Chicago, elle a fondé la Chicago Freedom School[7], le Rogers Park Young Women's Action Team (YWAT)[3], la Chicago Taskforce on Violence Against Girls and Young Women[8],[9], la Chicago Alliance to Free Marissa Alexander[10] ainsi que le collectif We Charge Genocide (WCG)[11]. En 2009, Kaba fonde l'organisation Project NIA qui prône la fin de l'incarcération des jeunes[12],[13].
Mariame Kaba envisage l'abolitionnisme pénal comme le démantèlement total de la prison et de la police associé au renforcement des services à la communauté et s'oppose ainsi à l'idée de réforme de la police[14],[15].
Son travail a créé un cadre qui a permis l'émergence d'organisations abolitionnistes actuelles, notamment Black Youth Project 100, Black Lives Matter Chicago et Assata's Daughters [6]. Elle a également contribué à fonder l'organisation Survived and Punished, une organisation abolitionniste qui cherche à mettre fin aux condamnations pour les victimes de violence conjugale qui se défendent[16]. Ce projet est né des efforts visant à libérer Marissa Alexander[17].
Kaba a tenu un blog, « US Prison Culture », à partir de 2010. Elle a également été active sur Twitter sous le compte @prisonculture[18],[19].
En 2012, elle écrit Resisting Police Violence in Harlem, un dépliant détaillant les faits de violences policières à Harlem[20],[21].
En mars 2018, elle écrit Lifting As They Climbed: Mapping A History Of Black Women On Chicago's South Side avec Essence McDowell. Commencé en 2012, ce livre retrace l'histoire des femmes noires influentes qui ont contribué au développement de Chicago au cours des XIXe et XXe siècles[22],[23].
En juin 2018, elle écrit la préface du livre As Black As Resistance: Finding the Conditions for Liberation, écrit par Zoé Samudzi et William C. Anderson, qui décrit l'importance des idéologies noires anarchistes et abolitionistes dans les mouvements actuels pour la justice sociale[24].
En 2021, elle a publié We Do This 'Til We Free Us chez Haymarket Books . Il a débuté à la neuvième place de la liste des best-sellers du New York Times dans la catégorie des livres de poche non fictionnels[25]. Dans une critique pour le Chicago Reader, Ariel Parrella-Aureli le décrit comme « un recueil de discussions, d’entretiens et de travaux antérieurs qui peuvent servir d’introduction initiale à l’abolition du PIC [prison-industrial-complexl] et à la construction de communautés ancrées dans la justice transformatrice»[26]. Kaba était réticente à écrire le livre, mais les manifestations de masse de l’été 2020 l’ont convaincue, dans le but de prêter ses outils d’action collective aux organisateurs nouvellement activés[26]. En septembre 2023, la traduction française de We Do This 'Til We Free Us de Frédérique Popet est parue aux éditions Hors d'atteinte sous le titre En attendant qu'on se libère[27],[28].
En 2023, Kaba a publié Let This Radicalize You: Organizing and the Revolution of Reciprocal Care, co-écrit avec sa collègue organisatrice Kelly Hayes . Dans l'introduction du livre, Kaba le décrit comme « un livre que j'aurais souhaité avoir en tant que jeune activiste Il s'agit de notre tentative de synthétiser certaines des leçons que nous avons apprises sur l'organisation au cours des dernières décennies et d'inclure certaines leçons d'autres organisateurs. Nous l'avons écrit en pensant aux nouveaux militants et organisateurs. » [29] Le livre a été recommandé par le New York Times [30] et a été chroniqué dans The Nation, [31] The Chicago Reader[32], et ailleurs. Le livre porte le nom d'un tweet de Kaba qui s'est imposé comme un slogan à gauche : « Laissez ceci vous radicaliser plutôt que de vous conduire au désespoir « [31]
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.