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religieuse carmélite italienne, fondatrice de congrégation. De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maria Crocifissa Curcio (°1877 - †1957), dans le monde Rosa Curcio est une religieuse fondatrice des carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle est béatifiée en 2005 par le Pape Benoît XVI. Sa mémoire est célébrée le 4 juillet.
Maria Crocifissa Curcio | |
Bienheureuse | |
---|---|
Naissance | Ispica |
Décès | Santa Marinella |
Nom de naissance | Rosa Curcio |
Nationalité | Italienne |
Ordre religieux | Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus |
Vénérée à | Chapelle de la maison mère de la congrégation, à Santa Marinella |
Béatification | Rome par Benoît XVI |
Vénérée par | l'Église catholique |
Fête | 4 juillet |
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Maria Crocifissa Curcio est née le à Ispica (sous le nom de Rosa Curcio), dans le sud-est de la Sicile (diocèse de Noto) dans une famille aisée[1].
Petite fille joyeuse et vive, elle a une tendance très forte à la piété et à l'amour des plus faibles et des laissés pour compte[2]. À l'âge de six ans, bien que douée pour les études, son père la retire de l'école et l'oblige à travailler avec sa mère aux tâches domestiques. La jeune fille, avide de connaissance, se plonge dans la bibliothèque familiale pour poursuivre son instruction. Elle trouve par hasard la vie de sainte Thérèse de Jésus, et découvre ainsi la spiritualité du Carmel[3].
En 1890, à l'âge de 13 ans, elle obtient de son père l'autorisation d'entrer dans le Tiers-Ordre carmélite[4] d'Ispica[2]. En entrant dans ce Tiers-Ordre, elle prend le nom de Sœur Maria Crocifissa. Sœur Maria sent alors que Marie l'appelle à relancer le Carmel dans son pays, mais également dans d'autres ; et que pour cela, elle aura besoin de "réunir d'autres compagnes". C'est à cette époque qu'elle dit avoir vécu sa première expérience mystique, dans ses mémoires, sœur Maria raconte : « Alors que j'effectuai un travail, j'ai cru voir le Cœur de Jésus, et m'appelant par mon nom "Rose de mon cœur", j'ai découvert, sur son Divin Cœur, cette même expression, écrite en lettres d'or. »[3].
Grande admiratrice de sainte Thérèse d'Ávila, qui « avait ravi son cœur dès l'enfance », elle souhaite associer la dimension contemplative du Carmel à l'apostolat missionnaire. Après la mort de son père, elle passe une courte période chez les religieuses dominicaines. Puis elle s'associe avec quelques jeunes filles membres du Tiers-Ordre carmélitain pour vivre ensemble dans sa maison familiale, prier, faire pénitence, et enseigner à des jeunes filles la broderie, ainsi que les fondements de la vie chrétienne. L'évêque de Noto, Mgr Blandini, la soutient dans son projet.
Puis, après bien des péripéties, des obstacles et beaucoup d'incompréhensions, mais avec l'aide de l'Ordre du Carmel, en 1912, elle se rend à Modica, où on lui confie la direction de l'institution "Carmela Polara" qui a pour vocation d'accueillir des jeunes filles abandonnées et pauvres afin de les aider à mener une vie digne[1]. Mais, à la mort de l'évêque diocésain Mgr Blandini, celui-ci est remplacé par Mgr Joseph Vizzini, qui tente de la convaincre d'entrer dans une congrégation diocésaine de spiritualité dominicaine. Le refus de sœur Maria Crocifissa provoque la colère de l'évêque qui bloque la reconnaissance ecclésiastique de sa congrégation. Durant plusieurs années, sœur Maria Crocifissa tente de correspondre avec l'évêque et d'autres carmélites, mais sans succès : la situation semble irrémédiablement bloquée[3].
En une de ses lettres est transmise au père Lorenzo van den Eerenbeemt, un carme hollandaise présent à Rome. Ce père carme est à la recherche d'une congrégation de carmélites susceptible de l'aider sur l'île indonésienne de Java. Il rentre immédiatement en contact avec la sœur Maria Crocifissa.
En 1925, une Année sainte est décrétée par le pape Pie XI. Le , Maria Crocifissa vient à Rome pour la première fois, et assiste à la canonisation de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Le lendemain, accompagnée par le père Lorenzo, elle visite San Marinella, sur la côte nord de la Lazio Rome, et découvre l'endroit où elle pourrait réaliser une nouvelle fondation à Rome[3],[2]. À partir de cette date, tous les blocages rencontrés pour la reconnaissance de sa fondation disparaissent.
Le , elle s'établit à Santa Marinella, près de Rome avec quelques religieuses. Quelques jours plus tard (le ), elle reçoit le décret d'affiliation de sa communauté à l'Ordre du Carmel[1].
C'est en 1930 que l'Église reconnait sa fondation, sous le nom de Congrégation des Carmélites missionnaires de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : communauté ayant pour objectif de « Conduire des âmes à Dieu » au travers de multiples œuvres éducatives, et d'assistance, qui s'étendent, d'abord dans toute l'Italie, puis à l'étranger[1],[2].
En 1943, les bombardements obligent les sœurs à déménager. Et en 1945, Maria Crossifica est élue Supérieure Générale. En , mère Maria envoie des religieuses au Brésil[5], pour fonder la première mission hors de l'Italie[3].
Maria Crocifissa a souffert toute sa vie d'une santé précaire, et d'un grave diabète. Elle passe ses dernières années de vie dans la souffrance, tout en continuant à prier et à témoigner de sa foi et de ses vertus auprès de toutes ses sœurs et du monde[1].
Le , elle meurt à Santa Marinella, considérée comme une sainte par son entourage.
Le , son corps est déposé dans une chapelle (qui lui est dédiée), dans la maison mère de la congrégation (à Santa Marinella)[3].
Après la première fondation au Brésil, en 1947, de nouvelles communautés s'installent lentement dans d'autres pays. En 1957, c'est dans l'île de Malte que s'installe la seconde communauté. Plus tard, la congrégation continue son extension au Canada, en Tanzanie, aux Philippines et en Roumanie.
Le , l'évêque du diocèse de Porto-Santa, Mgr Diego Bona entame le procès pour sa béatification. Celui-ci se termine le par la validation de la Congrégation pour les causes des saints[3]. Un miracle lui est officiellement reconnu le [6].
Le , le Pape Benoît XVI la proclame Bienheureuse. La cérémonie a été présidée à Rome par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour les causes des saints[7].
Durant la messe de sa béatification, le pape Benoît XVI déclare « (Maria Crocifissa) a placé au centre de sa vie la présence de Jésus miséricordieux, rencontré et adoré dans le Sacrement de l'Eucharistie. Une passion authentique pour les âmes a caractérisé l'existence de Mère Maria Crocifissa qui cultivait avec élan la "réparation spirituelle" afin de répondre à l'amour de Jésus pour nous. Son existence fut une prière perpétuelle même lorsqu'elle se rendait au service des personnes, en particulier des jeunes filles pauvres et indigentes. »[8].
Elle a été béatifiée en même temps que :
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